C’est en effet avec une grande joie que l’équipe pédagogique de l’école de la Fédération Française des Pompes Funèbres (FFPF) a reçu son certificat de qualification professionnelle des organismes de formation, un réel label de qualité.
Dans le contexte du monde de la formation professionnelle, il faut dire que le mois de juin est mouvementé pour les organismes de formation, qui doivent s’inscrire dans une base commune "DATA DOCK". Cette base, c’est le renseignement de 21 indicateurs, agrémentés de preuves, par exemple : "Les financeurs qui vous ont envoyé des stagiaires sont-ils satisfaits ? Remettez-vous aux stagiaires un questionnaire de satisfaction ? Avez-vous les CV des formateurs ?....
En effet, la loi n° 2014-288 du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale a instauré en son art. 8 un nouveau chapitre au Code du travail sur la qualité des actions de la formation professionnelle continue.
Cet art. 8 a créé l’art. L. 6316-1 du Code du travail, qui énonce que :
"Les organismes collecteurs paritaires agréés mentionnés à l’art. L. 6332-1, les organismes paritaires agréés mentionnés à l’art. L. 6333-1, l’État, les régions, Pôle emploi et l’institution mentionnée à l’art. L. 5214-1 s’assurent, lorsqu’ils financent une action de formation professionnelle continue et sur la base de critères définis par décret en Conseil d’État, de la capacité du prestataire de formation mentionné à l’art. L. 6351-1 à dispenser une formation de qualité."
"Il faut reconnaître qu’il était temps ! Dans notre seul secteur d’activité qui se compose d’un peu moins de 20 000 salariés, on est passé d’une quinzaine de centres de formations funéraires à plus de 100. Et encore, combien se sont créés et n’ont pas tenu, laissant sur le carreau des stagiaires en attente de diplôme, ce qui donne une image déplorable de nos métiers et de nos formations", déclare Florence Fresse, déléguée générale de la FFPF et directrice de l'E.NA.ME.F.
Le décret du 30 juin 2015 est venu définir les critères de qualité d’une action de formation, qui sont les suivants :
1. l’identification précise des objectifs de la formation et son adaptation au public formé ;
2. l’adaptation des dispositifs d’accueil, de suivi pédagogique et d’évaluation aux publics de stagiaires ;
3. l’adéquation des moyens pédagogiques, techniques et d’encadrement à l’offre de formation ;
4. la qualification professionnelle et la formation continue des personnels chargés des formations ;
5. les conditions d’information du public sur l’offre de formation, ses délais d’accès et les résultats obtenus ;
6. la prise en compte des appréciations rendues par les stagiaires.
"Notre secteur est en recrutement permanent, je viens encore d’afficher sur le compte Facebook des anciens élèves une offre d’emploi de conseiller funéraire, même débutant, sur Paris. Mais aujourd’hui, les entreprises sont lasses de voir des "diplômés" qui n’ont jamais vu un certificat de décès pendant toute la durée de leur formation. Régulièrement, nos entreprises adhérentes nous demandent de faire le tri parmi nos stagiaires, de leur donner notre point de vue. Je ne recommanderai jamais à une entreprise un stagiaire qui s’est mal comporté ou qui était en retard tous les matins. Notre école s’inscrit dans une marque de respect pour les entreprises qui nous font confiance. Nous travaillons pour le long terme, pour valoriser nos métiers. À l’E.NA.ME.F. (École NAtionale des MÉtiers du Funéraire), pas de VRP, et pas de prime de vente de formation", précise Florence Fresse.
Résonance n°131 - Juin 2017
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