Diplôme 2013 : esquisse d’un bilan

La formation nouvelle de conseiller funéraire et de maître de cérémonie a maintenant 4 mois. Quel bilan pouvons-nous faire en termes d’acquisition de connaissances et de compétences nouvelles chez les personnes qui viennent en formation ? Il est encore tôt pour parler

d’un bilan, attendons la fin de l’année ! Mais tout observateur peut déjà voir poindre quelques tendances.

La formation :

- de 96 h visait un but : l’acquisition de connaissances pour permettre aux salariés de travailler dans les limites du cadre réglementaire et répondre aux besoins des entreprises ;

- de 140 h met en place des éléments d’un genre différent.

Commençons par la prise en compte d’un environnement réglementaire et sanitaire plus large. L’hygiène et la sécurité sont au cœur des préoccupations de notre temps. La majorité d’entre nous sait que de nombreuses précautions doivent être prises pour manipuler un corps ou porter une charge. En revanche, comment évaluer le potentiel de risques d’une situation donnée et la bonne posture à prendre pour définir le geste adéquat ? La nouvelle formation fait œuvre d’éducation et aiguille les praticiens vers le professionnalisme.

Poursuivons avec ces 7 h de cours sur la réglementation commerciale. En effet, la réglementation a une logique. La formation permet d’intégrer cette logique pour qu’un élément, qui a priori paraît isolé, s’inscrive dans un ensemble et ait un rôle dans le fonctionnement d’un "tout".

Réfléchissons aux 14 h de cours sur la sociologie et les rites du deuil aujourd’hui. Dans un environnement où les pratiques différenciées sont valorisées, l’important n’est pas de connaître toutes les pratiques funéraires qui peuvent exister. Leur nombre est sûrement infini. L’important, selon moi, est plutôt de ne pas être étonné d’une pratique qui sort du commun et, soit de pouvoir y répondre favorablement ou bien de savoir expliquer la raison du refus que l’on doit lui opposer (pour des raisons réglementaires par exemple).

Ce nouveau diplôme apparaît à mes yeux comme une possibilité de faire un travail d’éducation mais aussi de professionnalisation et de souplesse. Les personnes présentes en formation n’accompagneront que mieux le changement. Ceci m’apparaît comme une chance ! En effet, à quoi sert l’école sinon à apprendre, à comprendre et à découvrir le monde mais aussi à apprendre qui nous sommes et à découvrir les possibilités qui sont en nous pour agir mieux et plus efficacement.