Plus connue sous le nom de Mpox, la Monkey pox, traduction de la variole du singe, fait partie des sujets qui préoccupent l’OMS. Retour sur le communiqué de presse publié ce septembre par la Haute Autorité de Santé (HAS), relatif aux recommandations vaccinales, en particulier pour les publics identifiés comme étant à risque.
Deux clades identifiés
Lorsqu’on parle de MPOX, il faut distinguer deux principaux clades (groupes) :
• le clade 1 : souche "historique" du virus, présent dans le bassin du Congo en Afrique centrale.
• le clade 2, présent en Afrique de l’Ouest. Le virus qui circule actuellement en Europe, le clade 2b, provient du clade 2 impliqué dans l’épidémie du Nigéria.
Comment se transmet la maladie ?
La transmission du virus Mpox chez l’humain se fait :
• principalement par contact avec les lésions cutanées contenant des particules virales ou les muqueuses de personnes infectées,
• soit par contact direct avec des animaux infectés,
• soit de façon indirecte via des matériaux contaminés (comme la literie ou les surfaces),
• elle pourrait peut-être se faire aussi via les gouttelettes respiratoires d’une personne infectée.
Situation en France
Même si l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclenché une urgence de santé publique de portée internationale face à la circulation active du Mpox de clade 1 en Afrique centrale, le risque global d’infection pour la population générale de l’Union européenne est à ce jour considéré comme faible.
Depuis l’épidémie de 2022, c’est le virus du clade 2 qui circule à bas bruit en Europe et en France, avec un nombre mensuel de cas rapportés variant entre 12 et 26 en France entre janvier et juin 2024. Du 1er janvier au 30 juin 2024, un total de 102 cas d’infection à virus Mpox ont été signalés à Santé publique France, et confirmés. Une augmentation du nombre de cas a été notée en avril/mai en Auvergne-Rhône-Alpes et en mai/juin en Île-de-France. À date, les cas sont majoritairement bénins et aucun décès n’a été signalé.
Quelles sont les recommandations en cas de symptômes ?
En cas d’apparition de symptômes (éruption cutanée avec des vésicules avec ou sans fièvre), il faut contacter son médecin traitant ou un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic. En attendant un avis médical, il est recommandé de s’isoler, d’éviter les contacts avec d’autres personnes, et de couvrir les lésions lors du déplacement chez le médecin.
En cas de diagnostic positif, que faire ?
Les cas diagnostiqués comme souffrant du Mpox doivent strictement suivre les recommandations de leur médecin et s’isoler chez eux pour une durée de 21 jours à partir de la date de début des signes cliniques, si leur état ne nécessite pas une hospitalisation. Cette période de 3 semaines doit être étendue si les lésions de la peau ou des muqueuses ne sont pas complètement cicatrisées à son terme.
Si l’isolement strict n’est pas possible, il est nécessaire de limiter leurs interactions sociales aux activités de plein air sans partage d’équipement et sans contact physique. Les personnes infectées doivent télétravailler durant 3 semaines à partir de la date de début des signes (ou ne pas travailler si le télétravail est impossible).
Subventionnée par Santé publique France et portée par SIS Association (Sexualités Info Service Association), la ligne téléphonique "Monkeypox info service" est accessible tous les jours de 8 h à 23 h, au numéro vert 0 801 90 80 69 (appel et service gratuits, anonyme et confidentiel).
Conséquences sur les opérations funéraires
Le Mpox est un orthopoxvirus. En conséquence, en cas de suspicion, le médecin remplissant le certificat de décès doit cocher "la mise en bière immédiate en cercueil hermétique", et interdire la pratique des soins et le don du corps.
À ce stade, il n’y a pas d’avis actualisé par la HAS ou le HCSP (Haut Conseil de la Santé Publique) sur la prise en charge des défunts atteints du Mpox.
Pour plus d’infos, consultez le communiqué de presse du 18.08.2024 : sante.gouv
Pour en savoir plus sur les recommandations vaccinales :
Moustique tigre
Le 24 septembre dernier, à l’invitation de la Ville de Paris, la Fédération Française des Pompes Funèbres (FFPF) a participé à une réunion au sujet du moustique tigre, susceptible d’infecter les ouvriers dans les cimetières.
Florence Fresse
Déléguée générale de la FFPF
Résonance n° 207 - Septembre 2024
Résonance n° 207 - Septembre 2024
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