Il y a 18 mois, une nouvelle direction est arrivée chez ATI. Trois grands chantiers ont alors été mis en place. Le premier consistait à assurer la pérennité de l’entreprise. Le second était la montée en compétence technique des équipes. Le troisième concernait la qualité de la maintenance des installations en France. Dirigée aujourd’hui par Gil Guibert, président, et Geoffroy du Rusquec, directeur général, l’entreprise est en pleine expansion aussi bien au plan national qu’international. Commentaires…
Gil Guibert. | Geoffroy du Rusquec. |
Geoffroy du Rusquec : Il y a un an, dans ce magazine, vous m’aviez donné la parole afin de clarifier la situation d’ATI, et je vous en remercie. Je vous disais alors qu’ATI avait entamé un grand chantier de transformation. Un an plus tard, ce chantier touche à son but.
Pour répondre à votre question, je souhaite commencer par vous exposer les points forts d’ATI.
Le premier réside dans son identité française et son histoire : nos quarante-trois salariés sont basés à Gien dans le Loiret. Nous sommes de ce fait au plus près de nos clients en France, et nous rayonnons dans tous les territoires pour réaliser les chantiers et la maintenance des installations. Afin de réaffirmer notre identité française, nous sommes en cours d’obtention du label "Origine France Garantie". ATI existe depuis près de 90 ans, et pendant toute cette période, nous avons pu éprouver des solutions techniques et relever des défis qui nous permettent aujourd’hui de répondre, avec humilité et efficacité, aux demandes singulières de nos clients. Nous sommes, par exemple, fiers d’avoir équipé le nouveau crématorium de La Rochelle qui est en activité depuis quelques jours.
Notre deuxième point fort, c’est notre capacité d’adaptation aux besoins des clients et à toute situation : que ce soit pour un projet signé récemment avec un grand groupe pétrolier français, consistant à livrer et installer un four d’incinération de déchets en Birmanie avec des contraintes environnementales et logistiques, ou pour un crématorium en France avec des paramètres architecturaux ou environnementaux. Nous voulons continuer à faire du "sur-mesure". Cette adaptation aux différentes sollicitations sera bientôt reconnue par la norme ISO 9001 qu’ATI devrait obtenir d’ici 6 mois.
Notre troisième point fort, c’est la nouvelle organisation du service maintenance : nous avons mis un grand coup d’accélérateur à ce sujet. L’équipe maintenance d’ATI est désormais composée de treize professionnels répartis dans les territoires afin de pouvoir intervenir au plus vite chez les clients, avec des fonctions séparées bien identifiées : l’entretien et la maintenance préventive des installations d’une part, la résolution des incidents et la maintenance curative d’autre part. Cette équipe étoffée, différenciant bien le préventif et le curatif, assure un haut niveau de service. Tout n’est pas parfait mais la maintenance réalisée par ATI est sur la bonne voie, et les clients le reconnaissent.
À ces trois points forts s’ajoutent deux atouts stratégiques. Le premier est la qualité de notre actionnariat : ATI a la chance d’avoir un actionnaire français, spécialisé dans les PME, qui connaît et soutient l’entreprise. Il est investi aux côtés d’ATI pour faire progresser l’entreprise et sécuriser ses développements à long terme.
Le deuxième point fort d’ATI est la capacité des équipes à se remettre en question. Il y a un an, tous les salariés d’ATI ont écrit un projet, visant à développer les capacités industrielles grâce à la qualité des processus. Les équipes ont beaucoup progressé grâce à ce travail de remise en question continue. En témoignent la confiance des clients et les six nouveaux projets de crématorium que nous commençons. En outre, ATI a embauché trois ingénieurs pour consolider ses équipes projets et maintenance. Vous le voyez : ATI est maintenant réorganisée et mieux adaptée à son marché.
R : Quels sont les produits dédiés à la crémation que vous proposez aujourd’hui ? Plus précisément, pouvez-vous nous détailler et nous expliquer votre offre industrielle en matière de four et de ligne de filtration ?
G du R : L’offre d’ATI en fours de crémation est relativement simple, et répond aujourd’hui à l’ensemble des sollicitations que nous recevons : le four de crémation CR 2000, de plus ou moins grande capacité, s’adapte aux besoins des clients. Ainsi, la version XXL du CR 2000 permet d’accueillir des cercueils de grande taille et de poids important. Le système de filtration céramique est, lui, éprouvé depuis plus de 20 ans.
Plus que de nos produits eux-mêmes, je souhaite vous parler du bureau d’études d’ATI et revenir sur notre volonté d’apporter des solutions sur mesure : car, en réalité, nous ne fournissons pas des produits mais des solutions. Les acheteurs publics et privés ont souvent déjà une idée précise de leurs besoins et de leurs contraintes : par exemple, insérer un four et une filtration dans un bâtiment existant. ATI peut alors leur apporter une valeur ajoutée supérieure. Inversement, lorsque nos clients ont besoin d’une assistance à la conception de leur projet, le bureau d’études d’ATI est en mesure de les conseiller, fort de l’expérience acquise avec plus de cent installations réalisées en France.
Les managers d’ATI Industries.
R : Ces changements, cette renaissance, on l’imagine aisément, vont conduire à de nouvelles initiatives, de nouveaux développements technologiques de votre bureau de recherche, et dans les prochains mois, des innovations vont être à l’ordre du jour… Pouvez-vous nous en parler ?
G du R : Vous me donnez l’occasion de dévoiler dans Résonance une innovation qui nous tient particulièrement à cœur et que nous sommes en train de faire breveter : celle d’un nouveau système de filtration qui vise à mieux utiliser les réactifs injectés dans les fumées issues de la crémation. Ce nouveau système de filtration permet d’éviter toute manipulation de réactifs par les opérateurs du crématorium, et diminue donc la pénibilité de leur travail. En outre, ce nouveau système améliore l’empreinte carbone du crématorium grâce à une diminution de la consommation de réactifs, et donc de son retraitement. ATI l’a installé chez un industriel en Suisse et il donne entière satisfaction.
G du R : Vous me donnez l’occasion de dévoiler dans Résonance une innovation qui nous tient particulièrement à cœur et que nous sommes en train de faire breveter : celle d’un nouveau système de filtration qui vise à mieux utiliser les réactifs injectés dans les fumées issues de la crémation. Ce nouveau système de filtration permet d’éviter toute manipulation de réactifs par les opérateurs du crématorium, et diminue donc la pénibilité de leur travail. En outre, ce nouveau système améliore l’empreinte carbone du crématorium grâce à une diminution de la consommation de réactifs, et donc de son retraitement. ATI l’a installé chez un industriel en Suisse et il donne entière satisfaction.
Résonance n°164 - Octobre 2020
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