Depuis septembre 2020 et l’arrivée du nouveau secrétaire général Olivier Vérité, la Confédération des Professionnels du Funéraire et de la Marbrerie (CPFM) est entrée dans une nouvelle dynamique, et n’a de cesse d’évoluer pour toujours mieux accompagner ses adhérents. Nous rencontrons aujourd’hui les deux co-présidents de la fédération, Michel Marchetti, co-président depuis 2006, et Guillaume Fontaine, co-président fraîchement nommé en juin 2021.
Résonance : Monsieur Fontaine, vous avez été nommé co-président de la CPFM, en juin 2021, lors de l’assemblée générale de cette dernière. Aussi, pour les lecteurs qui ne vous connaîtraient pas encore, pourriez-vous nous en dire un peu plus sur votre personne ?
Guillaume Fontaine : Avec plaisir, je suis fondateur et gérant des Pompes Funèbres Havraises, que j’ai créées en 2003 et qui comptent aujourd’hui trente-six collaborateurs. Ayant à cœur de défendre notre secteur, j’ai rejoint, en 2013, l’EFFS (European Federation for Funeral Services), avant d’en prendre la présidence en 2017. Après avoir mené de front divers projets au niveau européen, je souhaite aujourd’hui revenir au niveau national, et travailler avec Michel et toute l’équipe de la CPFM pour défendre les intérêts de la profession et accompagner au mieux les adhérents, dont nous faisons finalement partie, Michel et moi.
Résonance : Merci pour ces quelques mots qui, en effet, nous permettent de mieux comprendre votre parcours jusqu’à la co-présidence de la CPFM. De fait, comment se traduit cette nouvelle gouvernance ? Quels sont vos projets… vos souhaits pour la CPFM ?
Michel Marchetti : L’objectif de la CPFM reste toujours le même, c’est-à-dire : promouvoir et défendre les intérêts de la profession auprès des pouvoirs publics, informer nos adhérents sur les actualités et modifications réglementaires auxquelles ils peuvent être confrontés, et s’informer sur leurs besoins et leurs attentes pour porter les bons projets au bon moment. L’arrivée de Guillaume traduit par ailleurs une volonté de transformer et de moderniser la CPFM.
GF : Je rejoins complétement Michel, notre mission première est bien de porter la voix de nos adhérents, et plus généralement de la profession. Nous mettons d’ailleurs en œuvre des groupes de travail, qui nous permettent d’échanger sur les problématiques auxquelles sont confrontés les adhérents, de formuler ensuite des propositions, des pistes de résolutions que nous portons auprès des pouvoirs publics.
MM : En complément de cet aspect "défense", nous avons à cœur de toujours mieux accompagner nos adhérents, et de les aider au quotidien à faire face aux changements auxquels ils sont confrontés. Et pour mener à bien ce projet, nous continuons à professionnaliser la CPFM en recrutant de nouveaux profils qui nous permettront de leur proposer de nouveaux services, en adéquation avec les évolutions économiques, les attentes sociétales et les nouveaux modes de consommation.
R : Ce programme s’annonce riche, nous avons hâte d’en savoir davantage. Vous venez d'évoquer des recrutements et des transformations au sein de l’équipe, pouvez-vous nous en dire plus ?
GF : Le souhait de professionnaliser la CPFM dont parle Michel a été amorcé en septembre 2020 avec l’arrivée du nouveau secrétaire général, Olivier Vérité, qui, après 8 années passées au sein de Serenium Services Funeraires, a rejoint la CPFM avec un objectif prioritaire : rassembler la profession.
À la façon d’un Premier ministre en charge de former son gouvernement (rires), nous l’avons chargé de recruter les nouveaux talents de la CPFM avec des compétences spécifiques. Ces nouveaux profils viennent rejoindre l’équipe existante, à savoir le seul et unique Pierre Larribe (responsable juridique), et Florence Jacoberger (assistante administrative comptable bien connue des stagiaires EFFA – École de Formation Funéraire Alyscamps).
