Communiquer positivement sur l’accompagnement possible au moment crucial des élections de délégation dans les entreprises, envisager le syndicalisme comme un réel bénéfice dans le dialogue essentiel et inévitable entre l’employeur et ses salariés, comme une expérience formative dans le quotidien parfois difficile du personnel funéraire, telle est l’ambition de l’USN Services funéraires CFE-CGC.
"Nous sommes bien évidemment impliqués dans les élections, au sein des sociétés funéraires, des représentants qui siégeront au CSE (Comité Social et Économique)…, mais cela ne s’arrête pas là, la vie ne s’arrête pas une fois l’élection finie. Au contraire, on pourrait presque dire que c’est ici que tout commence... pour le salarié élu", indique en préam-bule Jean-François Lécuyer, délégué syndical.
"Et, pour nous commence le travail d’accompagnement (s’il s’agit d’un élu ayant rejoint l’USN Services funéraires – CFE-CGC, bien sûr) sur la relation du syndiqué avec la vie de son entreprise, les négociations, les échanges professionnels divers et variés ; et la mise en place, si cela s’avère nécessaire ou utile, d’une formation complète ou partielle en fonction des disponibilités personnelles et professionnelles du salarié".
Un engagement constructif dans l’entreprise
Dans cette activité particulière – relationnelle – du salarié "engagé" dans la vie de l’entreprise, on s’aperçoit que de nombreuses choses peuvent être abordées, de nombreuses interro-gations résolues dans le simple cadre du travail, au quotidien. Cela concerne par exemple la bonne compréhension du contrat de travail, de la convention collective, du rôle et des tâches de CSE, du fonctionnement des mutuelles, ainsi que tous les événements, directives, éléments d’informations et courriers émis par le responsable de l’établissement funéraire à destination de ses employés.
Cela nécessite parfois de compléter ses savoirs, ou tout simplement d’en acquérir… Et alors se former est parfois indispensable, car une prise de responsabilité peut être inédite, et la personne élue et son suppléant ne sont pas forcément des habitués de l’univers syndical et du monde de la délégation dans son entreprise.
Un délégué syndical est un nouvel interlocuteur qui engage des discussions avec la direction, mais aussi avec son syndicat. L’élu ne connaît pas tout, n’a pas réponse à tout. Mais il sait où trouver l’information, auprès de la structure CFE-CGC, du service juridique de la confédération ou même d’un autre délégué qui en sait un peu plus. Ainsi, celui-ci pourra répondre soit de manière complète et définitive, soit de manière partielle, intermédiaire. Dans ce deuxième cas, sera mise en place une recherche plus approfondie. Ici, l’interlocuteur a la capacité de faire grandir la connaissance de ses collègues salariés.
Une formation adaptée à la fonction
La CFE-CGC propose à ce sujet un cursus de formation comprenant six ou sept modules qui permet d’acquérir certains "fondamentaux" et d’apporter de la matière à certaines bases liées à la fonction comme "qu’est-ce que le syndicalisme" (c’est le premier stage, une "ouverture au syndicalisme" : les origines, les sources de la loi, les évolutions, etc.), ou encore connaître ses mandats, gérer le développement de sa section, expliquer l’épargne salariale, découvrir les instances de représentation transnationale… et bien d’autres encore…
Autre exemple, le deuxième stage intitulé "je suis élu au CSE" aborde la définition d’une IRP (Instance Représentative du Personnel), le travail en son sein, les droits et devoirs de questionnement et de réception d’informations. Suivent des stages plus orientés vers l’expression orale et l’élocution, la négociation, etc. Ceux-ci sont proposés sans obligation, même si l’on sait que cela peut être un vrai "plus".
Écoute et réactivité du syndicat
"En parallèle de cela, ce qui nous semble très important, c’est le relationnel avec ceux qui ont plus d’expérience. Ces contacts doivent être, dans l’idéal, ou du moins en toute logique, réguliers. Chez nous, les délégués du CSE ou bien les syndicaux sont des élus qui doivent être sollicités par les autres salariés de l’entreprise. Nous les aidons dans ce sens pour qu’ils puissent apporter des réponses concrètes, factuelles. Si c’est plus technique, nous nous engageons à transmettre au délégué les données dans les 48 h. Nous sommes une douzaine de délégués syndicaux avec des compétences, des fonctions et des spécialités différentes, capables de nous renseigner rapidement de manière pertinente et efficace."
La CFE-CGC et la partie USN Services funéraires sont des structures à taille humaine, souples et vives. De ce fait, les responsables et permanents de la confédération sont relativement facilement joignables par chacun des élus, par téléphone et par mail. Que ce soit dans les domaines juridique, comptable, d’encadrement, entre autres, l’appui fédéral donne la possibilité d’avoir accès à tous ces services. Cela est complété, via le site Internet, par une chaîne YouTube bien fournie ("un élu CFE-CGC, c’est quoi au juste ?", par exemple), des guides, un intranet, etc.
"Lorsqu’il s’agit de nouveaux élus, on va essayer de les rencontrer physiquement assez rapidement. Ensuite, les échanges se font vraiment en fonction des besoins et des attentes de chacun. On essaye de trouver un juste un équilibre entre les sollicitations et une liberté d’action qu’ils peuvent avoir dans leur "habit" de délégué. Nous ne devons pas interférer dans la vie intérieure de l’entreprise. Nous sommes là si on a besoin de nous", conclut Jean-François Lécuyer.
Gil Chauveau
Résonance n° 151 - Juin 2019
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