Cette nouvelle formation, la MFR CFA (Maison Familiale Rurale – Centre de Formation en Apprentissage) "La Louisière", située aux Herbiers (Vendée), l’a ouverte il y a un an.
Les jeunes apprentis ont découvert la marbrerie dans l’entreprise PF Gendrillon à la Chataigneraie (Vendée). |
Élaborée en partenariat avec l’EFFA (École de Formation Funéraire Alyscamps) située à Paris, elle a été structurée, conçue avec des professionnels du secteur funéraire, appuyée par la CPFM (la Confédération des Professionnels du Funéraire et de la Marbrerie) et l’UPFP (Union du Pôle Funéraire Public), et répond aux normes exigées par les décrets. Depuis la rentrée 2018, le partenariat s’est agrandi, avec l’école du funéraire public.
Le Conseil régional des Pays de la Loire a jugé pertinente cette formation et a donné son accord pour la financer en apprentissage.
Les professionnels du secteur funéraire, réunis en comité de pilotage, ont résumé l’esprit de ce projet novateur : "Il faut former des gens, c’est le prix à payer pour avoir des personnes compétentes et assurer l’avenir de notre secteur. Professionnaliser les personnes est un investissement humain et durable. "
La formation se greffe sur le processus d’apprentissage, avec hébergement et restauration possible sur le site de formation, et séjour en alternance au sein d’entreprises d’accueil.
L’apprentissage cumule plusieurs avantages, dont celui d’apporter des ressources immédiates aux élèves, une expérience directe en entreprise garantissant l’efficacité de l’apprenti dans son poste à l’issue du cycle de formation, l’insertion du parcours diplômant dans un cycle reconnu par l’État (bac pro commerce spécialisé opérateur funéraire) et un programme d’enseignement théorique plus large que le minimum réglementairement obligatoire. De plus, en septembre de l’année N+1, les apprentis passent également le diplôme de conseiller funéraire.
Un an en alternance
"Nous sommes la première formation en apprentissage dans le secteur du funéraire en France", se réjouit Régis Bossard, directeur de la MFR CFA La Louisière. Le CFA s’engage sur un an d’alternance, en contrat d’apprentissage, avec un rythme d’une semaine au centre de formation et trois semaines sur le terrain. Les candidats sont âgés de 18 à 30 ans, et sont titulaires au moins d’un niveau 4 (bac, brevet professionnel ou plus). Un entretien de positionnement permet de saisir la réelle motivation et les contraintes liées à ce métier.
La formation inclut tous les modules obligatoires (dispensés par des professionnels du secteur) pour exercer le métier de conseiller funéraire en y associant des modules complémentaires à la demande des professionnels, comme gestion des cimetières, marbrerie, toilettes mortuaires, porteurs, psychologie du deuil, rites funéraires… et en y rajoutant des modules commerciaux : techniques commerciales, animations commerciales…
Les résultats de la 1re promotion, sortie en septembre 2018, sont excellents ; d’abord en termes de résultats aux examens : 100 % au bac pro commerce spécialisé opérateur funéraire, et 100 % au diplôme de conseiller funéraire. Mais également en termes d’emploi, puisque les huit apprentis sont en emploi, soit dans les structures les ayant accueillis en apprentissage, soit dans d’autres entreprises de pompes funèbres.
Les profils ? "Tous types de public peut entrer dans cette formation même si l’on reçoit plutôt des personnes issues du commercial et du social", précise Régis Bossard. L’essentiel étant d’avoir les nerfs solides. En résumé, cette formation vient renforcer les conditions d’exercice de la profession d’opérateur funéraire.
Résonance n° 145 - Novembre 2018
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