Delphine Bremand est une authentique femme chef d’entreprise présente en Vendée, Charente-Maritime et Deux-Sèvres. Arrivée presque par hasard dans l’univers funéraire avec son époux, elle se révèle grâce à une clairvoyance ainsi qu’une ténacité qui forcent le respect. Déjà, être une femme dans un univers professionnel plutôt masculin n’est pas simple, mais diriger des équipes avec sagesse et détermination puis développer la petite entreprise des débuts en un grand groupe familial présent sur trois départements, chapeau bas, Madame. Entretien…
Présents dans les départements de Charente-Maritime, Deux-Sèvres et Vendée, ce sont pas moins de dix-huit points animés par trois centres principaux qui composent le maillage funéraire de Delphine et Joseph Bremond. Bien sûr, tout ceci ne s’est pas réalisé en un jour, mais les faits sont là et bien présents pour assurer une proximité essentielle auprès des familles.
Cette proximité s’est accompagnée d’un maintien des enseignes faisant l’objet d’une croissance externe afin de ne pas déstabiliser les habitudes dans des régions où la concurrence est très présente et où les traditions sont toujours vivaces et très différentes d’un lieu à un autre. "L’histoire débute il y a 22 ans à Sainte-Hermine lorsque nous reprenons avec mon époux l’entreprise de mon oncle. Il y avait deux orientations : ambulance et funéraire. L’activité s’est développée tout naturellement puis, il y a une dizaine d’années, mon époux a eu quelques soucis de santé, nous avons cédé l’activité ambulance, pour nous consacrer exclusivement au funéraire. Lui ayant un profil plus financier que moi, qui suis une aventurière dans le bon sens du terme, nous avons persévéré. Pour ma part, je cultive le dépassement de soi-même. Lorsque j’atteins un objectif, je m’en fixe immédiatement un autre et je mets les moyens qu’il faut pour y parvenir", nous confie Delphine Bremand. Visiblement, cette ténacité porte ses fruits.
M. et Mme Brémand et leur fille.
Un maillage efficient et une volonté : "l’indépendance"
"Nous avons suivi la démographie au niveau du département et l’attrait touristique également. Notre région est favorisée au niveau du climat, elle prospère régulièrement et attire de nombreuses entreprises. Pour notre part, nous étions indépendants lors de notre reprise d’activité, et au fur et à mesure, nous avons cultivé cet esprit. Rester indépendant, maître chez soi. Bien sûr, ce n’est pas évident. Il faut savoir résister à la pression des grands groupes, réaliser une croissance externe stratégique, être et rester de bons gestionnaires.
J’aimerais citer un bon exemple de cet esprit d’indépendance qui anime les PME. Nous avons acquis dernièrement une entreprise concurrente. Nous étions vraiment en concurrence sur de nombreux secteurs. Nous ne nous parlions pas beaucoup. En fin de compte, cet opérateur a préféré céder son activité à un indépendant comme lui pour conserver cet esprit qui nous anime tous, un mix de proximité, de dialogue, de partage et d’empathie pour nos familles. Je pense que c’est un bon signal qui nous encourage tous à progresser dans cette voie et à ne pas devenir un supermarché du funéraire, mais à demeurer des opérateurs compétents, qualitatifs et motivés. Cette démarche de cession d’indépendant à indépendant fait tache d’huile, et cela démontre qu’il y a deux grandes orientations entrepreneuriales, et surtout deux philosophies au niveau du traitement et de l’écoute des familles."
"La plus grosse des petites boîtes…"
Lorsque Delphine et Joseph Bremand reprend l’activité de leur oncle, l’entreprise réalise 70 décès par an et anime également une activité d’ambulances. Vingt-deux années plus tard, ce sont 1 250 décès annuels et une croissance externe sur 18 points de vente, avec en ligne de mire deux nouvelles acquisitions en vue qui va faire parler d’elle. Lorsque Delphine Bremand se qualifie d’aventurière, ce n’est rien de le dire car, pour acquérir, gérer, maintenir et développer ce réseau, il faut surtout intégrer ce que veut dire H24. Rester mobilisée, année après année, est le reflet d’une personnalité hors normes, une volonté de fer, mais également une proximité totale avec les équipes.
