L’Institut Français des Formations des Professions du Funéraire (IFFPF), dirigé de main de maître par Marion Perchey, rajoute une corde à son arc – ne devrais-je pas dire à sa harpe au vu du nombre de formations proposées ? – en offrant, dès le 1er avril 2015, la préparation à l’examen national de thanatopracteur.
Claire Sarazin |
On peut, en se rendant sur le site de l'IFFPF, constater que cette formation est extrêmement complète :
- théorie des soins de conservation,
- anatomie,
- médecine légale,
- microbiologie, hygiène, toxicologie,
- sécurité sanitaire, évaluation des risques sanitaires,
- réglementation funéraire,
- histologie, anatomie pathologique,
- gestion,
- sciences humaines, éléments de déontologie et d’éthique,
- soins mortuaires,
- restauration mortuaire,
- moulage,
- sessions de révision.
Le tout en 258 heures, soit 36 jours…
Pour la théorie, et surtout, chose ô combien importante pour les futurs stagiaires, la formation pratique est elle aussi assurée avec un minimum de 100 soins. Les étudiants qui s’adresseront à l’IFFPF recevront donc une formation complète, ce qui est un plus pour l’Institut. Afin de s’entourer de personnes compétentes, Marion a fait appel à Claire Sarazin, thanatopracteur de métier, mais aussi formatrice depuis de nombreuses années, elle a même codirigé le centre de formation Thanatopraxie Art et Techniques. Claire est donc devenue responsable pédagogique de la section "Thanatopraxie" de l’IFFPF.
Sébastien Mousse : Bonjour Claire, l’enseignement te manquait tant depuis l’arrêt du centre de formation Thanatopraxie Art et Techniques que tu t’es ralliée à l’IFFPF ?
Claire Sarazin : Depuis que j’ai commencé à travailler pour l’IFFPF, il y a huit ans déjà, la formation est devenue ma deuxième passion. J’ai fait la connaissance de Marion Perchey sur un salon, par l’intermédiaire d’un ami thanatopracteur cher à mon cœur et à qui je serai toujours reconnaissante, car grâce à lui ma vie a pris un nouveau tournant.
SM : Pourquoi ce besoin d’enseigner, de transmettre le savoir ?
CS : J’ai cette chance immense d’avoir un travail qui est aussi un métier et qui est quasiment toute ma vie. Ne pas partager cette passion me semble inconcevable.
SM : La formation se déroule sur deux sites, à Belfort, en tes terres de prédilection, mais aussi à Lille. Ce n’est pas trop compliqué de gérer les deux lieux ?
CS : Ça l’est d’autant moins que je ne m’occupe que de la partie "belfortaine", à savoir les cours de thanatopraxie, hygiène et sécurité, réglementation, gestion et sciences humaines de la mort, ainsi bien sûr que le moulage et la restauration. C’est Mickaël Curti qui est chargé d’organiser toute la partie médecine à Lille. De plus, je peux dire qu’avec la petite équipe dont je me suis entourée, nous allons travailler "en famille".
SM : L’IFFPF offre une formation complète, pratique et théorique, avec de plus des options comme le moulage et la restauration, ce qui vous met en avant par rapport aux autres écoles. Quelles sont vos ambitions ?
CS : Toujours les mêmes que lorsque j’ai créé le centre de formation Thanatopraxie Art et Technique avec Frédéric Vuillemez, à savoir non seulement préparer les élèves au concours théorique, mais aussi et surtout former des thanatopracteurs. De futurs confrères à qui j’espère transmettre l’envie d’apprendre et de progresser toujours.
SM : Ce n’est pas ta première aventure avec l’IFFPF, il y a déjà quelques années que tu donnes des sessions dans toute la France pour l’Institut. Qu’attends-tu précisément de ce nouveau défi ?
CS : Comme tous les thanatopracteurs, j’ai du mal à supporter la routine, j’ai besoin de me remettre sans cesse en question et de relever de nouveaux challenges.
SM : Peut-on espérer voir d’autres modules, complémentaires, de formation en thanatopraxie apparaître ? Je pense par exemple à des stages de thanatoplastie, comme les donne Michel Guénanten avec l’AFITT.
CS : Nous continuerons à collaborer ensemble. Michel est un modèle pour moi, comme pour beaucoup d’étudiants je crois. Des modules supplémentaires verront le jour, nous fourmillons tous d’idées et de projets.
SM : L’IFFPF dispose de sa propre librairie, "Les Cahiers de l’institut". À quand un opus sur la thanatopraxie ?
CS : Il est presque terminé !
SM : Claire, je te remercie de tes réponses et te souhaite une belle réussite avec l’IFFPF !
Sébastien Mousse
Thanatopracteur et directeur littéraire
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