Voici une nouvelle année qui s’ouvre avec le sentiment que la Covid-19 engloutit tout, y compris les messages positifs que l’on aimerait entendre.
On parle d’urgence à vacciner les populations à risque, mais encore une fois, on néglige les acteurs du funéraire. D’un côté, les décrets pleuvent pour accélérer le traitement des défunts issus de la pandémie, d’un autre côté, on laisserait croire que le virus perd son pouvoir de contagion sur les morts. Comme si pompes funèbres, thanatopracteurs et autres fossoyeurs ou marbriers n’étaient pas exposés. Comme si les personnels de cimetières, qui nous sont chers à l’A.NA.PE.C. (Association Nationale des Personnels de Cimetière), et qui, au contact des familles endeuillés, n’étaient pas, justement, potentiellement, des cas contacts en puissance.
Pourtant, les professionnels du funéraire travaillent et travaillent bien, et même si, à l’heure où nous écrivons ces lignes, la suractivité est moins sensible qu’elle ne le fut au printemps 2020, le travail est bien réel, et les convois se suivent à une fréquence élevée dans nos cimetières et nos crématoriums.
C’est donc à tous ces agents publics et privés du funéraire que je voudrais exprimer mes meilleurs vœux pour la nouvelle année, tous ceux que nous aimerions voir être associés à d’autres professionnels en tant que maillons essentiels du traitement de la pandémie. À l’A.NA.PE.C., nous restons vigilants envers les agents des cimetières car c’est là l’objet de notre association, et nous ne perdons pas de vue les objectifs que nous leur devons. Nous continuons à assurer plus que jamais, et d’autant plus avec les élus récents, la veille juridique et l’entraide qu’attendent nos adhérents.
Nous voulons aussi redire en ce début d’année, au moment où en début de mandature les collectivités réfléchissent à leur politique funéraire que ce soit en termes de recrutement, d’aménagement ou de choix de gestion, que l’A.NA.PE.C. peut les aider et que nous restons un service public. L’A.NA.PE.C. représente un réseau de professionnels territoriaux répartis en Métropole et en Outre Mer. Nous connaissons les contraintes politiques et financières territoriales et sommes à mêmes de discuter d’un projet quel qu’il soit, mais notre assistance est réservée à nos adhérents, même si nous ne refusons jamais de dépanner un agent ou un élu dans le besoin.
Pour ceux ou celles qui voudraient réfléchir à l’avenir de leur cimetière sans dépenser trop de crédits, gageons que 2021 sera l’occasion de les faire rencontrer l’A.NA.PE.C.
Rappelons aussi que nous mettons à disposition du grand public un conférencier sur les droits et devoirs du funéraire et que c’est aussi l’opportunité pour les élus ou autres décideurs de faire connaître leur action en s’appuyant sur cette intervention.
Nous souhaiterions que cette nouvelle année soit l’occasion de réviser la carrière des personnels de cimetières en assimilant leur grade et leur fonction à la strate de la commune à laquelle ils appartiennent. Il est encore trop fréquent de voir des agents de catégorie C diriger un ou plusieurs cimetières dans des communes de haute strate, sans grande perspective de reconnaissance statutaire et d’évolution de carrière. Nous encourageons les centres de gestion (CG ou CIG) et les centres de formations (CNFPT) à répondre à notre sollicitation pour faire avancer ce dossier qui nous préoccupe depuis de nombreuses années.
Tous ces vœux, nous voudrions qu’ils ne soient pas portés par la chance, mais par une réelle volonté de faire avancer nos métiers. Dans cette époque où tout est remis en cause par de nouveaux modes de fonctionnement requérant de nouvelles compétences, soyons tous, lecteurs de Résonance, les acteurs d’un nouveau futur paysage funéraire.
Au Conseil National des Opérations Funéraires (CNOF), l’A.NA.PE.C. participe à la réflexion sur de nouveaux modes de sépulture. À l’Association des Maires de France, l’A.NA.PE.C. apporte son expertise chaque fois que possible. Aux communes, l’A.NA.PE.C. apporte la proximité d’une connaissance. Nous sommes présents, accessibles et disponibles, garants d’un optimisme que l’on souhaite transmettre à tous ceux qui nous liront et nous suivent dans notre action.
Bonne année 2021.
Isabelle Prigent
Présidente de l’A.NA.PE.C.
Résonance n° 166 - Janvier 2021
Résonance n° 166 - Janvier 2021
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