"Nous avons compris, depuis longtemps d’ailleurs, que l’avenir est dans la transmission ainsi que la formation de nos collaborateurs. Il faut être sans cesse en recrutement afin de dénicher le bon assistant funéraire, détecter ses points forts et les révéler, et, surtout, il faut fidéliser les ressources humaines", souligne Delphine Bremand, qui garde la tête froide devant les compliments des uns et des autres sur la progression de son entreprise. "Nous sommes la plus grosse des petites boîtes" dit-elle avec modestie, et c’est justement cette modestie et cette lucidité qui sont les clés du succès de cet opérateur funéraire.
Des moyens matériels et humains dimensionnés
"Trente-cinq collaborateurs à temps complet appuyés par une quarantaine de vacataires apportent un service complet qui comprend l’organisation générale des obsèques, le transport de corps avant et après mise en bière, le rapatriement de la France vers l’étranger, mais également les arrivées, la tenue complète du convoi incluant les cérémonies, les soins de conservation qui peuvent atteindre 98 % sur certaines zones, la proposition d’une gamme complète de cercueils inhumation ou crémation, la prévoyance funéraire par la mise en œuvre de contrats obsèques, l’ensemble des travaux de marbrerie, conception, vente et pose de monuments, ainsi qu’une activité de fleuriste par un point de vente que nous avons acquis et qui rencontre un succès mérité.
Pour accueillir les défunts, nous disposons de dix-sept chambres funéraires réparties sur l’ensemble de nos territoires. En règle générale, les chambres funéraires disposent de trois salons, mais également de cases réfrigérées positives et négatives, autant de cellules réfrigérées que de salons, la case négative étant d’un usage particulier, notamment la conservation longue de corps mis à la disposition de la justice ou, rarement, les défunts sous X. Nous effectuons également des réquisitions", précise Delphine Bremand. Le groupe dispose d’une vingtaine de véhicules funéraires, mais également quatre camions équipés de mini-pelles pour les travaux de creusement, sans oublier une grosse activité marbrerie, qui impose un matériel adapté et performant. Sur cette activité, le groupe familial Bremand bénéficie heureusement de l’expertise de personnels hautement qualifiés. La marbrerie n’est pas une affaire d’amateurs, loin de là.
"Nous avons suivi la démographie au niveau du département et l’attrait touristique également. Notre région est favorisée au niveau du climat, elle prospère régulièrement et attire de nombreuses entreprises. Pour notre part, nous étions indépendants lors de notre reprise d’activité, et au fur et à mesure, nous avons cultivé cet esprit. Rester indépendant, maître chez soi. Bien sûr, ce n’est pas évident. Il faut savoir résister à la pression des grands groupes, réaliser une croissance externe stratégique, être et rester de bons gestionnaires.
J’aimerais citer un bon exemple de cet esprit d’indépendance qui anime les PME. Nous avons acquis dernièrement une entreprise concurrente. Nous étions vraiment en concurrence sur de nombreux secteurs. Nous ne nous parlions pas beaucoup. En fin de compte, cet opérateur a préféré céder son activité à un indépendant comme lui pour conserver cet esprit qui nous anime tous, un mix de proximité, de dialogue, de partage et d’empathie pour nos familles. Je pense que c’est un bon signal qui nous encourage tous à progresser dans cette voie et à ne pas devenir un supermarché du funéraire, mais à demeurer des opérateurs compétents, qualitatifs et motivés. Cette démarche de cession d’indépendant à indépendant fait tache d’huile, et cela démontre qu’il y a deux grandes orientations entrepreneuriales, et surtout deux philosophies au niveau du traitement et de l’écoute des familles."
