Le groupe Sublimatorium Florian Leclerc s’agrandit avec deux nouvelles agences à Antibes et à Mâcon. Il s’agit de deux jeunes entrepreneurs de 30 ans qui ont ouvert leur agence cet été. Le groupe Sublimatorium les a accompagnés dans cette nouvelle aventure.
De gauche à droite : Michel Leclerc, Anthony Dupré et Florian Leclerc.
Résonance : Pouvez-vous nous raconter votre parcours ?
Anthony Dupré : Je suis issu d’une formation professionnelle dans le domaine de la vente. À la fin de mes études, je n’ai pas réussi à trouver du travail dans ce secteur. J’ai eu l’opportunité de devenir ambulancier, j’ai saisi cette chance. J’ai commencé comme auxiliaire ambulancier en 2011, puis, l’année suivante, j’ai obtenu le diplôme d’État. J’ai toujours travaillé dans la même société d’ambulance, mes employeurs avaient en plus une société de pompes funèbres. Un jour, on m’a proposé d’être porteur vacataire. Je suis quelqu’un de très curieux, qui aime découvrir et apprendre. Je n’ai pas beaucoup réfléchi avant d’accepter. J’ai passé la formation de 16 heures ; quelques mois plus tard, j’ai sollicité un congé de formation à mon employeur en vue de passer le diplôme de conseiller funéraire.
R : Pourquoi vous êtes-vous dirigé vers le secteur funéraire à votre âge ?
AD : Je commençais à vraiment m’ennuyer dans mon précédent emploi. Dès mon plus jeune âge, j’ai vécu la perte de mes grands-parents, d'un parent, et personne de mon entourage ne savait répondre à mes questions, j’ai vécu ces deuils sans avoir de réponses à mes questions. En rentrant dans ce secteur, j’ai enfin eu ces fameuses réponses. La découverte de ce métier a été comme une révélation. J’ai voulu connaître tous les aspects du funéraire, c’est pour cela que je suis devenu rapidement conseiller.
R : Si vous exercez depuis plusieurs années dans le secteur funéraire, qu’est-ce qui vous a amené à ouvrir votre propre agence ?
AD : Il y avait longtemps que j’avais cette envie entrepreneuriale, à l’époque, je ne savais pas dans quel domaine. Très rapidement, la possibilité du funéraire m’est venue en tête. L’année qui a suivi ma formation de conseiller, je suis parti suivre la formation de 42 heures de dirigeant sans m’être vraiment décidé à me lancer. C’était plus pour "si jamais un jour...".
Après la formation, j’ai repris mon "train-train" quotidien, mi-temps dans le transport sanitaire, mi-temps conseiller vacataire. J’ai commencé à m’ennuyer une nouvelle fois, j’avais besoin d’un challenge pour m’épanouir professionnellement. Je me suis dit "tu vas avoir 30 ans, tu as toutes les formations, c’est le moment de foncer".
R : Pourquoi avez-vous fait le choix d’ouvrir votre agence en étant accompagné d’une enseigne, et qu’en attendez-vous ?
AD : Je suis seul à gérer l’entreprise. Auparavant, je n’ai jamais eu d’expérience de ce type, même avec les connaissances que j’ai pu acquérir durant mes études. Je ne peux pas dire que je maîtrise toutes les fonctions que doit endosser un chef d’entreprise. Être accompagné me permet d’avoir un filet de sécurité. L’équipe "SFL" est présente pour m’épauler, me conseiller et me soutenir. Lors de mon installation, avoir une enseigne m’a permis de m’intégrer plus rapidement, et de surfer sur une notoriété vis-à-vis des familles.
R : Pourquoi vous êtes-vous intéressé à l’enseigne Sublimatorium Florian Leclerc ?
AD : Mon ancien employeur est un franchisé de la marque SFL. Du coup, je maîtrisais déjà le concept. Je suis en totale adéquation avec les valeurs qu’ils défendent. Il était normal, pour moi, que mes projets se concrétisent sous les couleurs de Sublimatorium Florian Leclerc. Je suis franchisé, certes, mais je reste indépendant, je suis libre dans mes choix. Je gère mon entreprise comme bon me semble. C’était le bon compromis entre la liberté que je recherchais et l’innovation.
Florian et moi avons le même âge. Par conséquent, le même état d’esprit concernant l’évolution du secteur vers plus de modernité, de nouvelles techniques.... C’est avec la force de tout un réseau solidaire que nous parviendrons (selon moi) à faire de cette franchise une marque innovante, notamment grâce à sa culture d’entreprise, et aux pages que nous écrirons dans le futur.
R : Cela fait maintenant quelques mois que vous avez ouvert votre agence. Pouvez-vous nous dire comment se passent vos débuts d’entrepreneur ?
AD : L’activité a bien démarré. Les habitants semblent apprécier l’installation de cette nouvelle agence. La période de pré-ouverture a été assez stressante, on cherche à ce que tout soit parfait, à ne rien oublier. Dans ces moments-là, on est peut-être trop exigeant envers soi.
Il est important d’apprendre à gérer son stress (et j’apprends encore...) et d’être bien entouré.
Comme je disais précédemment, l’entreprenariat est tout nouveau pour moi, il a vite fallu que je trouve mes repères, que je m’organise pour ne pas me laisser déborder.
R : Quelles sont vos perspectives de développement ? Comment imaginez-vous l’avenir ?
AD : D’un point de vue plus général, je souhaite participer activement, à mon niveau, au développement de "SFL". Concernant mon entreprise, je vais développer sa notoriété sur le secteur mâconnais et la pérenniser, puis m’agrandir en Saône-et-Loire, et ainsi créer de l’emploi, puis dans quelques années créer mes propres chambres funéraires.
Résonance n° 155 - Novembre 2019
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