L’école de formation funéraire E.NA.ME.F. (École Nationale des Métiers du Funéraire) est une émanation de la FFPF (Fédération Française des Pompes Funèbres) et a été créée par des opérateurs funéraires indépendants avec la volonté de former au mieux le personnel de leurs entreprises. C’est dans cet axe que la formation s’est poursuivie, puisque les formateurs qui interviennent à l’école sont des professionnels indépendants qui quittent pour une journée ou deux leur entreprise pour dispenser des cours.
Les formateurs : des professionnels en activité
Chacun se sentant plus à l’aise sur telle ou telle compétence, chaque formateur intervient pendant deux jours sur un module spécifique. Ainsi, Mme Marie Vilain, qui triture en psychologie et sociologie du deuil les stagiaires de l’E.NA.ME.F. Pendant des années, Marie a formé les futurs aides-soignants et infirmiers en IFSI (Institut de Formation en Soins Infirmiers). Ou Frédéric Nicolas, qui parle "soins aux défunts" et relate son activité de thanatopracteur et la nécessité impérieuse de maîtriser hygiène et sécurité, tant pour se protéger que pour protéger ceux qu’on aime. Et ainsi de suite, avec un réserviste pour expliquer le protocole et le pliage de drapeau... Pour les institutions, c’est une juriste qui intervient sur le module de connaissances administratives générales, etc.
Promotion mars/avril 2016. | Promotion juin 2016. |
Des intervenants de différentes régions
De plus, les huit intervenants du parcours de conseiller funéraire (140 heures) viennent de régions différentes, ils soulignent les particularités locales et la variété des pratiques en France, jusque dans les détails. Souvent, les stagiaires qui ont une première expérience professionnelle dans le secteur ne connaissent qu’une forme de rédaction d’insertions dans la presse, ils découvrent qu’aux Antilles, par exemple, les annonces ne sont pas écrites, mais passent à la radio. C’est vraiment un point important, car beaucoup parmi les plus jeunes ne resteront pas dans la commune ou la région dans laquelle ils ont commencé.
À l’issue de la formation, lorsque les stagiaires remplissent anonymement les questionnaires de satisfaction, ils laissent en majorité entendre que le contenu de la formation est dense, et qu’ils n’ont pas le sentiment d’avoir chômé.
Mais notre plus grande satisfaction, c’est d’être dans la droite ligne du projet initial de l’école : placer des stagiaires en entreprise à l’issue de la formation. Le plus, c’est d’avoir des retours positifs des dirigeants d’entreprise. Les entendre décrocher en disant "Pompes funèbres X..." quelques années après les avoir eus en stage, c’est vraiment gratifiant !
L’E.NA.ME.F.
Résonance n°122 - Juillet 2016
Suivez-nous sur les réseaux sociaux :