Taxi, ambulance puis création des pompes funèbres par Évelyne et Henri les parents, c’est ainsi que s’écrit la déjà très longue et active histoire de la famille Dexemple… sous le signe d’une activité bien remplie dans la cité de Neufchâteau, aux marches de la Lorraine et de la Champagne. Celle-ci se poursuit aujourd’hui par une adhésion soutenue au GOFI et avec, prochainement, l’inauguration d’une nouvelle agence.
Tout commence en 1974 avec une société de taxi qui, s’agrandissant, assure à partir de 1995 une activité complémentaire "ambulance et véhicule sanitaire léger (VSL)". C’est en 1998, à la suite de la fermeture d’une agence funéraire à Neufchâteau, commune à l’ouest du département des Vosges, à la lisière de la Haute-Marne, qu’Henri et Évelyne, les parents, font l’acquisition du fonds de commerce. Deux ans plus tard, la famille Dexemple se lance dans les pompes funèbres tout en continuant son métier d’ambulancier. Ainsi, l’agence est créée, complétée d’un funérarium comprenant quatre salons.
Développer l’entreprise de façon opportune et contextuelle
En 2019, les parents prennent leur retraite et ce sont les enfants, Muriel et Stéphane, qui reprennent l’entreprise familiale et résolument indépendante, bénéficiant du soutien actif des nouveaux retraités lorsque cela est nécessaire. L’évolution et la croissance des pompes funèbres Dexemple se poursuivant, l’établissement d’origine se verra prochainement accompagné par une seconde agence et d’un funérarium composé de deux salons et d’une salle de cérémonie de cinquante places à Liffol-le-Grand. L’ouverture devrait avoir lieu fin octobre.
"La salle de cérémonie devient une nécessité avec la diminution notable des cérémonials dans les églises. Ce sont les cérémonies civiles qui prennent de plus en plus le dessus. Cela peut se passer dans le cimetière, dans la salle des fêtes pour ce qui concerne les petits villages – nombreux dans notre région – ou au crématorium, mais le plus proche, celui de Nancy, est à 50 km. En réalité, nous manquons d’espaces adaptés dans notre secteur. Donc, il nous paraissait normal de prévoir un lieu dédié dans notre funérarium", précise Muriel Dexemple.
Tirer les leçons de la crise sanitaire et défendre son indépendance
Celle-ci ajoute : "La création à Liffol-le-Grand est un peu aussi la conséquence de la récente crise de la Covid-19 où s’est fait jour un manque sérieux de places dans les chambres funéraires. Nous avons été obligés, à ce moment-là, de placer des défunts chez nos concurrents. Avec mes parents et mon frère, nous avons réfléchi sur cette situation particulière qui pourrait se reproduire. D’autant plus que nous accueillons parfois des défunts que nous amènent des collègues, situés dans des petits bourgs à 30 km à la ronde, n’ayant pas de funérarium. Et nous avons un nouvel EHPAD qui vient de s’ouvrir pas très loin de Liffol-le-Grand. Donc, c’est pour nous une extension et un investissement logiques."
La famille Dexemple fait partie des premiers adhérents Funéplus, s’étant affiliée peu de temps après la fondation du réseau par Loïck Rodde. Et c’est par Funéplus que celle-ci a eu connaissance, à sa création, du GOFI. Ainsi, les PF Dexemple sont membres du groupement depuis sa naissance en 2018. C’est l’attachement à l’indépendance des pompes funèbres et la défense de celle-ci par le GOFI qui furent les déclencheurs immédiats qui emportèrent leur adhésion. Pour Muriel, il est nécessaire de rassembler les opérateurs funéraires indépendants (OFI), de créer un réseau solidaire et fraternel face aux grands groupes français.
De petits OFI au service des familles
"Je n’ai pas toujours le temps de lire toutes les infos que le GOFI nous envoie, mais j’essaye de suivre les actualités. Je sais notamment que des membres du conseil d’administration ont participé à la Journée d’études sur la loi "Sueur" de 1993 relative à la législation funéraire, le 12 septembre dernier. Je pense que c’est important, comme peuvent l’être les différentes actions menées, la mise en place de la plateforme SOFI, etc."
"Nous sommes très attachés à l’indépendance et à l’aspect familial de notre entreprise funéraire. Lorsque nous avons repris l’affaire de nos parents avec mon frère, il était impensable de perdre ces deux points essentiels. Et le GOFI est le groupement qui défend, entre autres, les petits établissements comme nous. Pour les familles, dans notre région, il y a une vraie personnalisation de la relation. Elles ne disent pas qu’elles sont chez les pompes funèbres… non, elles disent qu’elles sont chez Dexemple. C’est ça aussi le résultat de l’indépendance et du côté familial."
Gil Chauveau
Résonance n° 183 - Septembre 2022
Résonance n° 183 - Septembre 2022
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