Lorsque votre débiteur ne règle pas sa créance, vous pouvez le contraindre à honorer ses engagements, quel qu’en soit le montant. Une demande en injonction de payer peut être faite au moyen d’une simple requête, lorsque : la dette a pour origine un contrat ou une obligation de caractère statutaire, dès lors que le montant demandé est déterminé, ou bien que la somme due résulte de l’acceptation ou du tirage d’une lettre de change, de la souscription d’un billet à ordre, de l’endossement ou de l’aval de l’un ou l’autre de ces titres, ou de l’acceptation de la cession de créance professionnelle par bordereau Dailly.
La demande se fait auprès :
- de la juridiction de proximité pour une demande en matière civile dont le montant est inférieur ou égal à 4 000 €, à l’exception des domaines particuliers, relevant de la compétence du tribunal d’instance ;
- du tribunal d’instance pour une demande en matière civile d’un montant supérieur à 4 000 € ou d’un montant inférieur ou égal à 4 000 € lorsqu’elle est relative à un contrat de crédit à la consommation ou lorsqu’un contrat de louage d’immeubles ou un contrat portant sur l’occupation d’un immeuble en est l’objet, la cause ou l’occasion ;
- du président du tribunal de commerce si la créance est commerciale.
La demande doit être écrite, et accompagnée des documents justificatifs (ex. : contrat), au moyen du formulaire, téléchargeable en ligne :
- Cerfa n° 12947*01 pour une demande devant la juridiction de proximité,
- Cerfa n° 12948*01 pour une demande devant le tribunal d’instance,
- Cerfa n° 12946*01 pour une demande devant le président du tribunal de commerce.
Si la demande est fondée et justifiée, le juge rendra une ordonnance portant injonction de payer pour la somme qu’il détermine. À l’initiative du demandeur, la décision doit être portée à la connaissance du débiteur par un huissier de justice, dans les 6 mois.
Passé un mois après cette signification, si le débiteur ne s’oppose pas à l’ordonnance d’injonction de payer, le demandeur peut demander au greffe de la juridiction ayant rendu la décision d’apposer la formule exécutoire sur l’ordonnance, mais il doit le faire dans le délai d’un mois. Cette formule exécutoire permet de poursuivre l’exécution forcée de la décision rendue.
Marion PERCHEY
Responsable juridique Le Vœu
Résonance n°111 - Juin 2015
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