Le Groupe Caton, au terme d’une croissance maîtrisée depuis 10 ans, atteint en 2021 le chiffre symbolique de quarante agences. Cette année 2021 en voit encore augmenter le nombre. L’ouverture de l’agence de Paris est l’occasion pour nous de faire le point sur cette entreprise du funéraire surprenante à la fois par la maîtrise de son développement et par son caractère 100 % familial et libre. Gautier Caton, directeur général du Groupe Caton (et membre du conseil d’administration de l’UDIFE), a accepté de répondre à nos questions… sans langue de bois.
Résonance : Bonjour Gautier, pouvez-vous rapidement présenter l’entreprise et votre parcours ?
Gautier Caton : En 2002, je suis entré dans l’entreprise familiale sur le secteur d’Orléans afin d’apprendre les différents métiers qui composent une entreprise de pompes funèbres. Avec ma mère, mon père et ma sœur, nous avons eu l’honneur d’avoir la confiance de différentes entreprises familiales en assurant leur succession, ainsi que de créer des agences dans le Loiret, le Loir-et-Cher, le Cher, l’Eure-et-Loir, l’Yonne et la Nièvre. Nous sommes donc implantés sur sept départements avec quarante agences, un crématorium et deux cents salariés. En juin, nous avons d’ailleurs ouvert deux nouvelles agences dans la Nièvre, à Nevers et La Charité-sur-Loire… et cette fameuse première agence à Paris centre.
R : Avec un tel ancrage en région, pourquoi prendre le risque d’ouvrir une agence à Paris… où la concurrence est plus rude que jamais ?
GC : En tant que client mais surtout en tant qu’entrepreneur, je pense que la concurrence est salutaire pour tous. Donc la concurrence ne nous a jamais inquiétés. Ni mon père, ni moi. Au contraire, elle nous stimule et nous incite à toujours améliorer le service auprès des familles. Deux raisons ont prévalu au choix de l’ouverture d’une agence à Paris : la demande de certaines familles parisiennes, et notre volonté d’offrir un véritable choix aux familles.
Depuis plus de trois décennies, nous avons accompagné des familles parisiennes qui avaient fait le choix d’être inhumées dans notre région, et dans la Sologne en particulier. Totalement satisfaites par l’accompagnement de nos équipes, elles nous sollicitaient pour bénéficier de cette qualité de service sur Paris. Nous avons pris le temps de la réflexion, bien assis notre Groupe, construit patiemment notre projet, et donc nous avons ouvert une première agence le 7 juin dernier.
La deuxième raison de notre ouverture sur Paris rejoint la première. Nous souhaitons proposer un service différent et donner une liberté de choix aux familles parisiennes. Cela fait partie de l’ADN de l’entreprise. Mon père déjà avait mené ce combat pour la liberté de choix des familles à la fin des années 1980. À l’heure où de nombreuses entreprises familiales historiques de Paris ont été rachetées par des groupes nationaux, nous tenons à proposer une approche plus personnalisée aux familles qui sont sensibles à cette démarche. Plus que jamais, nous sommes une entreprise familiale et au service des familles… des familles parisiennes, désormais.
R : Pouvez-vous nous en dire plus sur cette agence ?
GC : Avant de parler de l’agence, j’aimerais parler de l’équipe, puisque l’humain compte chez nous plus que tout. Éric Frémont, notre directeur, et Damien Sergent Thomas, son conseiller, partagent avec nous une certaine vision du funéraire. C’est essentiel dans notre recherche de collaborateurs, et ce n’est évidemment pas propre à nos recrutements parisiens. Les valeurs qui nous portent depuis cinq générations sont la discrétion, l’empathie et le respect, qui sont également les leurs. Éric et Damien, deux professionnels expérimentés du funéraire, prolongent l’esprit Caton sur Paris et nous sommes très fiers du travail qu’ils réalisent auprès des familles depuis l’ouverture.
L’agence est située au 113 boulevard de l’Hôpital dans le secteur de la gare d’Austerlitz et non loin de la Pitié-Salpêtrière. Nous sommes donc au cœur de Paris pour être au plus proche des familles. Les locaux de près de 100 mètres carrés nous permettent de recevoir celles-ci dans des conditions optimales. J’aime à le rappeler, car c’est essentiel pour nous. Nous nous occupons des vivants pour leur apporter une information précise et transparente, du conseil et un soutien de tous les instants dès le premier appel ou lorsqu’ils franchissent la porte de l’une de nos agences.
Comme en régions, nous affirmons notre laïcité et sommes ouverts à toutes les confessions, toutes les croyances et toutes les cultures, dans le respect des différences. Nous sommes donc en mesure de proposer des cérémonies réellement personnalisées, qu’elles soient religieuses ou bien laïques. Cette capacité de nos équipes à s’adapter à la diversité de cette capitale multiculturelle qu’est Paris est une force.
