Découvrez l’interview exclusive IFFPF (Institut Français de Formation des Professions du Funéraire) de Marc Hardy :
Stéphanie Millot : Quel est votre parcours ? Pourquoi la BD ?
Marc Hardy : J'ai toujours eu la passion de la lecture, et du dessin. Il suffit de mélanger les deux et on tombe sur la BD. J'adore aussi la musique, mais n'étant pas musicien, je me contente de l'écouter quand je travaille.
J'ai débuté professionnellement à l'âge de 17 ans et j'ai dû attendre 17 autres années avant de voir éditer mon premier "vrai" album. Cela m'a donc appris ce que sont patience et ténacité. Et aussi que toute chose est éphémère, jamais acquise.
SM : Quel est votre auteur de BD fétiche ?
MH : Je n'ai pas vraiment d'auteur fétiche. J'aime tout ce qui, et quels que soient le domaine et l'époque, m'apporte un jour un petit plaisir, une petite émotion.
Avec une tendresse toute particulière pour ceux que j'ai croisés dans mon enfance.
SM : Comment vous est venue l’idée du personnage de Pierre Tombal ? Pourquoi un fossoyeur ?
MH : Je réalise Pierre Tombal avec Raoul Cauvin au scénario. Il m'avait demandé, pour l’aider à trouver une idée de personnage, de lui faire parvenir un maximum de dessins n'ayant servi à rien. Crobards griffonnés à un coin de table, caricatures sur des cartons de bière, gribouillis au téléphone…
Je n'ai pas le souvenir exact de ce que je lui ai envoyé mais, de toute évidence, il a su toucher juste. J'ai depuis mon plus jeune âge été confronté à la mort. J'ai perdu trois frères, ma première épouse. À son décès, nous avions trois enfants, dont le plus jeune avait 4 ans. Je pense avoir géré correctement, pour et avec eux, les deux années de la maladie de leur mère et l'après décès, mais pas le jour de sa mort, ni les quelques semaines ayant suivi. J'en ai toujours gardé un sentiment de culpabilité.
SM : Qu’est-ce qui vous a plu dans l’idée de collaborer avec Le Vœu pour Papy se disperse ? Quelles ont été les principales difficultés ?
MH : C'est en cela que la proposition des Éditions Le Vœu m'a emballé. La demande était d’imaginer une histoire permettant d'expliquer à des enfants l'idée du décès, du deuil, pouvant être lue par les parents à leurs gosses. Et de plus, je l'ai réalisée avec un de mes fils. Ce fut un grand plaisir et une belle thérapie. C'est un peu pour cela que je n'ai pas d'album préféré de mon personnage. Depuis ses débuts, Pierre Tombal est pour moi une sorte de confident, un ami. À un ami, comme à un amour, on pardonne tout, même ses défauts, ses faiblesses. On en vient même à les aimer, elles font partie de lui. Je n'imagine pas aimer quelqu'un sans aimer, ou du moins accepter, tout de lui.
Il n'y a eu aucune difficulté à réaliser Papy se disperse. Ce fut vraiment une belle collaboration, les Éditions Le Vœu ayant tout fait pour faciliter la tâche.
Stéphanie Millot : Quel est votre parcours ? Pourquoi la BD ?
Marc Hardy : J'ai toujours eu la passion de la lecture, et du dessin. Il suffit de mélanger les deux et on tombe sur la BD. J'adore aussi la musique, mais n'étant pas musicien, je me contente de l'écouter quand je travaille.
J'ai débuté professionnellement à l'âge de 17 ans et j'ai dû attendre 17 autres années avant de voir éditer mon premier "vrai" album. Cela m'a donc appris ce que sont patience et ténacité. Et aussi que toute chose est éphémère, jamais acquise.
SM : Quel est votre auteur de BD fétiche ?
MH : Je n'ai pas vraiment d'auteur fétiche. J'aime tout ce qui, et quels que soient le domaine et l'époque, m'apporte un jour un petit plaisir, une petite émotion.
Avec une tendresse toute particulière pour ceux que j'ai croisés dans mon enfance.
SM : Comment vous est venue l’idée du personnage de Pierre Tombal ? Pourquoi un fossoyeur ?