"La plus grosse des petites boîtes…"
Lorsque Delphine et Joseph Bremand reprend l’activité de leur oncle, l’entreprise réalise 70 décès par an et anime également une activité d’ambulances. Vingt-deux années plus tard, ce sont 1 250 décès annuels et une croissance externe sur 18 points de vente, avec en ligne de mire deux nouvelles acquisitions en vue qui va faire parler d’elle. Lorsque Delphine Bremand se qualifie d’aventurière, ce n’est rien de le dire car, pour acquérir, gérer, maintenir et développer ce réseau, il faut surtout intégrer ce que veut dire H24. Rester mobilisée, année après année, est le reflet d’une personnalité hors normes, une volonté de fer, mais également une proximité totale avec les équipes.
"Nous avons compris, depuis longtemps d’ailleurs, que l’avenir est dans la transmission ainsi que la formation de nos collaborateurs. Il faut être sans cesse en recrutement afin de dénicher le bon assistant funéraire, détecter ses points forts et les révéler, et, surtout, il faut fidéliser les ressources humaines", souligne Delphine Bremand, qui garde la tête froide devant les compliments des uns et des autres sur la progression de son entreprise. "Nous sommes la plus grosse des petites boîtes" dit-elle avec modestie, et c’est justement cette modestie et cette lucidité qui sont les clés du succès de cet opérateur funéraire.
Des moyens matériels et humains dimensionnés
"Trente-cinq collaborateurs à temps complet appuyés par une quarantaine de vacataires apportent un service complet qui comprend l’organisation générale des obsèques, le transport de corps avant et après mise en bière, le rapatriement de la France vers l’étranger, mais également les arrivées, la tenue complète du convoi incluant les cérémonies, les soins de conservation qui peuvent atteindre 98 % sur certaines zones, la proposition d’une gamme complète de cercueils inhumation ou crémation, la prévoyance funéraire par la mise en œuvre de contrats obsèques, l’ensemble des travaux de marbrerie, conception, vente et pose de monuments, ainsi qu’une activité de fleuriste par un point de vente que nous avons acquis et qui rencontre un succès mérité.
Pour accueillir les défunts, nous disposons de dix-sept chambres funéraires réparties sur l’ensemble de nos territoires. En règle générale, les chambres funéraires disposent de trois salons, mais également de cases réfrigérées positives et négatives, autant de cellules réfrigérées que de salons, la case négative étant d’un usage particulier, notamment la conservation longue de corps mis à la disposition de la justice ou, rarement, les défunts sous X. Nous effectuons également des réquisitions", précise Delphine Bremand. Le groupe dispose d’une vingtaine de véhicules funéraires, mais également quatre camions équipés de mini-pelles pour les travaux de creusement, sans oublier une grosse activité marbrerie, qui impose un matériel adapté et performant. Sur cette activité, le groupe familial Bremand bénéficie heureusement de l’expertise de personnels hautement qualifiés. La marbrerie n’est pas une affaire d’amateurs, loin de là.
Chambre funéraire St Jean d'Angely.
Un même métier, mais des habitudes différentes de région à région
"On pourrait penser que le funéraire est une activité routinière, il n’en est rien. Pour exemple, les délais d’inhumation en Vendée sont en moyenne de trois jours, mais en Charente-Maritime, les délais d’inhumation ou de crémation sont de six jours, donc des dérogations très nombreuses, et, par rapport à la Vendée, peu de présentations de corps en cercueils. Les coutumes sont donc très différentes, espacées de quelques dizaines de kilomètres. En Vendée, la vente des plaques funéraires est moins importante qu'en Charente Maritime… il y a beaucoup de points de différence, il faut les connaître, les intégrer, et surtout les accompagner avec souplesse."
