Avoir l’indépendance chevillée au corps est une bonne chose, cela n’empêche pas d’être adhérent à un réseau, et pas n’importe lequel. En l’occurrence c’est le GOFI qui recueille les suffrages de Cyril Nicolau et de son épouse Stéphanie, et ce n’est pas le fait du hasard. Comment se développer dans une région où la concurrence est très présente ? Comment résister au chant des sirènes et continuer un développement maîtrisé ? Autant de points qui appellent des précisions de la part de Stéphanie et Cyril Nicolau. Explications…
C’est vrai que le funéraire n’est pas une chasse gardée et que de plus en plus on assiste à des reconversions réussies et exemplaires à plus d’un titre. Être "tombé dans la marmite" dès son plus jeune âge n’est pas non plus rédhibitoire. C’est le cas du couple formé par Cyril Nicolau et Stéphanie. Lui vient de l’univers de la télésurveillance en direction de centre, elle en qualité de syndic de copropriété, mais fille d’opérateur funéraire. Ce qui rassemblera les énergies et redynamisera les vocations vient notamment de la reprise de l’entreprise de pompes funèbres de mes beaux-parents, en 2010.
Le funéraire n’était donc pas vraiment une terre inconnue, il restait seulement à y imprimer une nouvelle volonté en s’inspirant des efforts des anciens, ce sera chose faite à Roquebrune-sur-Argens (83) dans un premier temps puis au Muy en 2020.
Bien ancrés dans le territoire
La Côte d’Azur et l’arrière-pays sont des territoires privilégiés pour y vivre une retraite sereine et ensoleillée. La densité de population est importante et la concurrence ne manque pas. Seulement il ne suffit pas d’ouvrir une agence pour que le succès soit au rendez-vous. L’ancrage territorial est déterminant. Il faut y être connu et reconnu, se fondre dans le paysage et en devenir une pièce maîtresse incontournable. C’est ce qu’on réussit Cyril et Stéphanie Nicolau.
En premier lieu reprendre avec succès une entreprise familiale, ce qui n’est pas si simple, ensuite savoir maîtriser une croissance réfléchie par le rachat d’une entreprise funéraire au Muy. Les moyens de l’action sont désormais en rapport. La Chambre Funéraire Bruno au Muy apporte un service 24h/24 et 7j/7. Les pompes funèbres pour leur part disposent d’un service complet d’organisation d’obsèques et de marbrerie funéraire, ainsi que divers services aux familles notamment vers la prévoyance funéraire, il en est de même pour les Pompes Funèbres du Rocher.
Finalement, ce sont deux établissements, Pompes Funèbres du Rocher et Pompes Funèbres Bruno, géographiquement proches et complémentaires qui apportent un réel service complet aux familles. La chambre funéraire dispose de deux salons et de quatre cases réfrigérées. Pour leur part les services funéraires sont dotés de 3 véhicules corbillards de cérémonie, 4 camions grues et 2 mini-pelles pour les creusements. Un effectif de 6 ETP-équivalent temps plein couplés avec des personnels intérimaires en fonction des exigences, tous formés aux spécificités funéraires, pour répondre à toutes les attentes.
Apporter une large palette de services avec efficacité et efficience est dans l’ADN de l’entreprise, et ça fonctionne très bien pour la plus grande satisfaction des familles, fidèles à l’enseigne et à sa réputation de sérieux. Comme quoi lorsqu’on se retrousse les manches tout devient possible. C’est le pari que se sont fixé Stéphanie et Cyril Nicolau, maintenir l’acquis et développer un certain nombre de points d’ancrage dans un territoire déterminé.
Rejoindre le GOFI, pourquoi ?
On pourrait penser que malgré une emprise réelle sur un territoire, il suffise de vivre heureux et cachés pour que la vie s’écoule tranquillement. On pourrait le croire. Il n’en est rien. Le secteur des indépendants du funéraire est une atomisation de PME où l’individualité a longtemps primé. Les temps changent.
La création de plusieurs réseaux vient fédérer les énergies et rassembler ce qui est épars, c’est le cas du Groupement des Opérateurs Funéraires Indépendants (GOFI). "Ce qui nous a séduits dans le GOFI, c’est le maillage réalisé entre les différents adhérents et le respect de l’indépendance des uns et des autres. Délimiter des zones d’intervention, partager nos différentes expériences et trouver les sources de valorisation de nos entreprises mais surtout être et rester représentatifs au niveau national dans les différentes négociations de branche auprès des institutionnels, sont les axes d’exigence des indépendants" souligne Cyril Nicolau, et Stéphanie d’ajouter "La liberté du choix est battue en brèche et cette remise en cause par quelques puissances économiques n’est pas acceptable. Il ne faut pas oublier que le chiffre d’affaires cumulé des indépendants est plus que représentatif de la profession funéraire et qu’il doit y avoir une gestion équilibrée d’un point de vue législatif et réglementaire de l’univers obsèques".
"Pour nous, le rôle du GOFI est d’être l’un des interlocuteurs de ce tour de table nécessaire avec les institutionnels, les banques et assurances afin de garantir la liberté de choix des familles et stopper l’émergence de fausses bonnes idées qui voudraient que la part obsèques soit l’un des éléments obligés des bulletins de salaires a l’instar de l’assurance maladie. Il faut avoir conscience que 60 % des entreprises funéraires sont détenues par des indépendants, 25 000 salariés travaillent dans le secteur qui génère globalement près de 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Faire l’impasse sur la réalité des indépendants est juste impossible, l’objectif du GOFI est de porter notre voix haute et claire, dans l’intérêt des familles et de la liberté du choix de celles-ci. La mort n’est pas à vendre, mais à traiter avec dignité et respect" conclut Stéphanie Nicolau.
Jérôme Maniaque
Résonance n° 200 - Février 2024
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