Lettre ouverte à notre nouvelle Assemblée nationale
Les citoyens français, appelés aux urnes, se sont prononcés en faveur d’une représentation nationale renouvelée. L’Assemblée nationale forme, avec le Sénat, le pouvoir législatif. Les missions d’un député sont nombreuses… il vote les lois ou propose des amendements, lorsque celles-ci sont examinées, il peut aussi déposer des propositions de loi, et enfin, il a la charge de contrôler l’action du Gouvernement et d’évaluer les politiques publiques (art. 24, al. 1er, de la Constitution). La courte campagne à laquelle nous avons assisté a mis en lumière un certain nombre de préoccupations de nos concitoyens, allant notamment du pouvoir d’achat à la sécurité, de l’emploi à la santé…
Le fort taux de participation, en faisant abstraction du rejet de tel ou tel projet politique présenté, met en valeur d’une façon irréfragable un fort attachement aux valeurs républicaines et de démocratie qui doivent animer notre société. En un mot, l’humain et ses aspirations sont plus que jamais revenus au centre du débat, et des réponses sont exigées par le peuple français.
Si la vie de nos concitoyens est une préoccupation première et légitime de sa représentation élue, il est un chapitre de celle-ci sur lequel nous attirons votre attention : la gestion globale des obsèques, à laquelle nous sommes, avons été ou serons tous confrontés irrémédiablement un jour, et qui marque durablement et douloureusement l’ensemble des familles.
Bien que le législateur se soit prononcé à plusieurs reprises par une série de textes encadrant la pratique des opérateurs funéraires et prestataires connexes, il apparaît, d’un constat général effectué par les professionnels de la branche, qu’un certain nombre de ces dispositions ne soient pas réellement appliquées, créant une distorsion négative réelle et regrettable, mais aussi et surtout, celui-ci met en lumière le manque de moyens d’encadrement et de contrôle de l’État sur les textes promulgués nécessaire à un exercice serein et respectueux de la volonté des familles en deuil.
Or donc, il s’agit bien de réaffirmer et de garantir de façon absolue la liberté des funérailles, et par voie de conséquence la liberté du choix par les familles de leur opérateur funéraire, quelles que soient les dispositions prises antérieurement au décès, notamment par le biais de la prévoyance funéraire.
L’application sans réserve de cette disposition fonde le respect et la dignité auxquels l’ensemble des entreprises, grandes enseignes, opérateurs indépendants, personnels et techniciens associés du funéraire, sont foncièrement attachés.
Tous, dans leur quotidien, accompagnent, dans ce parcours délicat et sensible, l’ensemble de nos concitoyens, sans distinction d’origine, de classe sociale, de confession ou de philosophie, avec loyauté, discrétion, dignité et empathie.
L’article premier de la Déclaration universelle des droits de l’homme nous rappelle que : "Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité."
Certes, la mort nous rend tous égaux, elle fonde la fragilité de notre condition humaine. Bien que le droit accompagne nos vies en société, la notion de devoir se doit d’être également réaffirmée avec force et vigueur. Le premier de ceux-ci est le respect des volontés de tout-un-chacun en matière de funérailles, la liberté de choisir celui ou celle qui sera retenu par la famille pour accompagner la personne défunte dans son dernier acte social, celui de ses obsèques.
La liberté est le pouvoir, ou le droit, de parler, d’agir et de changer comme bon nous semble, sans entrave ni retenue. Souvenons-nous-en…
Steve La Richarderie
Rédacteur en chef
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