Le groupe Mazal, dont l’une des sociétés, FunérArts, bénéficie d’une belle notoriété dans le milieu funéraire, est propriétaire de la marque RaddiS, spécialisée dans la distribution de solutions de protection, d’alerte et de sécurisation. C’est par le biais de celle-ci que le groupe participe à l’effort national pour lutter contre le Covid-19, et notamment sa propagation, en fabriquant des masques filtrants non tissés et des pare-postillons.
Possédant une réelle expertise dans l’utilisation du plexiglas et dans les découpes au laser (celles-ci étant consacrées en période normale à la réalisation d’articles funéraires), l’entreprise de Wormhout (59) a donc très rapidement lancé, dès le début de la crise sanitaire – et dans un premier temps – la production de panneaux "anti-postillons". Elle a développé ensuite la fabrication de masques filtrants non tissés. Ces deux solutions sont de vraies réponses pour faire obstacle aux risques de contamination du Covid-19 dans les lieux publics.
La conversion de l’outil de travail fut d’abord dédiée à la découpe de pare-postillons en plexiglas, plaques se mettant facilement en place sur un bureau (placé dans un lieu recevant du public, comme dans les mairies), sur un comptoir de magasin ou d’agence de pompes funèbres (suivant le modèle) grâce à deux équerres de plexiglas dont la pose reste rapide. Celui de bureau est horizontal, de 90 cm de long sur 60 cm de hauteur, équipé d’une ouverture sur le bas (ouverture centrale de type lumière de 55 cm de largeur sur 4 cm de hauteur) pour permettre la remise de documents.
Le second est vertical, avec des dimensions de 60 cm de largeur sur 90 cm de hauteur, et de 8 mm d’épaisseur. Ce dernier est doté ou pas, au choix, d’une ouverture centrale sur le bas (20 cm x 20 cm) pour permettre la remise de monnaie, le passage d’un terminal CB et de produits, par exemple.
Puis, mi-avril, ce fut au tour des masques de protection de sortir des machines de découpe laser de la société nordiste. "Nous avons immédiatement opté pour la fabrication de masques filtrants de type FFP2, soit une technicité supérieure aux autres solutions actuellement disponibles". Il sont réalisés dans un matériau en microfibres 100 % polypropylène (90 g/m2). Il a fait l’objet de différents tests, dont la résistance et l’allongement à la rupture, la perméabilité à l’air (standard ISO 9237), la résistance à l’éclatement (ISO 13938-1) et à la déchirure. Son épaisseur est de 0,55 mm. Sa fonction est de protéger le porteur et de limiter la propagation du Covid-19 par un porteur sain (ou patient asymptomatique).
Enfin, petit clin d'oeil aux professionnels funéraires, nous avons lancé une production spéciale de masques filtrants noirs (disponible jusqu'à épuisement du stock).
Il faut noter, dans un contexte économique difficile du fait du confinement, que cette transformation du processus industriel a permis aussi de préserver l’emploi dans l’entreprise, d’éviter le chômage partiel, de maintenir la bonne santé financière du groupe Mazal et l’avenir des employés… Il a même fallu, pour la partie "fabrication de masques", qu’une équipe supplémentaire de six personnes vienne prêter main-forte aux salariés de Mazal. En effet, cette ligne de production sort plus de 80 000 unités par semaine.
"Pour des raisons de transport et de limitation de l’activité des pompes funèbres (notamment la partie distribution d’articles funéraires), nous ne pouvions pas continuer à fabriquer nos produits. Donc, à défaut de pouvoir honorer pour l’instant les défunts, on va protéger les vivants", conclut Cristelle Blanche Douard, codirigeante de Mazal.
Gil Chauveau
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