Entre Nîmes et Montpellier, Nova Formation a inauguré le 30 mars dernier son nouveau siège social. Quelque 270 m2 dédiés à l’enseignement et aux bureaux administratifs, situés à Gallargues-le-Montueux (Gard), signe d’une expansion géographique hexagonale qui ne se dément pas.
Beau début de printemps chez Nova Formation. À quelques heures près, l’entreprise a vu s’achever sa première session de thanatopraxie, tout en inaugurant les locaux de son nouveau siège social, à Gallargues-le-Montueux (Gard). Des bureaux, bien sûr, mais aussi deux salles dédiées à la formation. Intervenants, stagiaires, professionnels des pompes funèbres du Languedoc-Roussillon, représentants de l’institut médico-légal (IML) de Nîmes ont participé aux festivités.
Bien entendu, les dix élèves de cette promotion de thanatopraxie étaient présents, après deux mois d’enseignement, dont une semaine passée à l’IML. L’examen théorique est pour novembre. "Nous avons encore deux sessions à venir en 2017, en juin et à l’automne, explique le gérant de Nova, Frédéric Delfieu. Nous allons progressivement monter à 15 stagiaires par session. Pas plus, afin de préserver la qualité pédagogique, l’accessibilité aux ateliers (de reconstruction faciale notamment) et aux sorties en autopsie."
Nova opère aujourd’hui dans 19 villes en France, dont 7 antennes permanentes. "Nous avons progressivement agrandi notre présence, que ce soit sur Toulouse, Bordeaux, sur Lyon ou Clermont-Ferrand, et bien sûr ouvert notre nouveau siège social", poursuit Frédéric Delfieu.
Ouvertures d’établissements
Les visiteurs du salon lyonnais Funexpo, en septembre dernier, se souviendront peut-être que la société inaugurait à ce moment-là son établissement local, à Dardilly. En octobre, l’antenne de Mérignac (implantée en 2015 près de Bordeaux) a été étendue, ajoutant une deuxième salle de formation. On y enseigne notamment aux conseillers funéraires, aux dirigeants d’entreprises. On y propose aussi des modules thématiques : techniques de vente, prise de parole en public…
"Nous ouvrons également un établissement à Pacé (en périphérie de Rennes), où nous intervenons déjà depuis trois ans, souligne le gérant. Nous prenons possession des locaux début mai prochain, avec une nouvelle responsable de la formation. L’inauguration se fera plus tard." De là, Nova compte se développer dans la région. Actuellement présente à Nantes et Vannes, la société débutera des formations en septembre à Caen, puis en octobre à Brest. "Notre objectif est de travailler la proximité avec les acteurs du funéraire", confie Frédéric Delfieu.
Le dirigeant, qui finalise l'obtention de deux normes qualité, affirme vouloir désormais davantage densifier son offre pédagogique. Nova (14 salariés dont six formateurs en interne) a vu passer quelque 650 stagiaires en 2016, et en vise à l’avenir 800 par an sur le territoire. Actuellement, 60 % environ d’entre eux sont des demandeurs d’emploi. 40 % sont des salariés du funéraire. Cette dernière part va forcément augmenter un peu cette année au fil des ouvertures d’antennes géographiques.
Nouvelles thématiques de formation
Même si le cœur du métier reste l’accès aux formations réglementaires, la société essaye de proposer de nouvelles thématiques de formation. Elle entend proposer de plus en plus d’assistance aux entreprises, d’audits, en envoyant sur place l’un de ses collaborateurs afin de dresser un état des besoins en formation. Un programme sur mesure est alors élaboré. De petits ateliers de courte durée en fonction des plannings, mais étalés sur l’année pour que l’efficacité perdure et que la progression des personnels soit visible. On est là par exemple dans la prise de contact téléphonique, l’accompagnement des familles, les cérémonies, les contrats obsèques…
Nova compte aussi mener à bien deux autres projets qui lui tiennent à cœur. Intensifier l’aide au recrutement et les solutions de ressources humaines d’abord. Que ce soit en termes de recherches de financement, de bilans de compétence ou de sélections de profils, afin de mieux correspondre aux besoins des professionnels. Frédéric Delfieu : "Nous proposons déjà des "jobs datings", où, pendant les formations, les employeurs viennent rencontrer des stagiaires." Cette proximité avec les sociétés du funéraire, dans un secteur qui compte nombre de nouveaux arrivants ou repreneurs, pourrait aller, à l’avenir, jusqu’au conseil au développement et à la gestion d’entreprise.
Et puis, il y a la marbrerie, après la thanatopraxie. "Nous avons une pénurie de marbriers, et pas vraiment de cursus pour apprendre. C’est dommage de ne pas pouvoir intéresser des jeunes à cette activité-là. Nous menons un projet d’ouvrir une session de marbrerie funéraire. Nous avons des solutions pour proposer quelque chose d’ici la fin de l’année. J’espère pouvoir le présenter au salon de Paris, en novembre."
Olivier Pelladeau
Résonance n°129 - Avril 2017
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