Comme l’ensemble de la profession funéraire, la Covid-19 a impacté l’activité, rendant les cérémonies restreintes voire difficiles à réaliser. "Nous avions le projet de réunir les familles en une journée spéciale de célébration et d’hommage, malheureusement, ce ne sera pas possible du fait de la seconde vague de l’épidémie, mais c’est un thème que nous retenons et auquel nous sommes attachés. Réaliser un grand rendez-vous d’humanisme, de mémoire et de partage avec les familles. Nous le ferons prochainement", insiste Delphine Bremand.
Présidente de région du GOFI, rassembler les indépendants
Delphine et Joseph Bremand ont des journées de quarante-huit heures et, malgré un emploi du temps très chargé, trouvent l’énergie nécessaire pour échanger avec leurs consœurs et confrères opérateurs funéraires indépendants. "L’indépendance, ça se mérite et il faut accepter d’en payer le prix. Tout est fait pour vous attirer dans les filets des grands groupes. Fort heureusement, il existe une alternative structurée et en plein développement, le GOFI (Groupement des Opérateurs Funéraires Indépendants) qui est une force pour nous les indépendants.
Au sein du groupe, nous partageons nos expériences, nous organisons la gestion de nos besoins en conseil, communication, formation continue ou initiale des personnels, nous avons la faculté de comparer des produits et de confronter nos expériences… mais surtout en créant ce maillage d’opérateurs funéraires, nous restons tels qu’en nous-mêmes, libres et indépendants en préservant la qualité des services de nos entreprises et en partageant des valeurs humaines et d’engagement de notre profession. Nous achetons ce que nous voulons, où nous voulons, nous communiquons de la façon qui nous semble la plus efficiente, nous nous exprimons sans barrières et, au besoin, nous sommes un lobby sur lequel il faut compter lorsqu’un dialogue est nécessaire avec les autorités officielles locales, départementales, régionales, et même au niveau de l’État.
Le GOFI est une fierté, car il respecte ses adhérents, et il les accompagne et conseille de façon pertinente. L’enjeu de l’ensemble des entreprises se tient au niveau de la formation des personnels, tant les conseillers funéraires que les conseillers de prévoyance funéraire. La réglementation évolue rapidement, les mentalités aussi. Nous savons tous qu’il faut des piqûres permanentes de rappel au niveau de la formation. Si nous voulons rester au niveau qui est le nôtre, la formation est essentielle, le savoir-faire et le savoir-être également", précise Delphine Bremand, adhérente des premiers jours du GOFI et aujourd’hui présidente de région.
Quel avenir pour la libre entreprise ?
"L’avenir sont nos enfants, et pour ce qui est de notre groupe familial, nous voyons avec bonheur ceux-ci s’investir dans l’entreprise, notamment dans des secteurs aussi techniques que la marbrerie, le marketing et le management, en qualité de gestionnaires. Notre volonté commune est de rester indépendants. Notre présence au sein d’un groupement n’est pas une dépendance qui ne dit pas son nom, se rassembler et s’unir peut se faire dans le respect de chacun.
Il faudra toujours quelqu’un pour réconforter une famille, l’accompagner dignement et loyalement au mieux de ses seuls intérêts matériels et moraux. Voilà pourquoi nous sommes et restons indépendants, ce qui ne veut pas dire isolés, loin de là. Le GOFI en est un bel exemple, et nous invitons celles et ceux qui sont animés des mêmes motivations et de la même éthique professionnelle et humaniste à nous rejoindre."
Message reçu madame Bremand.
"On pourrait penser que le funéraire est une activité routinière, il n’en est rien. Pour exemple, les délais d’inhumation en Vendée sont en moyenne de trois jours, mais en Charente-Maritime, les délais d’inhumation ou de crémation sont de six jours, donc des dérogations très nombreuses, et, par rapport à la Vendée, peu de présentations de corps en cercueils. Les coutumes sont donc très différentes, espacées de quelques dizaines de kilomètres. En Vendée, la vente des plaques funéraires est moins importante qu'en Charente Maritime… il y a beaucoup de points de différence, il faut les connaître, les intégrer, et surtout les accompagner avec souplesse."
