Axer la formation sur les compétences attendues dans les entreprises du secteur funéraire.
"Il y a une dizaine d’années, Roland Soul, alors dirigeant des Pompes Funèbres de Normandie à Domfront, m’avait contactée pour me dire que les conseillers funéraires ne savaient pas rédiger un faire-part", confie Florence Fresse, directrice de l’E.NA.ME.F. (École NAtionale des MÉtiers du Funéraire).
Et, en effet, aucun module ne prévoyait d’y travailler sur les 96 heures dispensées à l’époque. Lorsque le diplôme est apparu, j’ai proposé aux administrateurs de l’école et aux intervenants – dirigeants d’entreprise funéraire eux aussi – d’intégrer ce module dans le cursus des 140 heures. Et obtenu un avis favorable à l’unanimité.
Stagiaires lors d’une formation.
Un module indispensable
Aussi incroyable que cela puisse paraître, parmi les stagiaires qui intègrent les organismes de formation, certains n’ont jamais lu une rubrique nécrologique dans un journal, ou vu de faire-part. Or, le simple fait de travailler sur ce module peut permettre de s’apercevoir de difficultés d’écriture ou de compréhension de situations. Qui plus est, certains stagiaires ne maîtrisent pas les codes du langage adaptés dans ces circonstances, comme le fait de dire : "en l’église" et non "dans l’église", par exemple.
Nombreux sont les employeurs adhérents qui appellent la Fédération Française des Pompes Funèbres (FFPF) pour signaler un diplômé de tel ou tel centre de formation qui "ne sait ni lire ni écrire…", une situation qui ne devrait, en théorie, pas exister.
Rédiger un faire-part, c’est un exercice simple mais fondamental, finalement. À l’E.NA.ME.F., en tout cas, c’est un passage obligé.
Florence Fresse
Directrice de l’E.NA.ME.F.
Résonance n°149 - Avril 2019
Suivez-nous sur les réseaux sociaux :