Voilà maintenant 6 ans que FUNECAP a été créé et est à pied d’œuvre pour prendre la place de leader sur le marché français. Comme disait l’un de nos Premiers ministres de l’époque : "La pente est rude, mais la route est droite." C’est vrai qu’elle fut rude, la pente, lorsque nous nous sommes lancés à trois puis, plus tard quatre dans cette aventure à laquelle nous étions à peu près les seuls à croire. Entreprendre de gravir une telle montagne pour les quatre mousquetaires, c’était parvenir à battre le cardinal de Richelieu et toute son armée, sur un terrain toujours convoité mais jamais conquis.
Philippe Gentil, associé du Groupe FUNECAP - DGA stratégie et développement. |
Six ans plus tard, force est de constater que les équilibres du marché funéraire ont quelque peu évolué, et que ceux qui feignaient de nous ignorer, voire qui nous méprisaient, ont légèrement changé de discours. Certains pourront dire que c’était facile, puisque, d’emblée, nous avions l’argent pour réaliser un certain nombre d’acquisitions clés. D’autres diront que nous avons réussi notre pari parce que nous avons eu de la chance. Je crois que la raison de la réussite de FUNECAP, qui n’est pas d’ailleurs achevée, tient à quelques éléments qui font qu’une entreprise ou un projet fonctionne ou non.
Tout d’abord le réalisme. J’ai toujours eu la prétention de m’attaquer à des sujets dont je connaissais les tenants et les aboutissants. Je navigue dans le milieu funéraire tant français qu’international depuis près de 24 ans, et en un quart de siècle, on a quand même le temps d’apprendre, de faire des erreurs, de travailler son expérience et la connaissance du métier et des acteurs qui le composent. Il en est de même de Luc Behra, qui a très vite fait partie de l’aventure, et qui possède un savoir-faire dans le secteur plus que connu et reconnu.
Même réalisme quant à l’association avec des spécialistes de l’investissement. Xavier Thoumieux comme Thierry Gisserot sont des "routiers" de cette activité, et qui, lorsque nous avons bâti le projet ensemble, ont immédiatement su trouver les sources qui nous permettraient de le concrétiser. La chance a également voulu qu’ils s’intéressent et s’impliquent pleinement dans l’entreprise et le métier, ce qui les a très rapidement distingués des investisseurs classiques.
Le second élément majeur est le phénomène de cohésion et d’entraînement que nous avons su créer. Comme pour les meilleures équipes sportives, c’est en sachant rassembler, intégrer et motiver les hommes et les femmes dont nous avons repris les affaires que nous sommes parvenus à faire de FUNECAP une entreprise vertueuse d’un point de vue humain.
Cela est lié au fait qu’il est dans nos caractères de partager et d’associer à la majeure partie de nos décisions tous ceux qui nous ont fait confiance. Tous les dirigeants de société n’ont pas forcément cette qualité. Cela se ressent indéniablement sur le moral et l’esprit de leurs collaborateurs.
Ce qui frappe, lorsque des réunions sont organisées, tant avec les personnels des sociétés nouvellement intégrés dans le groupe, qu’avec les principaux managers de ces dernières, c’est que la parole est libre, que l’initiative est encouragée, et qu’au final on ressent un réel sentiment de bien-être au sein de notre structure. Cela n’est pas le cas partout ailleurs, et mérite d’être souligné. Les deux témoignages de Patrick Robaud et Laurent Comba, que nous joignons à cet article, le démontrent mieux que tous les discours. Nous sommes fiers de pouvoir dire que certains, qui disaient vouloir nous rejoindre et collaborer au développement de FUNECAP pour quelques mois ou une ou deux années tout au plus, sont toujours parmi nous, après 5 ans passés…
Peut-être – et c’est aussi un facteur de réussite – sont-ils également séduits par le fait que nous avons aussi le goût de l’initiative et de l’innovation. Cela peut être un élément fort pour un dirigeant qui a toujours rêvé de développer une initiative ou un projet, sans pouvoir réellement le faire, faute de moyens suffisants. On pourrait presque utiliser l’ancien slogan de Sony pour l’appliquer à FUNECAP : J’en ai rêvé, FUNECAP l’a fait.
Pour conclure, c’est en fait l’alliage de tous ces composants qui fait qu’autant de propriétaires d’entreprises ont décidé de nous céder leurs affaires et de nous faire confiance. La réussite du projet – près de 70 entreprises du secteur acquises en près de 6 ans – n’est pas l’œuvre d’une équipe de fantaisistes, amateurs de "coups" et désireux de faire un rapide aller-retour.
Notre association avec de grands groupes français d’assurance ou mutualistes en est d’ailleurs l’illustration la plus significative. C’est la perspective long terme qui anime notre entreprise, et non celle de la plus-value rapide réalisée au détriment de la qualité de notre projet ou du bien-être de nos salariés. Nous croyons, comme l’un de nos actionnaires parmi les plus admirables, que, si le personnel ou les managers de FUNECAP sont heureux, ils serviront mieux nos clients et que le retour de ces derniers constituera un élément positif majeur dans la réussite de l’entreprise.
Cette philosophie repose sur l’état d’esprit des quatre mousquetaires d’origine, et bien évidemment sur toutes celles et tous ceux qui se sont ralliés à leur panache blanc, même si les personnages auxquels je me réfère, se sont suivis dans l'histoire de France…
Philippe Gentil
Résonance n°120 - Mai 2016
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