Comme l’ensemble de la profession funéraire, la Covid-19 a impacté l’activité, rendant les cérémonies restreintes voire difficiles à réaliser. "Nous avions le projet de réunir les familles en une journée spéciale de célébration et d’hommage, malheureusement, ce ne sera pas possible du fait de la seconde vague de l’épidémie, mais c’est un thème que nous retenons et auquel nous sommes attachés. Réaliser un grand rendez-vous d’humanisme, de mémoire et de partage avec les familles. Nous le ferons prochainement", insiste Delphine Bremand.
Présidente de région du GOFI, rassembler les indépendants
Delphine et Joseph Bremand ont des journées de quarante-huit heures et, malgré un emploi du temps très chargé, trouvent l’énergie nécessaire pour échanger avec leurs consœurs et confrères opérateurs funéraires indépendants. "L’indépendance, ça se mérite et il faut accepter d’en payer le prix. Tout est fait pour vous attirer dans les filets des grands groupes. Fort heureusement, il existe une alternative structurée et en plein développement, le GOFI (Groupement des Opérateurs Funéraires Indépendants) qui est une force pour nous les indépendants.
Au sein du groupe, nous partageons nos expériences, nous organisons la gestion de nos besoins en conseil, communication, formation continue ou initiale des personnels, nous avons la faculté de comparer des produits et de confronter nos expériences… mais surtout en créant ce maillage d’opérateurs funéraires, nous restons tels qu’en nous-mêmes, libres et indépendants en préservant la qualité des services de nos entreprises et en partageant des valeurs humaines et d’engagement de notre profession. Nous achetons ce que nous voulons, où nous voulons, nous communiquons de la façon qui nous semble la plus efficiente, nous nous exprimons sans barrières et, au besoin, nous sommes un lobby sur lequel il faut compter lorsqu’un dialogue est nécessaire avec les autorités officielles locales, départementales, régionales, et même au niveau de l’État.
Le GOFI est une fierté, car il respecte ses adhérents, et il les accompagne et conseille de façon pertinente. L’enjeu de l’ensemble des entreprises se tient au niveau de la formation des personnels, tant les conseillers funéraires que les conseillers de prévoyance funéraire. La réglementation évolue rapidement, les mentalités aussi. Nous savons tous qu’il faut des piqûres permanentes de rappel au niveau de la formation. Si nous voulons rester au niveau qui est le nôtre, la formation est essentielle, le savoir-faire et le savoir-être également", précise Delphine Bremand, adhérente des premiers jours du GOFI et aujourd’hui présidente de région.
Quel avenir pour la libre entreprise ?
"L’avenir sont nos enfants, et pour ce qui est de notre groupe familial, nous voyons avec bonheur ceux-ci s’investir dans l’entreprise, notamment dans des secteurs aussi techniques que la marbrerie, le marketing et le management, en qualité de gestionnaires. Notre volonté commune est de rester indépendants. Notre présence au sein d’un groupement n’est pas une dépendance qui ne dit pas son nom, se rassembler et s’unir peut se faire dans le respect de chacun.
Il faudra toujours quelqu’un pour réconforter une famille, l’accompagner dignement et loyalement au mieux de ses seuls intérêts matériels et moraux. Voilà pourquoi nous sommes et restons indépendants, ce qui ne veut pas dire isolés, loin de là. Le GOFI en est un bel exemple, et nous invitons celles et ceux qui sont animés des mêmes motivations et de la même éthique professionnelle et humaniste à nous rejoindre."
Message reçu madame Bremand.
Jérôme Maniaque
Résonance n°164 - Octobre 2020
Résonance n°164 - Octobre 2020
Suivez-nous sur les réseaux sociaux :