MH : Je réalise Pierre Tombal avec Raoul Cauvin au scénario. Il m'avait demandé, pour l’aider à trouver une idée de personnage, de lui faire parvenir un maximum de dessins n'ayant servi à rien. Crobards griffonnés à un coin de table, caricatures sur des cartons de bière, gribouillis au téléphone…
Je n'ai pas le souvenir exact de ce que je lui ai envoyé mais, de toute évidence, il a su toucher juste. J'ai depuis mon plus jeune âge été confronté à la mort. J'ai perdu trois frères, ma première épouse. À son décès, nous avions trois enfants, dont le plus jeune avait 4 ans. Je pense avoir géré correctement, pour et avec eux, les deux années de la maladie de leur mère et l'après décès, mais pas le jour de sa mort, ni les quelques semaines ayant suivi. J'en ai toujours gardé un sentiment de culpabilité.
SM : Qu’est-ce qui vous a plu dans l’idée de collaborer avec Le Vœu pour Papy se disperse ? Quelles ont été les principales difficultés ?
MH : C'est en cela que la proposition des Éditions Le Vœu m'a emballé. La demande était d’imaginer une histoire permettant d'expliquer à des enfants l'idée du décès, du deuil, pouvant être lue par les parents à leurs gosses. Et de plus, je l'ai réalisée avec un de mes fils. Ce fut un grand plaisir et une belle thérapie. C'est un peu pour cela que je n'ai pas d'album préféré de mon personnage. Depuis ses débuts, Pierre Tombal est pour moi une sorte de confident, un ami. À un ami, comme à un amour, on pardonne tout, même ses défauts, ses faiblesses. On en vient même à les aimer, elles font partie de lui. Je n'imagine pas aimer quelqu'un sans aimer, ou du moins accepter, tout de lui.
Il n'y a eu aucune difficulté à réaliser Papy se disperse. Ce fut vraiment une belle collaboration, les Éditions Le Vœu ayant tout fait pour faciliter la tâche.
SM : Pensez-vous continuer quelque chose à destination des enfants ?
MH : Continuer quelque chose à destination des enfants? Une partie de ce que je fais est de la BD tout public, pour jeunes et moins jeunes. Mais uniquement pour enfants, sincèrement, je ne sais pas.
SM : Merci beaucoup Marc pour cette interview riche en découvertes vous concernant ! Et maintenant je vous laisse présenter votre dernier album : L’Amour est dans le Cimetière.
MH : Pierre Tombal est une série BD qui, comme la vie, avance, bouge, évolue. Au début, étaient un fossoyeur, un cimetière, ses pensionnaires. Puis, vint la Mort. Plus pathétique que méchant, ce personnage n'aime pas trop son boulot, ne s'estime responsable de rien, ne faisant que suivre les ordres d'“en Haut”.
Alors, apparut la Vie. Gamine joyeuse, sautillante, tout en couleurs, elle suit partout la Mort, semant sur ses traces des graines de vie ; sitôt morte, toute chose renaît. Ce qui a le don d'épuiser et d'énerver prodigieusement la Mort, l'obligeant à recommencer sans cesse son travail. Dur, dur, quand on est une vieille dame âgée de 60 000... 600 000... 6 000 000 ?... 60 000 000 d'années ?... Bref, d'un nombre incalculable d'années et qu'on n'aspire plus qu'à une retraite bien méritée.
La Vie, la Mort... Restait l'Amour. Notre personnage se sent seul dans son cimetière. Il désire ardemment rencontrer l'âme sœur, avec laquelle partager toutes ses joies, ses peines, son quotidien. Pas facile quand on est fossoyeur! Vous imaginez-vous vivre nuit et jour, jour et nuit, dans un cimetière, entouré de tous ses pensionnaires, d'être en permanence entre la Vie et la Mort ?
Pauvre fossoyeur! Réussira-t-il à trouver l'élue de son cœur ?
SM : À vous de le découvrir en vous précipitant chez votre libraire pour vous procurer L’Amour est dans le cimetière, album n° 28 de Pierre Tombal.
Stéphanie Millot,
assistante d’Édition Le Vœu – IFFPF
www.iffpf.net
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