Comme nous l’indiquions dans notre précédent numéro, Vespa Capital a récemment fait l’acquisition d’ATI Environnement, et un nouveau président a été nommé, en la personne d’Ernest Ibanez. Après nous être entretenus avec Philippe Berchon sur la portée de cette cession, il était temps de faire connaissance avec le nouveau dirigeant de la société giennoise.
Ernest Ibanez, président d’ATI Environnement. |
Ernest Ibanez, le nouveau patron d’ATI, est un professionnel à l’expérience avérée dans le domaine des fours, d’incinération notamment (directeur général durant quelques années d’une société stéphanoise experte dans ce domaine), et révèle des compétences en matière d’innovation et de création, ayant débuté son parcours comme dessinateur industriel. Repéré par Philippe Berchon, il entre chez ATI en 2013 et travaille en étroite collaboration avec celui-ci jusqu’au rachat par Vespa Capital. Ayant la confiance du dirigeant d’ATI, Ernest Ibanez lui succède et devient président de la société. Il ne s’agit donc pas d’un "parachutage", comme cela peut se produire parfois lors de rachats en LBO (par des fonds d’investissement) dans d’autres secteurs d’activité. Ernest Ibanez est à la fois un technicien compétent, un homme de terrain et un manager reconnu.
Concernant Vespa Capital, c’est un fonds d’investissement français créé en 2008, composé d’investisseurs expérimentés ayant déjà réalisé de nombreuses opérations (pour un CA estimé à 130 millions d’euros et avec plus de mille salariés). Celles-ci sont des reprises en LBO de PME où sont systématiquement associés les dirigeants de ces entreprises. C’est une des règles appliquées par le fonds qui permet d’assurer une continuité de l’activité et une passation en souplesse. "Cette acquisition est basée sur un accompagnement au développement à moyen/long terme, prévu pour au moins cinq ans et pouvant aller jusqu’à huit ans. Il ne s’agit donc pas d’une action purement financière. La finalité commune déclarée (Vespa Capital/ATI) est, en partant de l’existant, de structurer la société, pour permettre son évolution et son essor, notamment à l’international. Ce déploiement va générer de l’emploi, et le recrutement a d’ores et déjà commencé," précise Ernest Ibanez.
Ainsi se met en place une stratégie dont l’un des buts exposés est le maintien de la croissance actuelle d’ATI en France et en Angleterre. Mais le marché français va connaître une expansion moindre à partir de 2020 (les mises aux normes et les modernisations d’équipements seront terminées à cette date et le nombre de crématoriums dans l’Hexagone sera devenu conséquent et la répartition homogène) et il va être nécessaire de conquérir de nouveaux marchés. L’autre objectif principal concerne donc le déploiement sur des pays où l’entreprise n’est pas présente actuellement, comme l’Italie, l’Espagne, le Portugal, etc., et dans le Nord de l’Europe où il y a de nombreux crématoriums avec des phases de renouvellement prévues.
Ces débouchés envisagés vont impliquer, dans ces territoires, la création d'agences commerciales (comme cela a été fait en Angleterre en 2010). Ces bureaux intégreront dans un deuxième temps des techniciens afin d'assurer la maintenance des équipements fournis in situ. En complément de l'Europe, il est également prévu qu'ATI s'intéresse à des continents comme l'Asie, mais compte tenu de nombreuses différences (commerciales, culturelles, financières, etc.), cela prendra plus de temps et se fera étape par étape.
"Nous sommes vraiment dans la poursuite du travail effectué jusqu’à maintenant par Philippe Berchon et les équipes. L’outil de production est aujourd’hui performant et apte à supporter l’accroissement d’activité. Seule une augmentation des effectifs est en cours et évoluera en fonction de l’expansion commerciale d’ATI. De plus, la capacité de notre bureau de R & D (Recherche et Développement) à être réactif et créatif permet de répondre à de nombreux challenges, tant par rapport à la concurrence qu’en réponse à la conquête de nouveaux marchés et aux futures normes réglementaires. Nous sommes prêts avec Vespa Capital à relever tous les défis", conclut Ernest Ibanez.
Gil Chauveau
Résonance n°120 - Mai 2016
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