Charles Wennberg, administrateur de la CSNAF. |
Si Charles Wennberg n’était pas encore membre de la Chambre Syndicale Nationale de l’Art Funéraire (CSNAF) lors de la création du salon Funéraire Paris en 1987, il a été l’un des éléments moteurs de la création de son site internet grand public, qui vient d’être mis en ligne et qui marque un nouveau tournant dans l’action de la CSNAF. Entré au conseil d’administration en 2010, il fait le point avec nous sur les motivations et les objectifs qui ont poussé la Chambre Syndicale à se lancer dans cette nouvelle aventure digitale.
Résonance : Monsieur Wennberg, avant d’aborder le sujet du site internet de la CSNAF, parlons un peu de vous… Vous êtes devenu membre de la Chambre Syndicale en 2010 et avez rejoint son conseil d’administration un an après. Qu’est-ce qui a motivé chez vous cette implication et cette volonté d’être un membre actif de la CSNAF ?
Charles Wennberg : Au départ, en tant que responsable commercial de La Générale du Granit, j’étais surtout curieux de rencontrer des gens dont le métier est proche du mien. Très vite je me suis rendu compte qu’il y avait dans ce groupe une dynamique forte et la volonté de créer l’événement pour valoriser les métiers de l’art funéraire. Dans un tel contexte, l’implication et le partage des expériences viennent naturellement.
Résonance : Dernièrement, vous vous êtes illustré au sein de la CSNAF de par le rôle que vous avez tenu dans le projet "www.deces-info.fr". En quoi consistait votre mission ?
Charles Wennberg : Nous avons créé au sein des travaux de la chambre une commission internet, destinée à faire avancer notre projet de site internet. Cette commission s’est réunie une fois par mois pendant dix-huit mois pour formaliser nos objectifs, organiser une compétition auprès des trois prestataires pressentis, enfin finaliser le projet avec le prestataire retenu. Il nous a fallu ensuite, chacun pour son secteur, valider les contenus.
Résonance : Jusque-là, les actions de la CSNAF s’adressaient plus particulièrement aux professionnels de la branche. Pourquoi ce changement d’orientation dans la communication de la chambre syndicale ?
Charles Wennberg : Effectivement, le grand public n’est pas notre cible habituelle. C’est même la première fois que la chambre communique auprès du grand public. Mais le monde évolue et il est indéniable que les gens sont aujourd’hui à la recherche d’informations en direct. C’est sans doute la raison pour laquelle internet est devenu aussi indispensable que la télévision ou le téléphone. Notre objectif est donc d’apporter au grand public les informations qu’il désire connaître en amont, avant de s’adresser aux professionnels de la pompe funèbre ou de la marbrerie. Faire l’expérience de perdre un proche est certainement la chose à laquelle on est le moins préparé.
Résonance : Allons plus avant à propos du site www.deces-info.fr… Quel en était le cahier des charges, quelles étaient vos principales lignes directives ?
Charles Wennberg : Notre volonté a toujours été de faire un site chronologique, pour accompagner les internautes tout au long de leur deuil, et pédagogique pour faire connaître, valoriser et pérenniser les métiers des arts funéraires. Décès-info.fr regroupe quatre grandes rubriques dont trois documentaires : le décès, les funérailles, le souvenir et une rubrique pédagogique : les arts funéraires. Chaque rubrique est ensuite détaillée afin de couvrir l’ensemble du thème. On trouve ainsi des informations sur les différentes formalités (acte de décès, faire-part…) mais aussi sur les rites et croyances liés à la mort. Quels soins seront effectués sur le corps du défunt et par qui ? Quel est le rôle des pompes funèbres ou des marbriers ? Opter pour quel type de cercueil ? Comment choisir l’urne ou le monument ?
Le contenu est donc riche, mais aussi crédible car nous l’avons souhaité non marchand. Nous ne faisons aucune publicité de nos produits. Nous voulons seulement informer le public et valoriser nos métiers.
Résonance : Ce contenu, riche et varié, à qui s’adresse-t-il en priorité ?
Charles Wennberg : Décès-info s’adresse avant tout aux gens qui sont confrontés au deuil ou à une problématique liée au deuil. Que faire par exemple en cas de décès d’un proche, comment réagir, quelles sont les étapes à suivre, ou encore comment s’organisent les funérailles ?
Mais les différentes rubriques disponibles s’adressent aussi aux personnes qui mènent une réflexion personnelle sur la mort, voire sur la gestion de leur propre mort.
Chacun pourra trouver une réponse concrète.
Résonance : Ce site, qui se veut résolument grand public, a-t-il un pendant qui s’adresserait aux professionnels de la filière funéraire ?
Charles Wennberg : En fait, nous avons conçu le site décès-info.fr à destination du grand public, mais dans le souci qu’il puisse être un outil d’aide à la vente pour les pompes funèbres, en présentant de façon concrète les différents métiers des arts funéraires.
Par ailleurs, nous avons complètement repensé le site professionnel de la chambre : csnaf.fr. C’est l’autre objectif de ce projet. Nous mettons à la disposition des pompes funèbres et des marbriers, un site moderne, complet et intuitif. Nous souhaiterions qu’il devienne la référence de ceux qui veulent donner du crédit aux métiers des Arts Funéraires.
Quant aux adhérents de la CSNAF, ils trouveront là un moyen de faire connaître et pérenniser les différents métiers de la filière sans empiéter sur le travail de leurs clients.
Résonance : Pour conclure, souhaiteriez-vous ajouter quelque chose ?
Charles Wennberg : Soyons tous persuadés que le prix n’est pas la seule réponse attendue par le public. La rencontre avec les particuliers permet de constater que les intentions culturelles et esthétiques, en matière de souvenir, restent souvent insatisfaites. À nous, professionnels, de créer les outils pour écouter, et répondre de manière adaptée.
Propos recueillis par
Steve La Richarderie
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