Comme chaque année, la presse générale plante son marronnier et, la Toussaint approchant, on se souvient "d'un coup" des pompes funèbres. C'est dans ce contexte qu'Aurélia Guillemin, journaliste de France 2, cherche à traiter du métier sous un autre angle. Cet autre angle, ce sera celui de la formation.
La voilà donc appelant les différents centres de formation, dont l’École Nationale des Métiers du Funéraire (E.NA.ME.F.), pour savoir de quoi on peut bien parler pendant nos formations de conseiller funéraire, ce métier OVNI pour le public.
Extraits choisis...
"Aurélia Guillemin : Vous êtes la seule à me parler autant de la psychologie, du travail sur l'identification de l'état de la famille lorsqu'elle arrive dans une agence et des conditions de son arrivée.
Florence Fresse : Oui, nous commençons le cursus par la psychologie, et notre intervenante redonne une dimension "debout" au défunt. C'est souvent déroutant de recevoir une famille dans le déni. Je me souviens d'une conseillère qui s'est retrouvée devant une famille obnubilée par l'organisation de la fête prévue le samedi soir alors que le jeune venait de décéder dans un accident de moto à quelques jours de ses 20 ans. Identifier l'état émotionnel dans le processus de deuil est donc un fondamental dans notre centre de formation. D'ailleurs, très souvent, les stagiaires reviennent vers nous quelque temps après les cours et racontent ainsi une anecdote qui met en scène un des cours reçus."
Touchée par cette approche, Aurélia Guillemin est donc venue planter sa caméra dans l'école et à quelques centimètres des visages des élèves. En tout, trois jours de tournage, ce qui fut long et quelquefois éprouvant pour les stagiaires, qui se sentaient un peu traqués par l'œil noir qui les suivait partout.
Séverine a répondu lors du tournage
aux questions d’Aurélia Guillemin
"Je vois cela comme un apport mutuel, indique Florence Fresse. D'une part, nous avons pu voir combien de temps de travail et d'observation il fallait aux journalistes pour monter quelques minutes de film et, d'autre part, ils ont vu le sérieux qu'exige ce métier, ils nous ont entendus travailler à la réalisation d'une cérémonie et observer toutes les marques du respect dû au défunt."
"En partant, alors qu'ils rangeaient avec soin micros et caméras, ils m'ont fait un beau cadeau, ajoute-t-elle. Aurélia m'a dit : "Je ne comprenais pas l'attirance vers ce métier. Je m'imaginais un goût du morbide. Ce que j'ai vu est à l'opposé, leur envie d'être efficaces et d'accompagner est forte, et leur motivation vraiment respectable. Ma vision a changé radicalement, et je ne passerai plus jamais avec le même regard devant une agence de pompes funèbres.
La suite logique devrait se dérouler au JT de 20 heures présenté par Laurent Delahousse, vendredi 31 octobre prochain. On sortira les mouchoirs ou les fleurs, c'est selon !
Pour en savoir plus : E.NA.ME.F. / FFPF 100 rue de Ménilmontant – 75020 PARIS Tél. 01 46 60 24 24 01 56 54 25 90 www.federationpompesfunebres.com www.enamef.fr |
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