La zone de confort ! Ce concept a été popularisé dans les années 1990 par Judith M. Bardwick, psychologue et professeur à l’université de Californie. La "zone de confort" est constituée d’un ensemble d'activités, d'habitudes et de comportements qui nous sont familiers et avec lesquels nous vivons à l'aise. En revanche, cette "aise" devient inquiétude dès que nous nous sortons de notre zone de confort. Nos habitudes sont contrariées, nos certitudes sont mises à mal et le désarroi nous assaille.
Yves Messier, responsable du centre de formation EFFA |
Vous vous dites encore : "Mais où veut-il en venir avec un tel propos, en apparence énigmatique et si éloigné des préoccupations du monde funéraire ?"
Je poursuis… L’entrée dans l’inconnu est souvent inconfortable. Deux dangers se présentent alors à chacun :
- la peur de l’échec ;
- la peur de ne pas se remettre d’un échec.
À l'École de Formation Funéraire Alyscamps (EFFA), plusieurs étudiants éprouvent tout au long de la formation une appréhension parfois paralysante à l’idée de réaliser l’examen théorique et de rencontrer le jury pour l’évaluation orale. Plusieurs stagiaires craignent de perdre leurs moyens lors de ces épreuves. Ils ne sauront plus parler d’eux-mêmes et encore moins commenter une anecdote. Pour certains, l’appréhension est compréhensible : un échec au diplôme signifie le renvoi de l’entreprise où ils sont salariés. L’enjeu est important et on le comprend. Pour d’autres, toute question sur la nature de la peur qui les habite reste sans réponse.
Pourquoi avez-vous peur ? "Je ne sais pas !"
Vous me direz maintenant que la peur est irrationnelle et qu’elle ne se contrôle pas. Je suis d’accord. J’ai déjà (malheureusement) éprouvé ce sentiment. En revanche, il y a un endroit où je ne suis plus d’accord. J’ai demandé à quelques reprises aux stagiaires paralysés par la peur : "Quels sont les échecs, qui, à ce jour, vous ont définitivement classés dans la catégorie des êtres humains voués à vivre tous les échecs ?"
La réponse que j’obtiens est souvent la même : "Je ne sais pas !"
Je vous le concède : la peur est un sentiment humain et parfois salvateur. Il nous préserve de certaines imprudences. En revanche, une peur qui ne repose sur aucune menace crédible doit être identifiée, comprise et dépassée. Le bouddhisme se base sur un tel postulat.
Sortir de la zone de confort est une entrée immédiate dans la zone d’apprentissage. Cette zone apporte ce dont nous avons déjà parlé dans cette chronique : un nouveau regard sur le monde, et l’apprentissage de nouveaux comportements. Immergez-vous dans de nouvelles réalités pour voir, finalement, ce que vous pouvez faire dans ce monde différent de celui que vous connaissez et maîtrisez. Vous verrez alors ce que vous pouvez y apporter.
À bientôt
Yves Messier
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