C’est un des chantiers forts de cette fin d'année chez Monustone France pour son créateur et dirigeant d’expérience Pascal Claudel (également aux commandes d’Art Cinéraire) : rationaliser et mieux organiser la logistique. Un dossier crucial pour cette société vosgienne d’import-export de granit et de monuments funéraires, incontournable sur le marché français.
Voilà une préoccupation majeure chez Monustone, qui a pris ces dernières années une dimension internationale croissante : garantir la qualité, le sérieux, l’innovation, si l’on veut satisfaire la clientèle. Cela passe évidemment par une bonne organisation. C’est ainsi que son dirigeant, Pascal Claudel, a remis à plat la logistique depuis début novembre. "Elle était jusqu’ici sous-traitée. Nous la reprenons en main en direct, en interne, explique-t-il. J’ai engagé un collaborateur pour améliorer les délais et les prix de revient des coûts de transport, qui sont très lourds dans nos métiers."
Quand on a compris que le transport représente près de 40 % du prix d’un produit, il est essentiel de revoir l’approvisionnement, depuis le départ de l’usine à l’étranger jusqu’à la livraison au client. "On y arrive par exemple en supprimant des intermédiaires, en choisissant des moyens de transport moins chers, en économisant sur le fret maritime. J’avais commencé à le faire, mais je manquais de temps. Personnellement, je vais m’occuper de mieux gérer l’espace dans les containers. Cela aussi est source d’économies et de sécurité pour nos marchandises."
Accroître le nombre de containers livrés
Monustone vend en moyenne l’équivalent de dix à douze containers mensuels, ce qui représente environ 400 monuments, grâce à la collaboration fructueuse avec ses sous-traitants chinois ou indiens. "Mon objectif est d’accroître mes ventes et d’en faire vingt containers par mois l’an prochain", reprend Pascal Claudel. Pour l’entrepreneur, nul besoin d’aller s’approvisionner ailleurs. Il y trouve ce dont il a besoin, à des prix les plus compétitifs. "Je ne vois pas dans les années à venir d’autres pays émerger dans ce domaine."
Il confie avoir l’ambition pour Monustone d’entrer dans les trois ou quatre premières sociétés françaises du métier. Cela passe par être davantage présent en Europe, en Italie, en Belgique, aux Pays-Bas, lui qui a déjà un pied au Benelux. Ce qui représente actuellement pour Monustone près de 5 000 monuments vendus, et une présence importante sur le marché.
Un métier de création et de conseil
L’essentiel de l’activité demeure la création et la production de modèles funéraires, dont certains remis au goût du jour périodiquement pour constamment "apporter du neuf". Un savoir faire d’artisan qui passionne depuis toujours Pascal Claudel, et qu’il maîtrise parfaitement avec ses équipes de dessinateurs. "Les modes changent, et suivent nos créations. On voit au travers d’une exposition le dynamisme d’une entreprise. Mon métier, c’est aussi de faire évoluer, de personnaliser des monuments. J’insiste là-dessus. Certains modèles grand public viennent au départ d’une commande individuelle. J’ai récemment vendu à des Chinois un très gros monument adapté de ce que j’avais déjà fait par le passé, et mis à leur goût. Je le fais tous les jours depuis 30 ans. Les monuments de série nous font vivre, mais mon métier premier, là où j’excelle, c’est dans la création et le conseil."
Prix, qualité : Pascal Claudel est à l’écoute des désirs particuliers de ses clients, gros ou petits. Important, quand on considère que ceux-ci voudront aussi se démarquer en magasin pour séduire les familles. Il sait que sa large expérience du produit, des carrières, de la technique peuvent faire la différence. "J’ai du granit qui coule dans mes veines, s’amuse-t-il. Je suis un passionné. C’est un métier d’artisan, pas un métier d’industriel. Quelles que soient les productions. Nous travaillons une matière naturelle, on n’obtient jamais le même résultat, et le rendu est très subjectif. C’est tout ca qui crée la richesse de notre métier."
Olivier Pelladeau
Résonance n°125 - Novembre 2016
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