Le salon TANEXPO 2018 a fermé ses portes après trois belles journées qui ont vu tomber tous les records précédemment établis.
Plus de 18 000 visiteurs ont arpenté les allées des trois pavillons du centre des expositions de la ville de Bologne qui, une fois de plus, s’est transformée en capitale mondiale de la profession funéraire.
Tous ont pu admirer les nouveautés proposées par les exposants parmi lesquels il faut souligner une présence étrangère inégalée dans toute autre exposition du secteur. Un quart, soit soixante-sept stands, battait pavillon de vingt-cinq pays étrangers différents, confirmant, s’il en était encore besoin, l’internationalisation du salon funéraire italien.
Ces données sont confirmées par une présence de visiteurs en provenance du monde entier représentant plus de quatre-vingts pays.
C’est dire si l’intuition du regretté Nino Leanza avait anticipé l’avenir. Il y a plus de vingt ans déjà, il avait compris que, dans un monde totalement nouveau où les échanges se développent grâce aux nouvelles technologies, d’une manière exponentielle, l’internationalisation, plus encore qu’une opportunité, est une nécessité absolue pour les entreprises soucieuses de garantir la pérennité que leurs marchés domestiques, proches de la saturation, ne peuvent désormais plus assurer.
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| Stand Rotastyle : Elisabetta et Cinza Rota. |
TANEXPO, promu aux quatre coins du monde
Cette nouvelle approche a demandé des investissements considérables, tant sur le plan humain que financier. L’équipe de TANEXPO est la seule parmi toutes les autres organisations a être présente avec son stand promotionnel au quatre coins du monde, avec un objectif bien clair : amener à Bologne le plus grand nombre possible d’exposants et de visiteurs étrangers.
Aujourd’hui, les enfants de Nino - Sara et Alberto -, qui ont poursuivi avec détermination la politique mise en place par leur père, recueillent les fruits de tant d’efforts, et peuvent se féliciter du travail bien fait.
Travail qui ne se limite pas à TANEXPO mais qui, de manière logique, se développe dans d’autres directions. C’est ainsi que l’on a vu arriver les salons TANEXPO WORLD BRÉSIL, TANEXPO WORLD RUSSIE et, le dernier-né, MIAMI FUNER qui ouvrira les portes de sa deuxième édition du 13 au 15 mars 2019 au MACC de la ville de Floride. Il s’agit d’un événement qui vise le rapprochement entre les fabricants européens et les marchés d’Amérique latine car Miami, c’est bien connu, représente un coin de cette Amérique transporté sur le sol "yankee".
C’est d’autant plus intéressant qu’au bout de quelques décennies, il est possible qu’un accord de libre échange soit signé entre l’Union européenne et les pays du Mercosur (parmi lesquels les deux plus importants : Brésil et Argentine), auquel s’ajoutera vraisemblablement, dans le court terme, celui du Pacte andin.
Beatriz Colom, directrice de Funermostra.
Une telle évolution est favorisée par la politique menée par Donald Trump qui pousse tous ces pays à chercher des partenaires en Europe où ils retrouvent souvent une partie importante de leurs origines.
La signature de cet accord devait se faire avant le 31 décembre 2018. Toutefois, du fait des réserves émises par les agriculteurs français, des tractations complémentaires se poursuivent, mais l’espoir que tout se termine pour 2018 paraît raisonnable.
Il est évident que, si ces barrières douanières (actuellement très contraignantes et parfois difficilement supportables) devaient tomber, un nouveau monde d’affaires très attractif s’ouvrirait aux entreprises qui auront su se préparer avant les autres aux changements envisagés.
MIAMI FUNER… une porte ouverte vers de nouveaux marchés
C’est dire l’importance que, dans ce contexte, MIAMI FUNER assume, destiné à devenir la porte royale d’accès sur un marché de plus de 600 millions d’habitants dont le niveau de vie est en constante augmentation, et parmi lesquels 7 à 8 % d’entre eux disposent déjà d’un pouvoir d’achat comparable à celui de la classe moyenne européenne.
Du reste, TANEXPO a accueilli non seulement des exposants d’Amérique du Sud (Heccar, le leader de la fabrication de cercueils en Argentine, la société brésilienne Di Pace à Sao Paulo, un des fournisseurs les plus importants de la municipalité pauliste qui opère actuellement en régime de monopole, mais dont la privatisation est programmée), mais aussi des délégations de visiteurs/acheteurs provenant des mêmes horizons et très sensibles aux produits proposés.
Parmi les autres exposants, l’entreprise funéraire Ossel (Brésil) qui, son fondateur en tête accompagné d’une dizaine des membres du "top management", a visité TANEXPO à la recherche de produits à introduire sur leur marché.
Aujourd’hui, Ossel organise plus de 30 000 obsèques/an, mais, compte tenu d’une croissance externe spectaculaire (il n’y a pas de semaine qui passe sans que l’entreprise achète un concurrent, même en dehors de l’État de Sao Paolo - ville de Sorocaba - d’où elle est originaire), on peut prévoir que ce chiffre sera démultiplié, surtout si cette société se taille la part du lion dans la privatisation de la municipalité.
Tout cela pour souligner l’importance du salon TANEXPO et le nombre très important d’opportunités d’affaires qu’il offre, aussi bien aux exposants qu’aux visiteurs.
Il est évident que MIAMI FUNER 2019 amplifiera cette tendance, notamment en ce qui concerne les marchés d’Amérique latine, du Mexique et de l’Argentine. Rendez-vous donc aux EEUU d’Amérique du 13 au 15 mars prochains !
Pietro Innocenti
Nota : Résonance reviendra sur cet événement dans son prochain numéro.
Résonance n°139 - Avril 2018
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