"De plus en plus d'adhérents nous sollicitaient pour proposer de petits modules de formation, et nous voulions, comme on dit, "coller à la demande" sur le terrain", indique Florence Fresse, directrice pédagogique de l'École Nationale des Métiers du Funéraire (E.NA.ME.F.), car si les chefs d'entreprise sont souvent très intéressés par la formation professionnelle, le message est plus difficile à faire passer auprès des salariés.
Par exemple, nous avons organisé une journée "Prise de parole en public" à Colmar qui a remporté un franc succès, et qui regroupait 8 chefs d'entreprise pour un salarié.
Or, dès 2015, le DIF (Droit Individuel à la Formation), qui comptabilise 120 heures, deviendra le CPF (Compte Professionnel de Formation), et cumulera 150 heures.
De plus, force est de constater que les salariés qui bénéficient de pas ou peu de formations chaque année choisissent à terme une formation plus longue et donc plus lourde à supporter pour l'entreprise, tant du point de vue financier que pour l'organisation du travail pour pallier leur absence.
Notre branche a longtemps été le parent pauvre en matière de qualifications
Souvenez-vous que seules 8 écoles étaient agréées par la branche des métiers du funéraire, car elles seules s'impliquaient dans la reconnaissance de nos métiers par la mise en avant du Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) de conseiller funéraire pendant les dix années de son existence. Entre parenthèses, c'est encore aujourd'hui le seul titre reconnu au répertoire national des certificats professionnels de nos métiers !
Très souvent, on nous dit que nous sommes une "institution", ce qui implique à nos yeux une responsabilité et une interrogation : que se passe-t-il des années après la formation réglementaire et que se passera-t-il des années après le diplôme au sein de l'entreprise et au niveau des salariés?
Promotion de septembre 2014
Voici notre réponse
En évoquant tous ces éléments, il nous a semblé évident de proposer, dès janvier 2015, des petits modules de formation d'une journée, facilement "délocalisables" auprès des entreprises, qui permettront d'intervenir auprès de quatre ou cinq salariés et dont la thématique globale et principale est une forme de "mise à jour" et donc de remise à niveau.
Lors de ces journées, nous interviendrons sur deux modules choisis en concertation avec les stagiaires, parmi lesquels figureront les devis, la gestion des urnes, le contentieux, la réglementation commerciale, etc.
Au contraire des formations réglementaires diplômantes, il n'y aura pas de calendrier affiché, puisque nous pourrons nous adapter au plus juste pour être présents lorsque le public sera disponible.
Ce sera alors vraiment, comme l'a souhaité le ministère de l'Éducation, la formation tout au long de la vie, y compris pour nous, les funéraires.
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