Groupement d’intérêt économique destiné aux opérateurs funéraires indépendants, le GOFI a pour vocation de rendre audibles ces derniers auprès des groupes bancairesGroupement d’intérêt économique destiné aux opérateurs funéraires indépendants, le GOFI a pour vocation de rendre audibles ces derniers auprès des groupes bancaireset d’assurances. En gestation depuis plus d’un an avantun lancement officiel au Mans le 25 avril dernier, le GOFI désire aujourd’hui rassembler, au sein d’une basede données unique, un maximum d’infrastructures funéraires appartenant aux opérateurs funéraires indépendants.Cet outil simple et performant doit permettre de négocier d’une seule voix avec pour démarrer un minimumde 800 points de vente, qui représentent le seuilde crédibilité pour entamer des négociations avecles groupes d’assurances et tous les autres porteursde convois.
Christelle Caruel. |
Aujourd’hui, un peu plus de six mois après le lancement du Groupement, nous allons régulièrement à la rencontre d’Opérateurs Funéraires Indépendants – "OFI" – afin d’en savoir plus sur leurs attentes et autres motivations. Aujourd’hui, un peu plus de six mois après le lancement du Groupement, nous allons régulièrement à la rencontre d’Opérateurs Funéraires Indépendants – "OFI" – afin d’en savoir plus sur leurs attentes et autres motivations.
1 - Christelle Caruel, dirigeante de Caruel Funéraire, entreprise indépendante familiale de pompes funèbres et de marbrerie funéraire depuis 1986 dans les Hauts-de-Seine (Issy-les-Moulineaux, Boulogne-Billancourt et Meudon).
Résonance : Pourquoi avoir adhéré au GOFI, et à quelle occasion ?
Christelle Caruel : Indépendante invétérée, j’ai très vite été rassurée que le GOFI ne soit pas un énième réseau, et l’idée de réunir dans un fichier national les indépendants qui veulent le rester, pour négocier ensemble des partenariats auprès des mutuelles ou compagnies d’assurances, a été une réponse évidente à ma réflexion personnelle sur l’avenir de mon entreprise.
Lorsqu’en février 2018 on m’a évoqué le GOFI, on m’apportait sur un plateau une idée déjà bien amorcée à laquelle auparavant je devais réfléchir seule pour pérenniser mon entreprise. Il était alors évident pour moi, non seulement d’adhérer, mais aussi de m’investir dans la réussite du projet, convaincue par l’idée et la motivation des initiateurs.Présidente de région pour Paris et les Hauts-de-Seine, j’ai, comme les 18 présidents de région de toute la France, pour mission d’informer les opérateurs funéraires indépendants de mon secteur, de la création de ce fichier national et de nos moyens et objectifs très concrets de mise en œuvre.
R : Pourquoi avoir adhéré maintenant plutôt que dans 1 an ?
CC : Les résultats de demain découleront du travail d’aujourd’hui. L’intérêt pour chaque OFI est de constituer le plus vite possible un fichier crédible, regroupant un nombre suffisant d’opérateurs sur la France entière pour obtenir les partenariats les plus intéressants. C’est pourquoi nous organisons des réunions d’information et d’adhésion dans chaque région. Les dates de ces réunions peuvent être consultées sur le site du GOFI.
Cependant, les OFI qui ne nous rejoindraient qu’une fois les accords conclus, dans un an, auront des droits d’entrée supplémentaires à verser. Ceux en revanche qui adhèrent dès aujourd’hui, et participent ainsi à la réussite du GOFI, acquièrent, par agence, une part sociale du GIE et paient une cotisation annuelle, valable pour la 1re année jusqu’au 31 décembre 2019.
R : Comment voyez-vous l’avenir des indépendants ?
CC : Les opérateurs funéraires indépendants, bien répartis sur l’ensemble du territoire national, représentent encore 60 % du marché, ce n’est pas un leurre de penser que regrouper des entreprises aux valeurs de travail identiques, puisse intéresser ces prescripteurs en quête de qualité pour leurs clients. Et nous serons certainement surpris de constater la vive attente des banquiers et assureurs de l’existence de ce regroupement.
R : Que diriez-vous à un collègue pour recommander le GOFI ?
CC : Je lui dirais que le GOFI peut apporter des affaires supplémentaires, mais je lui dirais qu’avant tout, notre premier objectif est d’arrêter ce qui peut devenir une hémorragie si nous n’agissons pas, celle de voir notre clientèle partir vers la concurrence franchisée ou sous enseigne nationale, parce que dirigée par leur banquier ou assureur.
Cette fuite de clientèle a commencé depuis déjà quelques années, et nous devons réagir sans baisser les bras, comme nous avons su le faire lors de la libéralisation du marché funéraire en 1993. Constituons notre fichier des opérateurs funéraires indépendants, pour être, nous aussi, mentionnés dans les contrats obsèques. Et n’oublions pas que nous sommes tous, chefs d’entreprise avec les qualités que cela signifie et dont la valeur commune et essentielle est la disponibilité pour nos clients et le souci quotidien de "bien faire", la base de la satisfaction client.
Je lui dirais également que notre porte-parole aujourd’hui, en la personne de Thierry Régnault de Montgon, directeur général du GOFI, dont le recrutement était essentiel pour la réussite du projet, est, par son parcours professionnel affirmé auprès de grandes compagnies d’assurances, une chance et qu’il est important de lui donner les moyens de réussir maintenant.Nombreux sont les fournisseurs également qui ont compris l’enjeu, et soutiennent notre démarche en nous aidant au recrutement des adhérents.
R : Que vous apporte l’adhésion au GOFI ?
CC : Ce que chaque OFI gagne en toute équité : - aujourd’hui, le vif espoir de pouvoir continuer son activité en toute indépendance ;- demain, la possibilité de transmettre sereinement une entreprise valorisée.
Patrice Vallon. |
2 - Patrice Vallon, des Établissements Vallon à Montmeyran (26)
Résonance : Pourquoi avoir adhéré au GOFI ?
Patrice Vallon : Quand on m’a présenté le GOFI, j’ai tout de suite regardé le prix… Puis je me suis dit : "Dans mon coin, je suis seul avec ma chambre funéraire, les familles ne peuvent venir que chez moi." J’ai laissé la proposition de côté une semaine. Après réflexion, j’ai pensé : "Faut pas laisser passer cette opportunité, c’est une vraie chance de rester indépendant et d’avoir plus de force contre les grands groupes."
R : Pourquoi adhérer aussi vite… sans attendre ?
PV : J’ai foncé et me suis retrouvé président du département. Aujourd’hui, j’en suis très fier, j’ai fait des rencontres très intéressantes avec d’autres pompes funèbres, avec qui nous échangeons dans le but de prendre des parts de marché. Je crois vraiment à ce rassemblement d’indépendants.
R : Comment voyez-vous l’avenir des indépendants ?
TC : Avec trois pompes funèbres en moyenne dans chaque département, nous dépasserons les grands groupes sur la carte de France. Nous pourrons avoir plus de poids pour discuter avec les assurances et les mutuelles. Après, nous pourrons récolter le fruit de notre travail.
R : À qui s’adresse le GOFI ?
TC : Adhérer au GOFI est un investissement pour l’avenir, il est très important que nous, les indépendants, nous prenions notre avenir en main.
Résonance n° 144 - Octobre 2018
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