Var Azur Funéraire avec le GOFI, un vrai modèle d’indépendance

L’histoire débute bien avant la fin du monopole. M. Costa, menuisier de son état, fabriquait des cercueils pour le compte de la mairie de Cogolin. De fil en aiguille, une entreprise de pompes funèbres est née et s’est développée sur son secteur tout en jouissant d’une bonne réputation. En 2009, M. Costa "passe la main" à Rodolphe Epineau. C’est une autre génération qui arrive, avec des idées à foison. La première d’entre elles est de s’étendre en suivant une demande de plus en plus nombreuse sur un territoire qui bouge : la région PACA – Provence-Alpes-Côte d’Azur. Urbanisme en exponentiel, tourisme de masse, le Var voit sa démographie exploser.

Avec 1 100 000 habitants, le département 83 rassemble 21 % de la population régionale PACA, sur une concentration côtière des plus intenses. C’est ce schéma géographique que suivra Rodolphe Epineau en créant de nouveaux établissements ou en faisant une croissance externe mesurée. Trois entités juridiques seront initiées et rassemblées sous l’enseigne Var Azur Funéraire. "Aujourd’hui, nous comptons un total de 6 établissements répartis sur la bande côtière, couvrant Sainte-Maxime, Cogolin, Gassin, Cavalaire-sur-Mer, Le Lavandou, pour aller jusqu’à La Londe-les-Maures à une portée de javelot d’Hyères.

Nous avons rassemblé ces entités au sein d’une même enseigne VAF (Var Azur Funéraire), que nous détenons en totalité et qui chapeaute l’activité notamment sur les volets administratifs et gestion", et d’ajouter : "Nous avons progressé avec patience mais détermination, en ayant constamment à l’esprit, tout en restant indépendants, d’apporter un service de qualité aux familles en respectant leurs intérêts matériels et moraux. Ceci suppose une éthique forte, un sentiment partagé par l’ensemble des collaborateurs de l’entreprise, qu’il s’agisse des 12 ETP (Équivalent Temps Plein) pilotés par Titouan Daguenet, directeur des agences, ou des prestataires extérieurs avec qui nous avons tissé des relations privilégiées au fil des années."

Des services complets 24h/24 et 7j/7

Pour Sylvie Epineau, co-gérante de la structure, la palette des services est essentielle. "Un décès n’attend pas et peut survenir n’importe quand, c’est pourquoi nous devons être particulièrement réactifs quel que soit l’horaire. D’autre part, il existe une concurrence présente et très active sur le territoire, notamment de la part des grands groupes. Nous devons donc faire la différence par une qualité accrue, ainsi qu’une disponibilité sans faille. Enfin, une politique d’achat attentive nous permet de nous positionner au mieux envers les familles, dont on sait qu’aujourd’hui plus que jamais, le facteur économique est essentiel."

VAF dispose de l’ensemble des services nécessaires à la réalisation de la mission funéraire. Transport de corps avant et après mise en bière tant en France que vers l’étranger, soins thanatopraxiques, organisation complète des obsèques, marbrerie funéraire complète, ainsi que la prévoyance. Certaines prestations sont réalisées par des tiers par des accords commerciaux étroits et consolidés au fil des années, créant ainsi une éthique où la loyauté, la transparence et la qualité de service sont les piliers fondamentaux et partagés de l’entreprise.

"Pour nos besoins propres, nous avons été conduits à créer une chambre funéraire à Cogolin, proposant 3 salons de recueillement accessibles 24h/24 et disposant de 4 cases réfrigérées dont une négative", souligne Rodolphe Epineau, tout en précisant : "L’accueil des défunts dans des locaux adaptés est un souci que connaît l’ensemble des opérateurs funéraires. Sur la Côte d’Azur, le coût du mètre carré à bâtir est prohibitif, ce qui freine les potentielles initiatives. La réponse vient en partie des collectivités locales qui prennent en charge cette disposition, notamment au Lavandou, à La Londe-les-Maures, Cavalaire ou Bormes-les-Mimosas. Pour ce qui est de Cogolin, établissement historique de VAF, le besoin était tel que nous avons franchi le pas. Pour la tenue des cérémonies d’obsèques, les lieux de prédilection sont soit les crématoriums, soit les lieux de culte (églises, temples…)."

VAF adhère au Groupement des Opérateurs Funéraires Indépendants (GOFI) et porte haut les valeurs de l’indépendance. Le GOFI est pour nous un condensé de valeurs que nous partageons. Nous adhérons depuis la création du groupement en 2018, et pour ma part, j’ai participé au bureau de façon très active. Je profite de l’occasion pour saluer l’action de la présidente nationale Valérie Touchard. Fédérer un réseau de plus de 450 adhérents n’est pas chose simple, et les enjeux sont puissants. Le GOFI a une réelle justification dans le paysage funéraire national, c’est d’une part le plus important réseau d’opérateurs indépendants en France, et, d’autre part, la voix des indépendants du funéraire doit s’exprimer avec force et vigueur, notamment auprès des pouvoirs publics, mais également auprès du secteur financier représenté par les banques et assurances, dont l’emprise sur la prévoyance funéraire est un véritable sujet.

Sur un autre plan, je pense que le GOFI a une mission que je souhaite voir se concrétiser : l’unification des forces vives de l’indépendance au sein d’une même structure. Pour peser dans la balance des négociations, il faut être représentatif tant en image de groupe que quantitativement. D’un point de vue financier, les opérateurs indépendants représentent plus de 60 % d’un marché qui est estimé à 2,5 milliards d’euros. Le vieillissement de la population, notamment la génération du baby-boom, fait que la progression du chiffre d’affaires global de la profession peut être envisagé en moyenne autour de 2 % par an.

Le GOFI doit s’adapter à un environnement plus complexe chaque année et représenté par la financiarisation de la profession. "Unis nous sommes forts" doit être le postulat et le tableau de marche du réseau, j’en ai l’intime conviction, et je sais qu’elle est partagée par mes confrères GOFI. Enfin, nous baignons dans un univers numérique, et nous constatons l’apparition de nouveaux produits obsèques où la technologie prend une place importante. Nos efforts doivent également aller dans ce sens, et j’ai confiance dans le GOFI pour nous accompagner vers ces nouveaux territoires", conclut Rodolphe Epineau. Pas une minute à perdre !