Au bout de trente années de promotion de la thanatopraxie, des années 70 à 1999 exactement, et d’une vingtaine d’années de contestation progressive de celle-ci, la thanatopraxie va amorcer un virage essentiel pour son avenir. Une lettre de Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, signée le 16 décembre dernier et adressée à Manuel Sauveplane, président de l’UPFP(1), prend acte de la réflexion menée par l’Anses concernant la thanatopraxie.
Outre le contenu de cette lettre qui apporte de nombreuses indications sur l’avenir des fluides de conservation, Jérôme Salomon lie de manière quasi indissociable la question soulevée par l’usage du formol et les réserves de l’Anses à l’égard de la proposition des soins de conservation aux familles. Selon lui et selon l’Anses, il faudrait limiter celle-ci aux cas indispensables…
Si la principale fonction d’un conseiller funéraire est l’accueil des familles endeuillées et l’organisation des obsèques, la prise en charge du corps lui incombe également, et constitue une part importante et délicate de sa mission. Une erreur de jugement pourrait avoir des conséquences graves, et il convient de redoubler de vigilance en été, en particulier par temps lourd et orageux.
La thanatopraxie, qui est à différencier de l’embaumement égyptien, est née en Europe dans le courant du XIXe siècle. Aussi appelée "embaumement moderne ou artériel", cette technique a d’abord été développée pour la conservation des corps dans le cadre de travaux d’anatomie, avant d’être utilisée par les services de pompes funèbres. Aux États-Unis, la guerre de Sécession fut décisive pour l’essor de la thanatopraxie. En effet, les soldats morts loin de leur domicile furent conservés pour y être rapatriés. Cette technique se généralisa et ne permettra plus uniquement une simple conservation, mais également une présentation esthétique optimisée. En Europe continentale, la thanatopraxie a connu son avènement dans les années 60, et elle s’est largement généralisée ces 60 dernières années.
Pour les élèves reçus au concours, se pose à présent la question du stage pratique. Certains ont eu la possibilité d’anticiper, soit en commençant leurs recherches pendant leur formation pratique, soit en payant leur stage, ce qui présente une sécurité, mais ce n’est malheureusement pas à la portée de toutes les bourses.
C’est bientôt l’heure de vérité pour les candidats 2018 au diplôme national de thanatopracteur. Pour les élus méritants, c’est l’heure de plonger dans le grand bain.
À l’approche de l’édition 2021, nous sommes nombreux à nous réjouir de pouvoir bientôt déambuler dans les allées du salon FUNÉRAIRE PARIS pour y croiser tout le petit monde du funéraire, et surtout pour y découvrir les dernières innovations.
L’époque est loin à présent où il n’existait que deux écoles de thanatopraxie dispensant sensiblement le même enseignement. Si la pratique de l’embaumement n’a pas changé et qu’en dehors de quelques modifications de la nomenclature, l’anatomie humaine n’a pas subi d’évolution majeure non plus, un problème récurrent se pose cependant depuis quelques années au moment du concours.
Bien que le décret n° 2021-1849, entré en vigueur le 30 décembre 2021, soit venu modifier les valeurs maximales d’exposition au formaldéhyde, les professionnels funéraires bénéficient d’une période transitoire jusqu’en juillet 2024. Ceci étant, sur le terrain, beaucoup restent dans le flou quant aux mesures à prendre et, surtout, quant aux solutions qui s’offrent à eux, tant d’un point de vue équipement et aménagement d’infrastructures, que d’un point de vue financement. Didier Belluard, ingénieur d’État - Génie Chimique ENSCL et président directeur général de la société Isofroid, fait "l’état des lieux"… Explications !
Le diplôme national de thanatopracteur est devenu aujourd’hui un véritable Graal. S’il n’a jamais été simple d’accéder à cette profession, on peut à présent parler de parcours du combattant. Alors que de nombreux postes sont à pourvoir dans toute la France, il y a beaucoup d’appelés et bien peu d’élus.
La thanatopraxie sort à peine d’une période de turbulences dont il est grand temps de tirer les enseignements.Au cœur de la polémique, on retrouve encore et toujours l’organisation des examens, à tel point que ce Graal qu’est devenu le diplôme national a fini par éclipser totalementle métier en lui-même.
Nous, thanatopracteurs, sommes témoins du traumatisme final et des signes physiques de la maladie de ceux qui sont morts et qui sont maintenant posés sur la table devant nous. Parfois, il s’agit de lésions ou de tumeurs qu’ils ont dû supporter pendant un certain temps avant leur décès. Il y a un cas particulier de tumeurs faciales, que je garderai toujours en mémoire, me rappelant sans cesse pourquoi nous faisons ce métier et comment nous devons essayer d’aider les familles en deuil du mieux que nous le pouvons.
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