François Bonargent, président du directoire de la société SPI et président du Groupe Berthelot. |
La société SPI, créée en 1932, est une holding qui intervient dans plusieurs domaines d’activités bien distincts, qui vont de la distribution d'eau potable, l’assainissement, les travaux publics aux pompes funèbres et à la marbrerie.
Son activité dans le secteur funéraire a débuté en 1995 lors du rachat de la Société PFM Berthelot, et n'a cessé de se développer depuis. Aujourd'hui, souhaitant réaffirmer sa volonté d'être l'un des acteurs prépondérants d'un marché funéraire en constante évolution, le Groupe Berthelot, d'une part, procède à la certification NF Services Funéraires de l'ensemble de ses agences, et d'autre part, s'appuyant sur les valeurs et le savoir-faire de SPI, projette, non sans raison, de poursuivre son développement dans le secteur de la crémation. Rencontre avec François Bonargent, président du directoire de la société SPI et président du Groupe Berthelot.
Résonance : M. Bonargent, pouvez-vous nous présenter la société SPI ainsi que le Groupe Berthelot depuis qu'il a intégré la holding ?
François Bonargent : SPI est la holding d’un groupe familial qui investit dans des activités diversifiées. Lorsque nous intervenons dans un domaine, c’est pour nous inscrire dans le long terme : nous sommes ainsi présents dans la distribution d’eau potable depuis plus de 100 ans, dans l’assainissement depuis une trentaine d’années et dans le funéraire depuis presque 20 ans.
Notre mode d’action consiste à assister les équipes dirigeantes de nos filiales pour leur permettre de réunir les conditions d’un développement rentable et durable de leurs activités.
Nous établissons un dialogue permanent avec elles, basé sur un échange réciproque : elles nous apportent leur savoir-faire professionnel et nous leur apportons notre expertise dans la gestion des entreprises. Ce dialogue permet de partager une même vision stratégique et de nous engager pleinement dans l’action.
L’évolution du groupe Berthelot témoigne de la pertinence de cette méthodologie : il connaît depuis une dizaine d’années un développement constant et maîtrisé qui lui a permis de constituer un réseau fort de 20 agences, 11 funérariums et 4 chantiers de marbrerie.
R : Souci du développement durable, professionnalisme, écoute… sont autant de valeurs auxquelles est attaché le groupe. Comment cela se traduit-il dans l'activité funéraire au quotidien ?
FB : En raison de notre activité d’origine, notre groupe a développé une sensibilité particulière pour tout ce qui touche au développement durable. Nous avons mis en place très tôt une politique axée sur ces valeurs : toutes nos activités sont certifiées dans le domaine de la qualité, de l’environnement et de la sécurité.
C’est pourquoi nous avons souhaité, en concertation avec le management de Berthelot, que l’ensemble de notre réseau s’inscrive à son tour dans cette démarche de certification.
C’est pour ma part une source de grande satisfaction de voir comment nos équipes se sont mobilisées autour de ce projet et l’ont porté à son terme. Les "procès" qui ont été mis en place contribuent à accroître le niveau de qualité et de fiabilité de nos services pour le plus grand bénéfice des familles qui font appel à nos agences.
R : M. Bonargent, quelle est votre vision du marché funéraire et quelles y sont vos ambitions pour le Groupe Berthelot ?
FB : Le marché du funéraire connaît de profondes évolutions depuis quelques années.
Deux d’entre elles me paraissent déterminantes pour l’avenir : l’explosion des contrats obsèques et celle de la crémation. Nous pensons que ces évolutions entraîneront un mouvement de "re-concentration" de notre métier : la taille de nos entreprises devra augmenter et la palette des services offerts aux familles devra s’élargir.
Le groupe Berthelot s’inscrit pleinement dans cette évolution et a choisi un mode de croissance "maîtrisée" qui s’exprime sur deux axes : le développement de son réseau et le développement de sa gamme de services.
R : Le Groupe Berthelot compte aujourd'hui 20 agences et 11 funérariums… Au vu du savoir-faire de SPI, la gestion de crématorium semble être une suite logique en termes de développement ?
FB : De par notre métier d’origine nous sommes spécialistes des délégations de service public et nous avons acquis une grande habitude de travailler avec les collectivités locales. La gestion de crématorium est donc un développement logique pour notre groupe : nous possédons le savoir-faire et notre volume d’affaires nous incite à "internaliser" ce métier. D’où notre souhait d’investir dans ce nouveau domaine.
R : Pour conclure, y a-t-il une précision que vous souhaitez apporter ou un sujet que vous aimeriez aborder ?
FB : Lorsque nous avons décidé d’investir dans le funéraire, nous n’imaginions pas rencontrer une activité aussi marquante : les qualités humaines que nos équipes ont développées, leur professionnalisme, leur éthique et la passion qu’ils mettent au service des familles ont largement façonné l’attachement de notre groupe pour ce beau métier et justifient largement notre engagement à y investir pour le long terme.
Propos recueillis par
Steve La Richarderie
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