Après un parcours remarqué au sein de FAPE Obsèques, Mario Metta, associé à Christian Caron, part sur un nouveau projet intitulé FUNÉFOR, une société de consulting dont l’activité sera orientée principalement vers l’aide et l’accompagnement des petites entreprises funéraires dans leurs pratiques quotidiennes.
De gauche à droite, Mario Metta et Christian Caron lors de Funexpo 2016. |
Après plus de dix ans passés dans une entreprise qui est devenue ces dernières années le leader dans la distribution des contrats obsèques commercialisés par les pompes funèbres, Mario Metta a décidé de revenir à ses premières passions : la transmission des savoirs et la formation, la montée en compétences des personnels de petites structures, et bien sûr de leurs dirigeants.
Les professionnels visés par les deux associés (qui ont déjà travaillé ensemble sur un autre projet, il y a quelques années) sont ceux des TPE et EPF (Établissement de Pompes Funèbres), mais pas les grands groupes, qui ont déjà leurs propres organismes de formation. "Par rapport à des typologies de formation qui peuvent paraître standardisées, nous souhaitons nous tourner vers la personnalisation des apprentissages, avec une vraie préoccupation de la montée en compétences", précise tout d’abord Mario Metta.
Évoluer veut aussi dire se former
Aujourd’hui, le secteur funéraire présente des modèles commerciaux variés et différents, qui sont composés à la fois des petites et grandes enseignes, et des indépendants. Chacun évolue en permanence dans son métier et connaît à un moment donné un besoin de formation ou/et d’accompagnement. "Nous avons la chance d’être sur un marché très dynamique et divisé en un très grand nombre de petites parties. Celui-ci est composé d’une multitude de magasins, dont beaucoup sont encore familiaux et de proximité, qui sont restés authentiques et avec de vraies préoccupations de services", continue-t-il.
Ces petites pompes funèbres ont aussi besoin d’apports de connaissances en matière de techniques commerciales, de management, de communication et de marketing, etc. "Tous ces opérateurs funéraires ont un véritable savoir-faire, mais il faut le faire savoir. Eux, ils ne le mettent pas forcément en avant, car ils sont toujours "le nez dans le guidon." Notre idée est, entre autres, de proposer un audit (commercial, financier, ou de gestion), de les suivre dans la perspective d’un agrandissement, d’une reprise d’affaire, etc. Je pense qu’il y a vraiment un travail à faire dans ces domaines, un soutien et un suivi à offrir pour une véritable montée en compétences", poursuit Mario Metta.
S’adapter aux spécificités de chacun
Souvent, ces établissements pourraient développer par exemple la partie prévoyance funéraire avec la vente de contrats obsèques, mais ils n’osent pas toujours le faire, considérant cette partie comme accessoire à leur profession. "Nous voulons les aider à développer leur panier moyen, avec notamment un accroissement de la partie contrat prévoyance et un élargissement des gammes, des fourchettes de prix plus larges, la qualité pouvant avoir un prix acceptable. Souvent, l’indépendant est conscient des enjeux, mais il ne sait pas toujours par quel bout les prendre."
En complément de ces attentes possibles se greffe la partie réglementaire, dont il faut s’informer en permanence : rechercher, apprendre et assimiler les textes afin de les appliquer. Une fois tous ces aspects abordés, c’est là qu’interviennent le consulting et la formation, avec analyse de situation, préconisations et mise en place des solutions adéquates.
Se former, l’un des enjeux de demain
"Une fois la partie consulting/audit effectuée, les modules de formation que nous mettons en place peuvent intégrer le management, l’apprentissage réglementaire, la gestion traditionnelle ou numérique, etc. Les programmes peuvent être établis sur des périodes de trois ans avec un suivi des axes de progrès (définis en amont) par des relais de terrain. C’est le cas pour les actions que nous menons pour Le Choix Funéraire. Pour les indépendants, cela sera un service à la carte. Chacun a sa spécificité, tant régionalement, culturellement que professionnellement. Au départ, nous serons le plus souvent possible sur le terrain. Cette présence est nécessaire, surtout lorsque l’on a affaire à des TPE. Mais l’idée à terme est de déployer en plus un réseau de formateurs", explique-t-il.
Reste à trouver les financements de ces actions de formation. Il faut ici que l’opérateur funéraire puisse monter (sache monter) les dossiers. Ainsi conclut Mario Metta : "Les pompes funèbres sauront-elles, auront-elles le temps de remplir les demandes auprès d’OPCALIA pour avoir les budgets nécessaires ? Les enjeux de demain sont là, car se former dépasse le cadre même de la survie d’une agence, qui doit évoluer pour avancer. C’est une des raisons qui a présidé à la création de FUNÉFOR : accompagner/soutenir les petites structures indépendantes au plus près de leurs problématiques quotidiennes."
Résonance n°125 - Novembre 2016
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