Depuis la réforme de la formation intervenue en 2015, puis la mise en place de certifications pour 2017, l’attribution des fonds par les divers organismes collecteurs s’est resserrée, prenant en compte non seulement la réalité d’une session de formation (!), mais également la qualité de celle-ci en "validant" le parcours des formateurs et leur pertinence, la qualité technique et pédagogique des supports de cours, les moyens dont dispose l’organisme de formation, … En clair, les formations bidon ne devraient plus être prises en charge.
Richard Feret, directeur général de la CPFM, directeur d’EFFA. |
Cette démarche est salutaire et responsable car notre profession (comme d’autres qui comportent des formations obligatoires) a vu émerger toutes sortes de pseudo-organismes de formation qui se sont "rabattus" sur le funéraire faute de débouchés pour des stages fumeux de gestion du temps, de développement personnel ou… de macramé qui ont connu leurs heures de gloire et qui ne trouvent plus de financements juteux. On voit ainsi intervenir des professionnels sans aucune connaissance de la profession, sans ambition pédagogique et sans… résultats.
Le drame est qu’en fonctionnant ainsi, ces pirates trompent
- des stagiaires inemployables faute de bases solides,
- des employeurs qui ne donnent pas suite à la période d’essai et qui commencent à se passer le mot "si tu as un candidat qui sort de telle formation ou de telle école, surtout ne le prend pas",
- des organes publics qui œuvrent comme ils le peuvent au retour à l’emploi de candidats en rupture professionnelle.
Accessoirement, ces organismes de dé-formation opposent une concurrence déloyale et répréhensible aux centres de formation respectables car il y en a. Ces organismes sérieux ont su prouver au fil des années leur professionnalisme et leur efficacité. Que vous soyez employeur ou salarié, prenez garde à ne pas vous laisser berner, prenez des références, demandez à contacter d’anciens employeurs ou d'anciens élèves.
Nous ne pouvons que souhaiter qu’un ménage (certains parlent de "dégagisme") soit fait car il y va aussi de l’intérêt de la filière et de l’image du métier que nous devons collectivement travailler à améliorer si nous voulons attirer demain les talents dont nous aurons besoin et afficher notre respectabilité face aux pouvoirs publics.
Richard Feret
Directeur général de la CPFM
Directeur d’EFFA.
Résonance n°129 - Avril 2017
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