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J’étais présent ces derniers jours au Salon des maires de l’Ouest parisien (UMOP). J’ai assisté à une table ronde sur les reprises de concessions. Alors que l’on évoquait le cas des reprises de concessions perpétuelles, ma voisine me regarda et me dit : "Que c’est compliqué !"


Ma voisine me raconta que sa commune était prise dans cette "aventure" et que le travail était pénible et lourd. Je lui ai dit que la procédure était simple et qu’elle comportait une demi-douzaine d’étapes. Le Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT) les décrit dans le détail, le temps imparti est donné ainsi que les documents à produire pour chacune des étapes. Je lui ai dit que si elle voulait mon aide, je pouvais lui apporter les informations réglementaires concernant les reprises de concessions.

J’enseigne, j’explique et je guide les communes dans leurs reprises de concessions depuis 15 ans. Je me suis alors demandé ce qui engageait ma confiance dans la clarté de la réglementation et ce qui motivait l’appréhension de ma voisine. En effet, dans les cours que je donne, mais aussi dans les demandes d’informations que je reçois de la part des communes, le commentaire des participants est presque toujours le même : "C’est tellement complexe et en plus ça change tout le temps."

Ce que je constate m’oblige à être d’un avis différent

Les choses changent et évoluent, mais nous ne vivons pas une révolution permanente. La réglementation funéraire, depuis plusieurs années, s’adapte aux évolutions successives du monde et nous n’assistons pas à un changement complet d’orientation. La réglementation funéraire en France propose une organisation, et c’est la logique de cette dernière qu’il faut intégrer.

Cette organisation comporte son lot de surprises, mais elle est logique et prend en compte les faits. C’est ici que le formateur, "en mâchant le travail", saisit l’organisation que j’évoquais et peut en faire la démonstration aux participants à ses formations.

Cette affaire me rappela un souvenir du bon vieux temps. Alors que j’étais responsable de l’organisme de formation EFFA et que j’étais en train de réaliser le premier cours en ligne en France du monde funéraire, un collègue me disait qu’il fallait faire attention au "simplisme", qu’il ne fallait pas tout simplifier, car tout était complexe (à ses yeux du moins).

J’avais répondu : OK pour faire attention au simplisme, mais je parle de simplicité. Et la simplicité demande du travail pour l’atteindre, et j’avais poursuivi en affirmant que recueillir l’essentiel d’un texte, est-ce de le simplifier à outrance ? J’avais terminé en disant que, si on fait 10 phrases, cela n’implique pas qu’elles sont forcément toutes utiles. Mon collègue me fit un grand sourire.

Formateur d’adultes que je suis, je sais très bien qu’il faut "mâcher le travail" pour être efficace en formation et utiliser au mieux le temps imparti. Les informations importantes sont présentées, mises en relief, contextualisées, et ceci pour être réutilisées. Ensuite, expliquer une notion de 10 façons différentes part d’un bon sentiment, mais peut aussi embrouiller l’interlocuteur au lieu de l’éclairer. Soyons prudents.

Les choses sont simples quand on sait les regarder et quand on se met au service de celui qui veut savoir, ou qui a besoin d’aide.
 
Yves Messier
Formateur et consultant auprès des communes

Résonance n° 208 - Octobre 2024

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