R : Comment se passe cette ouverture ?
GC : L’ouverture d’une agence, avec une nouvelle équipe, est toujours un moment émouvant… c’est une nouvelle aventure qui démarre. Les professionnels du funéraire qui nous lisent le savent et mesurent le challenge. Alors, quand c’est à Paris, forcément cela prend encore une autre dimension. Nous étions dans les starting-blocks dès le printemps, et quand nous avons reçu l’habilitation, nous étions soulagés de pouvoir accueillir les premières familles.
Est-ce l’emplacement, la communication, le bouche-à-oreille, notre réputation, etc., difficile à dire, mais l’agence est déjà à pleine vitesse. Tout est allé très vite et, dès la première semaine, nous avons assuré une cérémonie hors normes. En effet, nous en avons organisé une qui regroupait plusieurs centaines de personnes dans Paris, suivie d’une inhumation très émouvante au cimetière du Père-Lachaise. Pour l’occasion, avec mon père et une de nos équipes du Loiret, nous sommes venus renforcer l’équipe de Damien et Éric… notre maître de cérémonie. En ces lieux chargés d’histoire, nous avons vécu des moments intenses, et c’est assurément un accompagnement dont nous nous souviendrons longtemps.
Depuis, l’activité ne baisse pas, d’autant que nous travaillons en parfaite coordination avec nos agences en régions et avec des confrères qui sont ravis d’avoir sur la région parisienne des interlocuteurs indépendants qui travaillent dans le même état d’esprit. Tout se passe au-delà de nos espérances et nous commençons à réfléchir à de prochains recrutements. J’en profite pour lancer un appel aux lecteurs de Résonance Funéraire : si vous souhaitez nous rejoindre dans cette belle aventure parisienne (qui ne fait que commencer…), n’hésitez pas à déposer vos candidatures sur notre site Internet.
R : Pour une entreprise familiale, se développer en régions et à Paris n’est pas trop ambitieux ?
GC : Merci d’aborder ce point qui me permet de bien définir "familial". Nous sommes dans le funéraire depuis cinq générations, nous sommes pleinement indépendants, puisque notre famille détient 100 % du capital. J’ai le grand bonheur de travailler aux côtés de ma sœur Dorothée, de ma mère Sylvie et, bien évidemment, de mon père Pascal. Difficile donc de faire plus familial.
Oui, nous avons de l’ambition, c’est indéniable, et mon père avant moi. Mais attention, si nous sommes ambitieux, nous ne sommes pas pour autant prétentieux. Nous ne prétendons pas être les meilleurs, juste différents et singuliers. Mais nous avons l’ambition de proposer sur Paris la même qualité de services que nous proposons en régions. Les familles que nous accompagnons depuis des années nous attribuent une note moyenne sur la totalité des agences de 9,3/10… et 9 sur 10 nous recommanderaient à leurs proches.
C’est ce niveau de qualité que nous avons pour ambition de proposer en région parisienne. Nous savons que ça ne sera pas simple et que nous avons beaucoup à apprendre sur ce secteur qui a ses spécificités. Nous comptons notamment sur notre réseau de partenaires parisiens pour nous faire monter en compétences.
Nous voyons le couple Paris-Province non comme une difficulté, mais comme une force. Les synergies commencent déjà à se mettre en place avec nos agences de province et avec des confrères de toutes les régions françaises. Nous sommes adhérents "Le Choix Funéraire", et cela crée des proximités et de la réciprocité. Nous nous positionnons comme un interlocuteur privilégié pour tous les opérateurs funéraires de province, et saurons travailler avec eux en bonne intelligence. C’est aussi une des raisons d’être de notre installation sur Paris centre : servir de relais entre Paris et la Province (dans les deux sens).
R : Des projets pour l’avenir ?
GC : En premier lieu, poursuivre notre quête continue d’améliorarer le service apporté aux familles. C’est la préoccupation de chaque instant de nos conseillers, des marbriers, des maîtres de cérémonie et des différents cadres du Groupe. Cela passe notamment par le digital, qui nous offre en permanence de nouvelles opportunités. Mais nous allons également continuer à aller dans le sens d’un funéraire plus "vert". Nous cherchons à accompagner et même devancer les attentes des familles en la matière. Nos fournisseurs de cercueils, d’urnes, de capitons, etc. font un travail fantastique dans cette voie. J’en profite d’ailleurs pour les remercier de leur investissement tourné vers l’avenir.
Pour l’année 2021, d’autres ouvertures d’agences sont également programmées, des partenariats avec des communes pour ramener la vie dans les cimetières également, etc. Mais j’aurai plaisir à vous expliquer tout cela dans un prochain numéro de Résonance et sur les réseaux sociaux, et sur LinkedIn en particulier.
Résonance n°172 - Juillet 2021
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