LETIMEE a été créée fin 2009 dans le Pays de Gex (Ain) par Sébastien Collet. Après l’obtention de son diplôme de thanatopraxie en 2007 et une expérience au sein d’une entreprise nationale, il décide de s’établir dans la région qui l’a vu naître.
Sébastien Collet. |
Il s’agissait de mettre sur pied une entreprise binationale offrant des soins de conservation dans la région frontalière helvétique. En France, le démarrage a été très rapide, tandis qu’il a fallu attendre 2012 pour commencer l’activité en Suisse.
Depuis, les deux sociétés évoluent de manière autonome et chacune à son rythme. Il existe des différences significatives quant aux manières de travailler entre les deux pays.
Il fallait donc s’adapter aux différences culturelles et légales, elles-mêmes non identiques au sein de la Suisse. C’est ainsi qu’en 2013, Sébastien Collet a obtenu un Certificat Fédéral de Capacité (CFC) en thanatopraxie.
Aujourd’hui, LETIMEE (France) emploie trois thanatopracteurs en plus de Sébastien Collet et quatre chauffeurs ambulanciers. Le secteur opérationnel se déploie dans les départements de la Haute-Savoie, du Jura et de l’Ain. Pour la Suisse, PMLETIMEE SARL effectue des soins de conservation dans les cantons de Genève et de Vaud (Lausanne).
C’est en été 2015 que LETIMEE (France) s’est équipée en véhicules de transport avant et après mise en bière, en vue de transports locaux et longues distances. Cette nouvelle activité vient compléter celle de thanatopraxie dans un contexte géographique montagneux où LETIMEE est bien implantée. Il faut des années de présence et de travail exigeant pour gagner la confiance d’une clientèle dont les particularités sont aussi nombreuses que les vallées. Répondre aux exigences des pompes funèbres a été primordial pour le bon développement de la société.
À ce jour, LETIMEE peut compter sur des thanatopracteurs et thanatopractrices passionnés qui réalisent un travail de qualité. Ils exercent en toute sérénité, car ils interviennent dans des délais appréciés par les familles. Christelle, Alice et Didier sont des professionnels très aguerris, et leur sérieux est reconnu par les clients et par Sébastien Collet.
En ce qui concerne les transports, les entreprises funéraires pourront compter sur cette entreprise et ses salariés pour maintenir la même excellence : rapidité, professionnalisme et discrétion.
Laurence Arotcarena : Quel type de clientèle fait appel à vous ?
Sébastien Collet : Je travaille beaucoup avec des acteurs locaux. Aujourd’hui, les transports m’ont permis d’accéder à une nouvelle clientèle. En effet, le secteur opérationnel des soins n’est pas exactement celui des transports : le maillage du premier est beaucoup plus local et resserré.
Les véhicules de transport avant et après mise en bière.
LA : Comment voyez-vous l’évolution de la thanatopraxie ?
SC : En Suisse, il y a beaucoup à faire. En France, la thanatopraxie est reconnue, et donc largement proposée aux familles. J’ai la chance d’évoluer dans une région où la thanatopraxie est très répandue. Ce n’est pas le cas partout en France. Par contre, il faut garder à l’esprit que la thanatopraxie est une activité de service et de soins à la personne : la dimension humaine de notre travail est primordiale. Je pense que les thanatopracteurs (trices) embrassent ce métier d’abord pour cette raison. Il faut alors leur donner un environnement managérial qui garantisse une bonne pratique du métier. Reste que cette activité doit être défendue et protégée…
LA : Pourquoi élargir votre activité aux transports ?
SC : En 2009, ce projet n’était pas du tout envisagé. Pendant ces sept années, je suis passé par différentes phases, dont certaines auraient pu être fatales. L’entreprise a tenu, et il a fallu durant certaines séquences difficiles songer à rebondir : les transports pouvaient être une solution. J’ai fini par prendre la décision de démarrer il y a un an. En fait, le projet avait déjà été étudié et mûri. Il ne restait plus qu’à prendre la décision. Elle a pris corps car je savais que je pouvais compter sur des collaborateurs sérieux. Ludovic, Lilian, Nicolas et Michael ont grandement contribué à lancer cette activité, et je les en remercie au travers de cet article.
LA : Un dernier mot à ajouter avant de conclure cet entretien ?
SC : J’ai mis en place une manière de travailler basée sur la confiance et le respect du travail de mes collaborateurs. Cette façon d’aborder nos deux activités a dû convenir à mes clients : je pense que l’on est sur la même longueur d’onde. J’essaie de travailler en symbiose avec eux et d’être toujours prêt pour leur rendre service.
Pour terminer et au nom de l’ensemble de LETIMEE, je remercie ici toutes les entreprises funéraires qui font appel à nos services.
Laurence Arotcarena
FFADL
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