Le GOFI (Groupement des Opérateurs Funéraires Indépendants) rassemble pratiquement 500 adhérents, et la crise actuelle du Covid-19 ne semble pas ralentir cette progression. Comment expliquer cette croissance ? Ce sont les adhérents qui expliquent le mieux ce phénomène, notamment Isabelle Mansuy, conseillère funéraire au côté de Yannick son époux dirigeant des Pompes Funèbres Mansuy, nouveaux membres du GOFI, une démarche volontaire et porteuse de promesses d’avenir. Entretien…
Résonance : Pouvez-vous nous présenter les Pompes Funèbres Mansuy ?
Isabelle Mansuy : Les Pompes Funèbres Mansuy, créées il y a une trentaine d’années, sont situées dans le Châlonnais et comptent deux établissements, l’un à Buxy et l’autre à Givry. L’agence de Buxy réalise toutes les prestations nécessaires à l’organisation d’obsèques et à la vente d’articles funéraires. Deux salons funéraires sont à la disposition des familles. Les mêmes services sont proposés à Givry. Les PF Mansuy sont en mesure d’organiser toutes formes de funérailles dans le département Saône-et-Loire (71), dans toute la France ainsi qu’à l’étranger.
L’entreprise effectue également la conception et la pose de tous les monuments funéraires, les travaux de marbrerie pour l’inhumation, mais également les places cinéraires. Un grand choix de fournitures, urnes, cercueils et capitons, marbrerie, fleurs artificielles, statues, etc., est proposé. Selon les demandes, une équipe de près de dix personnes – conseillers, agents funéraires et techniciens d’inhumation – est en mesure de faire face à toutes formes d’exigences, avec discrétion, qualité et haute valeur ajoutée.
R : Comment avez-vous connu le GOFI, et pourquoi l’avoir rejoint ?
IM : Nous avons été contactés et nous avons bénéficié d’une présentation personnalisée du GOFI. Nous avons bien compris que celui-ci respectait l’indépendance de ses adhérents, une liberté à laquelle nous sommes très attachés. Avoir le sentiment de rejoindre une véritable famille est pour nous très important, c’est une forme d’esprit caractérisant notre entreprise funéraire : une famille au service des familles. Notre attachement à l’indépendance ne nous empêche pas d’adhérer à des valeurs communes et de porter celles-ci auprès des pouvoirs publics, des institutionnels assureurs, ou mutuelles.
Pour ce qui est des réquisitions sur la voie publique (suicides, accidents…), nous constatons avec regret que seules les deux enseignes nationales de notre département sont contactées, même si nous sommes l’opérateur le plus proche du sinistre. Il y a donc un travail de reconnaissance et d’explication à effectuer auprès des pouvoirs publics pour ce qui devient un non-respect de la concurrence, redevienne égalitaire et surtout respectueux des familles. Si nous avons ce type de remarque, je vous laisse imaginer celles des proches qui trouvent inacceptable ce type d’usage, se retrouvant privés de leur capacité réelle de choix.
R : Quels sont les avantages ou bénéfices que vous souhaitez retirer par votre adhésion au GOFI ?
IM : Ensemble, unis comme une véritable force de proposition, nous sommes en mesure de nous faire entendre par les interlocuteurs du marché, qu’ils soient financiers ou institutionnels. Pour l’heure, nous assistons à des tentatives de reconstitution de monopoles passant par une concentration d’enseignes faisant l’objet de rachats successifs par des fonds de pension. La financiarisation du marché funéraire hexagonal risque, au final, si nous diminuons notre vigilance, de battre en brèche la loi de 1993 abolissant le monopole. C’est dangereux économiquement mais également moralement pour les familles, qui perdront ainsi la capacité du libre choix de leur opérateur.
Le GOFI porte bien la parole des indépendants du funéraire, car celui-ci a été créé par des indépendants. Nous sommes convaincus qu’il y a de la place pour tout le monde et que le secteur funéraire a tout à gagner à avoir un groupement autonome fort, qualitativement éprouvé, irriguant le tissu local, force vive des territoires et des PME qui y contribuent. Dialoguer a toujours été la vocation du GOFI, et nos interlocuteurs sont les familles, mais également certains donneurs d’ordre. Notre présence est donc bénéfique pour tous.
R : Quels sont les services que vous souhaiteriez voir se développer au GOFI ?
IM : En tant que nouvel adhérent, nous ne sommes pas encore en mesure d’exprimer un souhait en matière de services à venir. Nous explorons déjà l’existant, une manne de prestations assez conséquente que nous allons mettre en rapport avec nos offres existantes. Pour notre part, le volet juridique de notre activité impose un regard expert que nous ne possédons pas en interne, bien évidemment. Cette compétence juridique nous intéresse au plus haut point, notamment le recouvrement de créances, un volet litigieux qui est un casse-tête pour toute PME funéraire. Avant toute chose, la représentativité du collectif est ce qui nous intéresse au plus haut point. Porter la voix des indépendants et la porter haut et clair, ce ne sont pas les sujets qui manquent.
R : Souhaiteriez-vous participer de façon active au GOFI ?
IM : Y être, c’est déjà être actifs, car nous participons à ses différentes réunions, au partage d’expériences, à la transmission des informations. Lors de notre adhésion, nous avons eu le réel sentiment d’être immédiatement intégrés à un mouvement qui bouge vraiment, pas à une fédération de plus… Sans m’avancer, je dirais que c’est l’ADN des indépendants que d’être en mouvement, d’observer et d’analyser les tendances, d’être en veille permanente.
Il y a également l’exploration de nouvelles voies organisationnelles, il est essentiel de ne pas rester figé sur ses positions en attendant Dieu sait quoi. Être actif et pro-actif, oser faire ce que d’autres imaginent impossible ou trop difficile. Si c’était facile, tout le monde irait, donc, tracer de nouvelles perspectives qui soient positives et d’intérêt général me semblent des hypothèses de travail qui méritent toute notre attention. Le GOFI n’est pas un dortoir, c’est un mouvement professionnel uni dans ses valeurs, et respectueux des familles qui font appel à ses forces vives… et ça commence à se savoir !
Jérôme Maniaque
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