Nombreux sont les thanatopracteurs qui possèdent des “stocks“ de ces prothèses, et principalement des pacemakers ainsi que des défibrillateurs. Ce ne sont pas à proprement parler des déchets de soins à risques infectieux (DASRI). En milieu hospitalier, ces prothèses, une fois explantées et désinfectées, sont placées soit avec les piles de l’établissement pour être éliminées, soit retournées au fabricant par l’intermédiaire du service de cardiologie.
Les thanatopracteurs ont parfois la possibilité de laisser ce matériel à l’hôpital, lorsqu’il est explanté dans la morgue de l’établissement concerné. Mais il arrive souvent qu’ils les rapportent avec eux car tous les hôpitaux et toutes les cliniques n’ont pas les mêmes pratiques. Alors, que faire de ces prothèses ?
Les conditionner dans des bacs spécifiques pour être retraités par la filière des DASRI s’avère onéreux. Il est donc habituel de les “stocker” et d’en parler d’un air désabusé.
À vrai dire, lorsque je me suis intéressée à ce sujet, je ne pensais pas tant au thanatopracteur qu’à l’utilité que pourrait avoir ce matériel s’il pouvait être réimplanté. Ainsi, durant le mois d’août, après de nombreuses recherches, j’ai contacté l’association Stim-Développement-Stimubanque par l’intermédiaire de M. Bernard Dodinot, cardiologue.
Ce fut une grande joie :
une joie pour l’association de voir que toute une profession peut lui apporter une aide importante ;
une joie pour moi de pouvoir commencer à diffuser ces très intéressantes informations aux thanatopracteurs (via le Forum Thanatopraxie Art et Technique). Rapidement l’association a réceptionné les premiers pacemakers d’origine “thanatopraxique”, puis l’Association des Thanatopracteurs de France (ATF) et le Syndicat Professionnel des Thanatopracteurs Indépendants et Salariés (SPTIS) ont choisi, eux aussi, d’être des vecteurs de solidarité.
L’association Stim-Développement-Stimubanque est présidée par le professeur Xavier Jouven, cardiologue à l’hôpital Georges Pompidou à Paris. Elle est principalement composée de cardiologues. Des patients français participent aussi à son action en apportant eux-mêmes le matériel à certains destinataires, qui sont, par exemple, la Roumanie, le Vietnam, le Congo…
Cette association reçoit, depuis plusieurs décennies, des pacemakers ainsi que des défibrillateurs envoyés par certains hôpitaux et certaines cliniques, pour qu'ils soient réimplantés dans des pays où les patients n’ont pas les moyens financiers d’entretenir une bonne santé. Les appareils sont réceptionnés par des cardiologues, pour être désinfectés, réglés et expédiés vers les pays concernés. Une fois parvenus à destination, ils sont stérilisés puis réimplantés.
Il apparaît que le taux de réussite de ces réimplantations ne varie pas au regard des implantations avec du matériel neuf. Cependant, seules certaines marques et séries de ces stimulateurs sont réimplantables (car il est nécessaire qu’ils aient moins de 2 ans et puissent être utilisés durant au moins 5 ans).
Notons aussi qu’en France, ce type de matériel étant considéré à usage unique, il n’est pas possible de les réimplanter. Il en est de même si l’emballage a été ouvert et que le matériel n’a pas été utilisé.
Diffuser ces informations
On se rend compte dès lors de l’importance de ce matériel que seuls médecins et thanatopracteurs peuvent explanter. Les “stocks” des thanatopracteurs prennent une tout autre dimension. C’est pourquoi il est important, pour être utile à tous les patients nécessiteux, de diffuser ces informations auprès du plus grand nombre.
Dans l’espoir que les dons de pacemakers et de défibrillateurs soient à la hauteur de l’espérance de ceux qui les attendent.
Les thanatopracteurs ont parfois la possibilité de laisser ce matériel à l’hôpital, lorsqu’il est explanté dans la morgue de l’établissement concerné. Mais il arrive souvent qu’ils les rapportent avec eux car tous les hôpitaux et toutes les cliniques n’ont pas les mêmes pratiques. Alors, que faire de ces prothèses ?
Les conditionner dans des bacs spécifiques pour être retraités par la filière des DASRI s’avère onéreux. Il est donc habituel de les “stocker” et d’en parler d’un air désabusé.
À vrai dire, lorsque je me suis intéressée à ce sujet, je ne pensais pas tant au thanatopracteur qu’à l’utilité que pourrait avoir ce matériel s’il pouvait être réimplanté. Ainsi, durant le mois d’août, après de nombreuses recherches, j’ai contacté l’association Stim-Développement-Stimubanque par l’intermédiaire de M. Bernard Dodinot, cardiologue.
Ce fut une grande joie :
une joie pour l’association de voir que toute une profession peut lui apporter une aide importante ;
une joie pour moi de pouvoir commencer à diffuser ces très intéressantes informations aux thanatopracteurs (via le Forum Thanatopraxie Art et Technique). Rapidement l’association a réceptionné les premiers pacemakers d’origine “thanatopraxique”, puis l’Association des Thanatopracteurs de France (ATF) et le Syndicat Professionnel des Thanatopracteurs Indépendants et Salariés (SPTIS) ont choisi, eux aussi, d’être des vecteurs de solidarité.
L’association Stim-Développement-Stimubanque est présidée par le professeur Xavier Jouven, cardiologue à l’hôpital Georges Pompidou à Paris. Elle est principalement composée de cardiologues. Des patients français participent aussi à son action en apportant eux-mêmes le matériel à certains destinataires, qui sont, par exemple, la Roumanie, le Vietnam, le Congo…
Cette association reçoit, depuis plusieurs décennies, des pacemakers ainsi que des défibrillateurs envoyés par certains hôpitaux et certaines cliniques, pour qu'ils soient réimplantés dans des pays où les patients n’ont pas les moyens financiers d’entretenir une bonne santé. Les appareils sont réceptionnés par des cardiologues, pour être désinfectés, réglés et expédiés vers les pays concernés. Une fois parvenus à destination, ils sont stérilisés puis réimplantés.
Il apparaît que le taux de réussite de ces réimplantations ne varie pas au regard des implantations avec du matériel neuf. Cependant, seules certaines marques et séries de ces stimulateurs sont réimplantables (car il est nécessaire qu’ils aient moins de 2 ans et puissent être utilisés durant au moins 5 ans).
Notons aussi qu’en France, ce type de matériel étant considéré à usage unique, il n’est pas possible de les réimplanter. Il en est de même si l’emballage a été ouvert et que le matériel n’a pas été utilisé.
Diffuser ces informations
On se rend compte dès lors de l’importance de ce matériel que seuls médecins et thanatopracteurs peuvent explanter. Les “stocks” des thanatopracteurs prennent une tout autre dimension. C’est pourquoi il est important, pour être utile à tous les patients nécessiteux, de diffuser ces informations auprès du plus grand nombre.
Dans l’espoir que les dons de pacemakers et de défibrillateurs soient à la hauteur de l’espérance de ceux qui les attendent.
Marie Nouaille-Degorce
Infos : Voici le lien comprenant la liste des pacemakers / défibrillateurs réimplantables, ainsi que les modalités d’envoi et les coordonnées du destinataire : http://serveur1.archive-host.com/membres/up/541461307/Association_STIM.pdf |
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