Arche Diffusion, spécialiste de la fleur artificielle de qualité et de fabrication française

Installée à Noé, petite localité située au sud de Toulouse, Arche diffusion a été créée en 1999. L’entreprise se consacra tout d’abord à la commercialisation d’articles religieux avant de se développer en intégrant les fleurs. "Mon père travaillait de son côté dans une société de fleurs artificielles, celle-ci ayant déposé le bilan, nous avons saisi cette opportunité en 2001 pour étendre notre activité aux fleurs artificielles. Et, assez rapidement, nous nous sommes spécialisés dans ce domaine et notamment dans la réalisation de compositions. Pour cela, nous avons embauché des fleuristes", indique en préambule Coralie Dubreuil, responsable marketing commercial.

Aujourd’hui, les compositions de fleurs et de plantes artificielles sont devenues le cœur de métier d’Arche Diffusion qui a acquis une réelle notoriété grâce des compétences avérées et incontestables dans cet art floral particulier présent sur deux marchés, le funéraire et la décoration. Ce sont deux segments commerciaux très différents. Côté funéraire, les compositions sont dédiées à l’hommage durant les obsèques, à l’expression du souvenir, à l’embellissement des monuments, entre autres et sont commercialisées chez les pompes funèbres. Côté décoration, elles sont distribuées dans les jardineries des grandes enseignes nationales ayant un rayon dédié.

Une quarantaine de personnes sont salariées à l’année. L’été, pour la préparation de la Toussaint, une dizaine, voire une quinzaine, d’intérimaires complètent les effectifs pour aider à absorber le surcroît de travail. La matière première est importée de Chine (tiges et autres éléments floraux) avant d’être entièrement traitée dans les ateliers à Noé. Les bases en mousse viennent de Belgique, mais des fournisseurs français sont également sollicités concernant les supports (petits vases, pots, corbeilles, etc.). Toutes les créations et les compositions sont assurées par les fleuristes de la société occitane ou parfois par des créateurs extérieurs, intervenant ponctuellement sur des modèles singuliers et inédits.

"Chez nous, les gammes se différencient et se constituent en fonction des supports. Par exemple, dans notre catalogue, nous allons retrouver des catégories spécifiques : coupes, jardinières, raquettes, cœurs, couronnes, etc. C’est le type de classement que nous avons choisi. Ensuite, en fonction des années, des tendances, des événements ou des nouveaux modèles disponibles chez nos fournisseurs, pour créer les produits, nous allons fonctionner par séries avec une sélection de fleurs et/ou de couleurs que nous allons décliner en plusieurs supports en mettant à chaque fois les mêmes spécimens. C’est ce que nous avons fait pour FUNÉRAIRE PARIS en exposant des collections thématisées, notamment en matière de coloris ou de déclinaisons de teintes."

Dans les fleurs comme dans d’autres domaines créatifs, les tendances ont un impact sur les créations. Mais ici, le travail est fait en amont, au moment des achats chez le fournisseur chinois. Nous exprimons nos souhaits et nous choisissons dans ce qu’ils nous proposent ensuite. Nous cherchons à présenter à nos clients à la fois des fleurs modernes et à la mode comme c'est le cas pour les pivoines depuis quelque temps. Une fois les différentes classes florales acquises, ce sont les fleuristes d’Arche Diffusion qui vont, par leurs diverses créations originales, donner le ton du moment, avec de plus en plus la volonté de se rapprocher de l’univers des fleurs naturelles. Ceux-ci, ayant une grande liberté, osent souvent l’inédit comme récemment pour une nouvelle série où des bouts de bois avaient été ajoutés dans la composition.

À noter qu’en réponse au développement de la crémation, Coralie Dubreuil et son père recherchent régulièrement - depuis quatre ou cinq ans - de nouveaux supports, comme les pots en zinc exposés sur leur stand au Bourget. Cette recherche s’effectue surtout dans les petits formats afin d’avoir des produits adaptés aux columbariums ou aux petits monuments cinéraires accueillant les urnes.

En 2020, Arche Diffusion a décidé de réduire son impact sur l’environnement et, à cet effet, la société a mis en place une démarche RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) globale. Celle-ci - et Coralie Dubreuil le reconnaît - a été compliquée à imaginer du fait de l’utilisation dans leur production de plastique sous différentes formes et de matières premières importées d’un pays lointain avec un bilan carbone élevé. C’est aussi le cas pour les expéditions qui bénéficient d’emballages de qualité avec protection en plastique.

Mais, petit à petit, les choses se sont installées et différentes actions ont été possibles. Une des premières fut la rationalisation de la consommation d’emballages en supprimant une partie de ceux-ci, notamment ceux (en plastique) utilisés pour les compositions en ciment. La taille des cartons a été réduite afin de mieux gérer l’espace pris par les produits dans ces derniers et, par effet rebond, de réduire le nombre de palettes envoyées. Le recyclage des cartons réceptionnés a été également amélioré. En interne, a été appliquée une réduction des impressions papier et une grande partie des documents ont été numérisés en format PDF.

Enfin, Arche Diffusion s’est penchée sur les questions éthiques et sociétales liées aux achats importés, notamment de Chine. Ainsi, les dirigeants ont décidé de sélectionner des usines soucieuses de leurs employés, n’employant pas d’enfants et engagées dans une démarche sociale forte en adéquation avec les normes de travail et de sécurité prônées par l’Organisation Internationale du Travail et contenues dans le référentiel de la certification BSCI(1). À l’horizon 2025, plus de 50 % des achats de l’usine de Noé seront réalisés en Chine dans des établissements détenteurs de cette certification.