"Si vous voulez être respecté, commencez par être respectable", a écrit Somerset Maugham, célèbre dramaturge et romancier britannique.
Claire Sarazin, thanatopracteur, porte-parole de l’Association des Thanatopracteurs de France (ATF). |
L’année 2013 touche presque à sa fin, le milieu associatif thanatopraxique prépare sa rentrée, le nouveau jury national a été nommé et l’arrêté publié. Nous ne pouvons que nous réjouir de constater que, dans ce nouveau jury, la parité est parfaitement respectée et qu’il pourra enfin travailler sereinement sans risque de polémique.
La nouvelle année qui s’annonce sera-t-elle enfin placée sous le signe du respect ?
S’il y a bien une valeur essentielle tant dans le milieu du funéraire, dans lequel nous évoluons, que dans la vie tout simplement, c’est le respect. Il est la base de tous les rapports humains. Il devrait l’être, en tout cas. C’est l’irrespect qui engendre les conflits et qui les envenime.
Le respect prend des formes multiples, la première est la politesse. Faire preuve de savoir-vivre, de courtoisie, peser ses mots, y mettre les formes sont la seule manière de faire passer un message. L’agressivité et l’outrage ne peuvent conduire à aucune compréhension ni à aucun dialogue. Le respect mutuel est la seule option possible si l’on veut entamer un débat constructif. Exposer ses idées, argumenter, prendre la peine d’écouter, c’est ainsi qu’on avance.
Mus par un même désir d’unité et de défense de notre profession, les différents courants réfléchissent en parallèle à la rédaction d’une charte. Nous partageons un certain nombre d’idées, même si nous sommes en désaccord sur d’autres. Peut-être, dans l’avenir, pourrons-nous ouvrir le dialogue et mettre en commun ces idées pour s’atteler ensemble à ce grand chantier ?
La thanatopraxie, depuis ses débuts dans les années 60, lorsque notre père à tous, Jacques Marette, a importé cette technique d’Angleterre, a toujours souffert de ses guerres intestines et de ses querelles de clochers. Est-ce un mal incurable ? Peut-être suffirait-il simplement que les thanatopracteurs apprennent à se respecter entre eux. Nous appartenons tous à une grande famille, qui comprend plusieurs branches, voilà tout. Adhérer à un syndicat ou à une association, être employé, pompes funèbres ou indépendant, cela doit-il nécessairement faire de nous des ennemis jurés ? Nous avons tous un même but : la défense et la promotion de la thanatopraxie.
Sachons tirer les leçons d’un passé peu glorieux, car, pour paraphraser Winston Churchill : "Si nous oublions notre passé, nous nous condamnons à le revivre."
Le respect, c’est aussi celui de la parole donnée. Aller au bout de ses engagements, être fiable, digne de confiance. Le respect, c’est se respecter soi-même, ne pas se dédire et ne pas se fourvoyer. L’honnêteté est une forme de respect.
Le respect, c’est encore et surtout le respect des anciens, de ceux qui nous ont précédés, qui nous ont ouvert la voie. Nous n’avons rien inventé, nous nous contentons de suivre leurs traces, gardons-nous bien de l’oublier.
Claire Sarazin
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