Tout au long de l’année, les professionnels du funéraire travaillent comme des fourmis au service des familles, le plus souvent dans l’ombre. Parmi eux, les thanatopracteurs sont sans doute les plus isolés.
La distance géographique étant le meilleur gage de bonnes relations entre confrères, nous sommes nombreux à attendre avec impatience ce grand rendez-vous annuel qu’est le "Salon".
C’est pour nous l’occasion de nous retrouver et d’échanger autour des stands. Même si nous aimons arpenter les allées à la recherche des dernières innovations en matière de véhicules ou de cercueils, c’est bien naturellement nos fournisseurs de produits et de matériel qui attirent le plus de thanatopracteurs. Nous en profitons pour renouveler un peu notre équipement, faire le plein de fluides et tester les dernières nouveautés.
Nous nous prenons à rêver, au milieu de cette "caverne d’Ali Baba", que quelqu’un a inventé des valises capables de rouler dans les escaliers, plus compactes, et grâce auxquelles ont pourrait faire les soins sans avoir à sortir le matériel, des instruments à usage unique ou des flacons de fluides anti-émanations…
Le salon a lieu juste avant le concours national et nous y croisons quelques groupes d’élèves thanatopracteurs. Certains, agglutinés sur le stand d’une école parisienne, profitent de la présence de leur professeur pour réviser encore un peu leurs cours avant l’examen, tandis que d’autres se mêlent aux visiteurs et jouent les curieux, glanant au passage quelques porte-clefs publicitaires.
Parmi eux, Pauline, jeune candidate présentée par l’Institut Français de Formation des Professions du Funéraire (IFFPF), nous livre ses impressions : "C’est mon premier salon, je le trouve très beau, mais je m’attendais à davantage d’animations. C’était tout de même une bonne et belle journée. J’aurais peut-être aimé voir plus de corbillards et de cercueils américains."
Les animations étaient pourtant nombreuses et remportaient un franc succès, malgré l’ombre des récents attentats qui planait encore et que nous rappelaient les contrôles de sécurité à l’entrée. Nous avons fait des selfies, participé à plusieurs tirages au sort et gagné une bouteille de champagne. Nous avons lamentablement échoué au concours de cérémonie civile, mais il nous a permis de rencontrer un maître de cérémonie parisien, qui a beaucoup à nous apprendre sur ce beau métier.
Si les véhicules de luxe nous ont comme d’habitude fait voyager, les cercueils n’étaient pas en reste cette année. Plusieurs nous ont interpellés, comme une gamme écologique aux formes très avant-gardistes, ou un cercueil "marin" aussi joli qu’original.
Nous avons surtout eu le plaisir de croiser de nombreuses personnalités de la profession, de recevoir un très bon accueil sur tous les stands où nous nous sommes arrêtés et de retrouver comme chaque année nos amis thanatopracteurs de tous horizons.
Claire Sarazin et Sébastien Boukhalo
Suivez-nous sur les réseaux sociaux :