Être formatrice ou formateur funéraire, ce n’est pas un métier c’est une vocation. Vocation de transmettre un savoir, une expérience professionnelle. Vocation de donner envie d’exercer un métier dans un secteur d’activité souvent incompris et méconnu, et qui ne bénéficie pas d’une bonne image de marque.
Différents corps de métiers existent au sein de notre profession, permettant à chacun de pouvoir trouver l’épanouissement professionnel. Car oui, travailler au sein d’une pompe funèbre apporte humainement beaucoup. Les salariés de pompes funèbres procurent du soutien aux familles endeuillées mais les familles apportent en retour remerciements et gratitude aux personnels des pompes funèbres. Cette reconnaissance des familles n’a pas de prix.
La formatrice ou le formateur est là pour dispenser les connaissances obligatoires sur la réglementation funéraire, notions essentielles et primordiales. Mais nous sommes là également pour mettre en avant l’aspect humain, qui n’est pas négociable. On ne peut pas exercer une activité dans le funéraire si l’on n’a pas de la compassion, de l’empathie et du respect pour le défunt et sa famille. Nous sommes là pour expliquer le savoir-faire. Le savoir-être est intrinsèque à chaque individu. Chaque personne l’a, ou pas, au fond de soi.
Les formatrices et formateurs funéraires sont pour la plupart issus du milieu funéraire et ont toutes et tous exercé différents métiers : chauffeurs, porteurs, fossoyeurs, maître de cérémonie, conseiller funéraire, chef d’entreprise. Cette connaissance du terrain permet de donner une légitimité à notre métier, et une crédibilité face à certains incrédules qui pensent encore que la formation funéraire ne sert à rien. C’est une transmission de connaissances et d’expériences diverses et variées, liées aux us et coutumes des différentes régions dans lesquelles ce métier s’exerce. C’est un échange entre les stagiaires et nous, car je pense que l’on a toujours à apprendre
Depuis le 1er janvier 2013, une mini révolution s’est opérée dans notre milieu avec l’apparition du diplôme de maître cérémonie et de conseiller funéraire. Mini dans le sens où donner le maximum à nos stagiaires a toujours été une priorité, examen ou pas.
En effet, l’éthique et la conscience professionnelle qui animent la plupart d’entre nous font qu’avec ou sans examen, il est de notre devoir de mener au plus haut l’ensemble de nos stagiaires.
J’explique très souvent aux stagiaires la métaphore suivante : "l’examen funéraire est la clé qui permet aux stagiaires d’ouvrir la porte et d’entrer dans la pièce". Cette pièce est le milieu funéraire. Notre devoir est de faire en sorte que ces stagiaires soient à l’aise dans cette pièce. C’est pourquoi, il est indispensable qu’en sortant de la formation, ils connaissent la réglementation parfaitement car une fois embauchés en entreprise, ils devront se conformer aux us et communes de la commune dans laquelle ils vont exercer, ils devront se conformer à la culture de l’entreprise dans laquelle ils vont travailler. Donc, il n’est pas envisageable qu’ils ne soient pas à l’aise avec la réglementation funéraire.
D’autre part, les chefs d’entreprise qui recrutent des personnes diplômées s’attendent logiquement à ce que ces personnes connaissent la réglementation. Ils sont là pour leur inculquer la culture de leur entreprise et les usages locaux, mais pas pour leur apprendre les démarches administratives. Et c’est normal. C’est pourquoi, notre profession de formateur a le devoir d’avoir une déontologie quant à la qualité de notre enseignement.
Je terminerai en citant Socrate : "Je crois qu’on ne peut mieux vivre qu’en cherchant à devenir meilleur, ni plus agréablement qu’en ayant la pleine conscience de son amélioration".
Je souhaite à tous nos stagiaires de s’épanouir au travers du milieu funéraire.
Laurence Arotcarena
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