Ce qui caractérise les entreprises funéraires est la polyvalence des salariés et leur implication dans plusieurs dossiers.
Yves Messier, responsable du centre de formation EFFA. |
La polyvalence peut se voir quand un salarié dispose de compétences qui lui permettent :
- d’exercer plusieurs fonctions au sein de l’entreprise,
- de comprendre les différents postes de travail pour savoir ensuite formuler, grâce à cette compréhension, des exigences réalistes.
Disposer de ces deux types de polyvalences constitue un avantage pour le salarié, et aussi pour l’équipe au sein de laquelle il évolue. Cet avantage réside dans les ressources dont il dispose (connaissances réglementaires, techniques…), mais aussi dans la confiance en lui dont il fait preuve. En effet, un salarié peut disposer d’une foule de connaissances. Par contre, par manque de confiance en lui ou par incapacité à utiliser, dans un contexte donné, les connaissances acquises et il peut se retrouver être incapable de résoudre un problème alors qu’il le pourrait.
Le but de la formation reste qu’un étudiant, à la fin de son parcours, puisse dire :
"Je dispose de connaissances nécessaires pour faire mon travail et j’arrive aussi à faire une lecture efficace des situations que je rencontre. Je fais ainsi la part des choses entre ce qui est réglementaire, culturel, émotif et cultuel."
À EFFA, nous partageons cette définition de la polyvalence. Connaître le terrain et faire une lecture juste des éléments d’une problématique nous semble essentiel. Notre façon d’envisager la formation suit clairement la définition de l’andragogie (pédagogie pour la formation des adultes), qui se compose de deux mots grecs :
- Andros, qui signifie "homme", et par extension l’être humain adulte, et
- Agogos, qui veut dire "guide".
Dernièrement, la direction d’un centre de formation dans lequel nous intervenons nous a rapporté les commentaires d’entreprises qui ont reçu leurs stagiaires. Il était dit que les stagiaires avec lesquels EFFA avait travaillé disposaient de connaissances pratiques et rationnelles sur le secteur funéraire. Ils connaissaient les limites réglementaires, culturelles, cultuelles et personnelles qui s’imposent à tout professionnel du funéraire. Ces futurs professionnels concevaient leur rôle non à travers le prisme d’un idéal ou celui de conceptions erronées. Les stagiaires modulaient leur action selon les limites du cadre réglementaire, le service à la clientèle, la promotion de l’image de l’entreprise et le bon sens, et la réserve qui sied aux rapports humains harmonieux. Ceci constituait un rempart essentiel contre toute prise de décision ou encore contre toute posture qui pouvait s’avérer dangereuse pour l’entreprise. En effet, il est regrettable de voir des professionnels s’engager dans des promesses alors que leurs fonctions et leurs responsabilités les obligent à jouer le rôle d’acteurs qui sont coresponsables de l’organisation des obsèques et non les seuls responsables.
Yves Messier,
Responsable du centre de formation EFFA
Résonance n°124 - Octobre 2016
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