Pompes Funèbres Mathonneau-Naulleau, un OFI de proximité attaché avec le GOFI au développement de l’esprit de fraternité

Cette entreprise funéraire est née d’un projet de deux copains vendéens, Patrick Mathonneau, maçon et marbrier, et Hervé Naulleau, ambulancier. Ils se sont associés pour fonder les pompes funèbres tout en gardant chacun leur activité professionnelle initiale. En 2020, Lydie Crabeil, en poste dès la création, est devenue la troisième associée de la société. Depuis peu, une collaboratrice, conseillère funéraire nouvellement diplômée, l’accompagne dans l’activité quotidienne de l’agence. Il est aussi prévu de prendre un apprenti à partir de septembre.

Les PF Mathonneau-Naulleau, c’est aujourd’hui un magasin de 60 m², une exposition extérieure permanente d’une dizaine de monuments et un funérarium comprenant trois salons dont un très grand transformable en salle de cérémonie de cinquante places assises. Celui-ci est également doté d’un grand accueil, d’une salle de convivialité (permettant d’organiser des petites collations ou autres selon les souhaits des familles). Pour la partie technique, un laboratoire est disponible pour le thanatopracteur (prestataire extérieur). Cette salle technique est équipée des trois cellules réglementaires.

Les traditions familiales étant toujours très présentes dans ces petites localités de Vendée où il était habituel de veiller le défunt à son domicile, les trois associés ont souhaité concevoir leur chambre funéraire comme un lieu de proximité où les familles puissent avoir l’impression d’être dans leur maison, que les salons soient décorés aux couleurs locales… Que celles-ci aient le sentiment d’être dans la chambre de l’être cher disparu.

"Nous avons à cœur d’aménager nos salons de façon à ce que chacun y soit à l’aise et serein pour veiller, se recueillir dans ces moments douloureux. Nous sommes vraiment là pour les accompagner au mieux et rendre le funérarium accueillant, chaleureux. Nous n’hésitons pas à changer de temps en temps nos décors, nos aménagements, pour les adapter à l’univers du défunt. Par exemple, nous avons récemment eu le décès d’une personne passionnée des espaces arborés, et son souhait était d’avoir, pour ses obsèques, les photos de sa pépinière. Pour aller au bout de ce désir, nous sommes allés chez lui pour ramener quelques-uns de ses arbustes et les mettre en déco dans le salon funéraire."

Les Pompes Funèbres Mathonneau-Naulleau sont donc une petite structure bien inscrite dans la culture locale, représentant environ 50 à 60 convois par an. Cela a l’avantage d’être très disponibles pour chaque famille, tant avant qu’après les obsèques. "Après ce que nous venons de vivre avec la pandémie, c’est quelque chose qui est apprécié, les familles sont sensibles à cette écoute possible, surtout avec la souffrance ressentie lors des confinements. Nous nous attachons à faire des accompagnements sur la durée. Beaucoup reviennent nous voir après les funérailles pour simplement discuter un peu. Il n’y a pas pour nous de souci de rendement."

Être une TPE dans une commune d’environ 1 200 habitants peut faire craindre l’isolement, surtout en milieu rural, même si l’activité de l’établissement est importante, notamment concernant la prestation transport de corps du fait d’un nombre important de résidences secondaires à La Caillère-Saint-Hilaire. Face à cela, se rassembler est une bonne option, et c’est ainsi qu’en plus de son appartenance au réseau Funéplus, Lydie Crabeil a rejoint le GOFI dès sa création.

"Nous les avons rencontrés au tout début lorsque les réunions d’organisation se sont mises en place dans les départements. Nous avons assisté à la première à La Roche-sur-Yon et nous les avons revus au salon FUNÉRAIRE PARIS. La relation s’est entretenue ensuite par la réception de mails. Bien sûr, nous sommes encore au début de ce vaste projet, et les établissements comme le nôtre ne se sentent pas pour l’instant suffisamment soutenus, sollicités, voire pas assez pris en considération. Je pense aussi que nous sommes très demandeurs, et donc forcément un peu insatisfaits."

"Je reste néanmoins en accord avec ce concept de regroupement de tous les indépendants dont la finalité est d’être en appui sur certaines valeurs essentielles aux OFI (rayonner au niveau national, faire respecter la liberté de choisir son opérateur, défendre la qualité et la transparence, etc.) et pour se battre pour obtenir des contrats obsèques auprès des banques-assurances, les mutuelles, entre autres. Pour l’instant, je considère que tout n’est pas abouti, mais je garde l’espoir que cela évoluera dans les prochains mois. C’est long, mais je vais rester attentive. Mon véritable message serait de dire aux responsables du GOFI de ne pas nous oublier, nous, les petits opérateurs funéraires, et que nous avons peut-être besoin de plus d’aide."