La Confédération des Professionnels du Funéraire et de la Marbrerie (CPFM) se doit d’œuvrer, avec le concours de ses adhérents et partenaires, à la construction du funéraire de demain. Une équipe efficace et renforcée, des groupes de travail actifs et pertinents et des objectifs précis… il n’en fallait pas moins pour attiser notre curiosité. Rencontre avec Guillaume Fontaine et Olivier Vérité, respectivement président et secrétaire général de la CPFM…
Résonance : Bonjour Messieurs, que pouvons-nous vous souhaiter en ce début d’année ?
Guillaume Fontaine : Plus que jamais, cette année doit être une année de rassemblement de l’ensemble des acteurs du funéraire autour de notre seul objectif commun : la satisfaction des familles qui nous font confiance. Comme rappelé dans l’étude réalisée par la CPFM en octobre dernier, 93,7 % des familles qui s’adressent aux opérateurs funéraires ont une bonne image des professionnels du funéraire. Nous ne pouvons qu’être fiers de ces résultats et nous devons le faire savoir.
Nous poursuivrons cette année nos échanges réguliers avec les autres Fédérations, la Fédération Française des Pompes Funèbres (FFPF), l’Union du Pôle Funéraire Public (UPFP), mais aussi avec la Chambre Syndicale Nationale de l’Art Funéraire (CSNAF) qui organise cette année son nouveau salon FUNÉRAIRE PARIS. Nous y serons à nouveau présents, et travaillons avec la Chambre Syndicale pour y apporter des contributions communes.
Le funéraire doit parler d’une seule voix. Nous sommes une petite branche professionnelle et nos différences passées ne justifient plus des voix dissonantes. Nous représentons tous des opérateurs funéraires qui travaillent chaque jour avec la volonté de satisfaire au mieux les familles en deuil. La CPFM souhaite continuer à œuvrer pour une profession unie et rassemblée autour des intérêts des familles. Cette unité permettrait notamment de peser davantage sur les réglementations.
R : Merci Guillaume, c’est un souhait plutôt ambitieux. Je crois savoir qu’il y a du nouveau concernant l’équipe de la CPFM et sa gouvernance… pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
Olivier Vérité : L’année 2022 a été une année de changements à la Fédération. Nous avons adopté de nouveaux statuts et une nouvelle gouvernance. Guillaume a été confirmé dans son rôle de président unique. Il est accompagné dans sa tâche par un conseil d’administration qui valide les grandes orientations de la Fédération, mais aussi maintenant par un bureau exécutif, composé de douze membres représentant tous les courants de la Fédération, qui dirige au quotidien avec le président. La Fédération n’appartient pas qu’à un petit cercle, elle appartient à tous ses adhérents.
Pour cela, ils sont aidés par une équipe de permanents, qui s’est renforcée en 2022 avec des experts dans leur domaine, Delphine sur le juridique, Sabrina sur la relation adhérents et Steven sur la formation. Ils ont été rejoints en début d’année par Anne-Laure, notre nouvelle office manager, et par Nathalie, notre nouvelle conseillère formation. Et sans oublier bien sûr Pierre que nous ne présentons plus tant son expertise juridique et sa disponibilité sont reconnues par nos adhérents. Nous avons désormais une équipe de choc pour permettre de déployer la stratégie offensive décidée par la nouvelle gouvernance.
R : Quelles sont vos ambitions pour 2023 ?
GF : En 2022, nous avons multiplié les rencontres avec les administrations, les organisations politiques, les organismes et institutions en relation avec notre profession. Nous allons poursuivre cette démarche, mais pas que… La société évolue : l’essor du digital, les questions environnementales, les problématiques énergétiques, l’évolution des pratiques des familles, mais aussi des aspirations nouvelles des collaborateurs bouleversent déjà le quotidien des professionnels, et notre Fédération doit œuvrer avec la participation de tous ses adhérents mais aussi de l’ensemble des opérateurs funéraires à la construction du funéraire de demain.
Ne nous trompons pas, quels que soient la taille, le statut ou l’activité de ses adhérents, la Fédération leur appartient, et elle ne sera forte et puissante que s’ils participent à ses projets. De nombreux groupes de travail sont mis en place, nous avons besoin de professionnels pour nourrir nos travaux et être au plus proche des réalités du terrain. En 2022, en parallèle de ces groupes de travail temporaires, nous avons lancé des comités trimestriels juridique et social pour préparer l’avenir de la profession et réfléchir avec toutes les bonnes volontés aux futures propositions que portera la Fédération.
Notre ambition est clairement de ne plus seulement défendre la profession, mais de participer activement à la construction de son futur. Nous devons passer d’un positionnement défensif à un positionnement prospectif et offensif.
R : Et quelles seront les nouveautés pour 2023 ?
OV : La CPFM vous concocte de nombreuses nouveautés pour 2023, donc n’hésitez pas à suivre l’actualité de la Fédération dans les prochains mois et, comme promis, nous nous déplacerons en régions. Nous nous appuierons sur des acteurs locaux. Nous avons trop souvent l’image d’une Fédération parisienne représentant uniquement les intérêts des grands groupes.
Effectivement, nous avons la chance d’avoir dans nos adhérents les grands groupes et les principaux réseaux. Je dis bien "une chance", car ils nous apportent leur expérience, leur expertise et leurs moyens. N’oublions pas que, pour être efficace, une Fédération a besoin de moyens. Mais notre ADN a toujours été, et reste, de fédérer les opérateurs funéraires au sens large : groupes, membres de réseau, opérateurs "indépendants", opérateurs familiaux… tous ces opérateurs exercent le même métier, avec toujours le même objectif : satisfaire les familles.
À titre personnel, je travaille à la Fédération depuis deux ans et demi et, à aucun moment, je n’ai eu à constater de divergences profondes entre tous ces opérateurs, du moins sur les sujets qui intéressent une Fédération, c’est-à-dire la défense et la promotion d’un secteur professionnel. De plus, pour tordre le cou aux idées préconçues ou aux fausses vérités, je vous rappelle que plus de 80 % de nos adhérents ont moins de dix salariés. En France, une Fédération des grands groupes funéraires aurait quoi, deux adhérents… Or nous avons à ce jour 477 adhérents, contre 273 en 2021.
Nous sommes sur une véritable dynamique positive d’adhésion à la Fédération et nous souhaitons que cela se poursuive. Pour cela, au-delà de cet ancrage territorial, nous allons travailler sur l’identité de la Fédération et ses outils de communication, mais je n’en dirai pas plus pour le moment… nous réserverons à nos adhérents la primeur de ces nouveautés lors de notre Assemblée générale, déjà fixée au 30 juin. Nous voulons à la fois représenter une Fédération ancrée dans son territoire, sérieuse, mais aussi résolument moderne.
R : Guillaume, le mot de la fin ?
GF : Si vous avez envie de faire réellement avancer votre profession et de participer à la construction de son futur, alors n’hésitez pas, rejoignez une fédération structurée, puissante, ambitieuse et fédératrice… la CPFM. Car : "Individuellement, nous sommes une goutte d’eau. Ensemble, nous sommes un océan", citation de Ryunosuke Satoro.
Résonance n° 188 - Février 2023
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