MM : Exactement ! Nous avons donc accueilli en avril dernier, et pour la première fois à la CPFM, Camille Feron, comme chargée de communication. Venue tout droit du monde de l’événementiel, elle intègre l’équipe de la CPFM pour développer la "marque CPFM" auprès du grand public et développer de nouveaux outils pour les adhérents. En complément, elle s’occupe du développement du stand que la CPFM tiendra lors du prochain salon FUNÉRAIRE PARIS en novembre !
GF : Après Camille, c’est Sabrina Amokrane qui nous a rejoints, cet été, et qui a la charge de la relation avec les adhérents. Elle nous aide à transformer la CPFM en interne, en mettant en place des outils performants et adaptés pour améliorer et développer la relation de proximité avec nos adhérents. Elle est d’ailleurs leur interlocuteur privilégié sur les questions organisationnelles et administratives, et sera votre première interlocutrice si vous souhaitez nous rejoindre en tant qu’adhérent !
MM : Enfin, nous avons accueilli Steven Bars, le nouveau responsable de l’école de formation EFFA à la suite du départ d’Yves Messier. En plus de ses fonctions de responsable de l’école, c’est lui qui reprend en charge les travaux de développement de la formation pour le compte de la CPFM au niveau de la branche des pompes funèbres (reconnaissances des diplômes, qualifications…). Il travaillera également sur la promotion et l’attractivité des métiers du funéraire.
GF : Voilà pour le moment, mais nous prévoyons d’agrandir ce portefeuille de compétences à plus ou moins long terme pour atteindre notre objectif de proposer de nouveaux services revisités à nos adhérents. Nous invitons d’ailleurs tous les opérateurs, qu’ils soient adhérents ou non, à venir rencontrer cette nouvelle équipe lors du salon funéraire. Nous revenons cette année avec une nouvelle formule pour le salon, et nous serons surtout ravis d’échanger avec tous les visiteurs.
R : Force est de constater qu'il y a un vrai renouveau à la CPFM. Funéraire Paris 2021 pointe à l'horizon, avez-vous des projets pour le salon ?
MM : Eh bien, nous avons complétement repensé notre stand et avons essayé de construire un espace accueillant pour les visiteurs, qu’ils soient adhérents ou non. En effet, nous sommes partis du postulat que ce salon est un moment d’échanges entre des fournisseurs qui exposent et vendent, et des opérateurs/chefs d’entreprise qui visitent et découvrent les tendances et nouveautés.
Nous nous sommes ensuite posé la question : "Qu’avons-nous à vendre, en tant que CPFM ?" La réponse est notre expertise, notre service, notre accompagnement, et c’est ce que nous souhaitons mettre en avant pour cette édition 2021 du salon.
R : Pouvez-vous nous dire sous quelle forme ?
GF : Bien sûr, et c’est une exclusivité pour Résonance, cette année, nous proposons un programme d’ateliers ouvert à tous (dans la limite des places disponibles). C’est-à-dire que nous aurons un espace d’une dizaine de places sur le stand et sur lequel nous aurons l’occasion de présenter nos travaux et partenariats mais aussi échanger sur des points juridiques qui reviennent régulièrement dans les sollicitations d’adhérents auprès de Pierre.
Nous avons fait le choix de positionner ces ateliers chaque matin pendant les trois jours afin de garder des temps libres propices à l’échange l’après-midi. Nous comptons sur la présence de toute l’équipe et des administrateurs pour faire la promotion de la CPFM et donner envie aux opérateurs qui n’adhèrent pas encore de le faire. Vous l’avez sans doute compris, notre envie profonde est de rassembler la profession.
R : Comment peut-on connaître le détail du programme ? Est-il déjà disponible ?
MM : Il est en train d’être peaufiné, mais sera très prochainement publié sur les réseaux sociaux de la Fédération. N’hésitez pas à visiter nos pages pour le connaître et noter la date dans vos agendas. Nous sommes présents sur LinkedIn et sur Facebook.
R : Nous avons publié, dans l’édition du mois de septembre, le programme des conférences, la première portera sur l’actualité funéraire, avez-vous déjà arrêté les thèmes que vous allez aborder ?
GF : Eh bien justement, après diverses discussions, nous avons fait le choix d’un tout autre sujet, à savoir la digitalisation du secteur funéraire, avec un focus sur le volet de la e-réputation et comment la maîtriser.
MM : Nous avons imaginé la conférence en deux temps, une première partie tenue par un expert du digital, qui expliquera aux participants l’intérêt et l’importance de la digitalisation aujourd’hui, peu importe le secteur d’activité.
La seconde partie sera tenue par Charles Simpson, que vous connaissez sans doute, c’est le fondateur du comparateur Meilleures Pompes Funèbres. Il apportera, lui, la dimension "métier, secteur" à la première partie en se basant sur l’étude qu’il a menée cette année, et son livre blanc associé.
R : Pour la seconde conférence, vous avez choisi d’évoquer la cérémonie funéraire. Quels intervenants avez-vous choisis pour traiter le sujet ?
MM : En 2019, nous avons évoqué les transformations du métier de conseiller funéraire. Cette année, nous nous attelons à la cérémonie funéraire, aux perspectives et aux évolutions auxquelles nous devons nous attendre. Vaste sujet sur lequel nous souhaitons apporter différents points de vue. Nous proposons pour cette conférence une table ronde avec Sarah Dumont, fondatrice de Happy End, Catherine Le Grand-Sebille, docteur en anthropologie qui a travaillé sur la ritualité du deuil, et François Michaud-Nérard, ancien directeur des services funéraires de la Ville de Paris.
GF : Et, puisque cérémonie veut dire maître de cérémonie, nous souhaitons profiter de cette conférence pour les mettre à l’honneur et sous les projecteurs dans un concours d’éloquence que nous avons voulu accessible à tous, adhérent ou non.
Un appel à candidatures a été lancé au début de l’été et clôturé à la mi-octobre. Le jury, composé de Sarah Dumont, Anne Tourres (secrétaire générale de la Chambre Syndicale de l’Art Funéraire (CSNAF), organisateur du salon), Steven Bars (nouveau responsable d’EFFA) et enfin Sébastien Montaut (vainqueur du Grand Oral France 2), s’est ensuite réuni pour échanger et choisir les trois finalistes qui s’affronteront à la fin de la conférence.
R : D'une certaine façon, avec ce concours, vous souhaitez laisser la possibilité à chacun de s’exprimer…
GF : Exactement, vous avez bien résumé, nous souhaitons avec ce concours ouvrir la voie de la discussion et inclure davantage nos adhérents dans les actions qu’on mène.
MM : Et pour continuer dans cette voie, nous partirons prochainement à la rencontre de nos adhérents à travers toute la France. La parfaite occasion d’échanger en petit comité sur les problématiques qu’ils rencontrent, pour certaines, propres aux spécificités régionales, sur les sujets qu’ils souhaiteraient que l’on porte auprès des pouvoirs publics, et surtout d’échanger sur les services que l’on propose et comment ils souhaitent les voir évoluer. Il est bon de rappeler qu’une fédération doit être au service de ses adhérents.
R : Pour conclure, avez-vous une dernière précision ou un dernier message à faire passer ?
GF : Oui, avec Michel, nous souhaitons simplement conclure cet échange en rappelant à l’ensemble des opérateurs qui nous lisent que notre volonté en tant que co-présidents de la CPFM est de rassembler la profession dans toute sa diversité, de porter leur voix et de défendre leurs intérêts.
MM : En effet, aujourd’hui, nous ne représentons pas moins de dix milles salariés des pompes funèbres de petites, moyennes et grandes structures réparties sur l’ensemble du territoire français. Nous avons à cœur de défendre cette diversité et souhaitons ouvrir la discussion avec les professionnels pour porter leur voix de la meilleure manière, ou en tout cas, celle qu’ils jugent la plus appropriée.
Steve La Richarderie
Résonance n° 174 - Octobre 2021
Résonance n° 174 - Octobre 2021
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