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À l’occasion de l’édition 2023 du salon FUNÉRAIRE PARIS, l’économiste et essayiste Nicolas Bouzou avait répondu présent à l’invitation de Manuel Sauveplane, président de l’Union du Pôle funéraire public (UPFP), pour tenir une conférence, suivie d’un échange avec le public, sur le thème de l’avenir d’un funéraire non financier, préoccupation majeure du funéraire public.
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L’occasion d’évoquer et d’échanger sur l’état du marché funéraire et de ses enjeux en matière d’éthique économique, environnementale et technologique, à l’heure où d’autres acteurs du marché font de ces sujets des piliers centraux de leur développement, à l’instar de l’UDIFE, récemment transformée en coopérative, et de La Maison des Obsèques, par son caractère mutualiste, tous deux présents autour de la table. Enfin, la question de la Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE) funéraire, portée par l’AFRE (Association pour un Funéraire Responsable et Engagé) et créée à l’initiative de l’UPFP en 2021, a également occupé une large place dans les échanges, en tant que ciment des valeurs rapprochant ces trois acteurs.

"J’ai l’immense plaisir d’accueillir Nicolas Bouzou, qui nous dressera un tableau du paysage funéraire et évoquera l’avenir d’un funéraire non financier. Je pense que c’est très important pour nous et pour notre métier que les acteurs d’un funéraire animé par la mission de service public puissent faire valoir leurs différences et témoigner de leur engagement et de leur responsabilité sociétale. Il est important, pour nos métiers, pour nos salariés et pour ce secteur, que des personnalités comme Nicolas Bouzou puissent en parler, puissent nous écouter, puissent donner leur avis et puissent le médiatiser. Qu’une fois pour toutes, on arrête de "mettre la poussière sous le tapis" quand on parle du secteur du funéraire, donc rien que pour cela et pour ta présence, Nicolas, un immense merci du fond du cœur de la part de tous les personnels du funéraire", explique Manuel Sauveplane.

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Retour sur la conférence de Nicolas Bouzou

Tout d’abord, je voudrais vous dire pourquoi je suis là, parce que ceux d’entre vous qui sont charitables au point de me suivre peuvent se dire : "Mais au fond, pourquoi est-ce qu’il intervient sur un sujet sur lequel on n’a pas beaucoup l’habitude de l’entendre parler ?" Ce n’est pas parce que le sujet fait peur, ce n’est pas parce que le sujet est mal connu, ce n’est pas parce que le sujet est complexe. Il est complexe en soi, mais il est complexe aussi parce qu’on est dans un secteur très normé, très réglementé, ce qui est assez logique. Mais ce n’est pas pour ça qu’il ne faut pas regarder, y compris économiquement, la façon dont il fonctionne.

Il existe, et donc on a besoin de regarder comment fonctionne son économie. On a besoin de regarder comment est structuré le marché. On a besoin de regarder comment se forment les prix, et moi, je n’ai absolument aucun tabou avec ça et, à la limite, j’ajouterai que moins de gens le regardent, plus il est important.

Je travaille beaucoup sur le secteur de la santé. Alors, le secteur de la santé et celui du funéraire, vous pourriez vous dire, ce n’est pas du tout la même chose. Mais déjà, le secteur de la santé suscite un certain malaise. Beaucoup de gens ne veulent pas trop regarder ce secteur parce qu’au fond, mais c’est normal, il y a des entreprises qui gagnent de l’argent "entre guillemets" sur le dos de la santé ? Je crois qu’au contraire, il faut essayer d’avoir une analyse de la façon dont tout cela fonctionne parce qu’il n’y a absolument aucun sujet tabou. C’est la première raison pour laquelle j’ai répondu positivement à l’invitation de Manuel Sauveplane.

La deuxième raison ?

J’ai écrit, il y a quelques années, un livre, que j’avais appelé "Homo Sanitas" que j’avais sorti au moment où la pandémie de la Covid est devenue chronique, donc au moment où on commençait un peu à en voir le bout. C’était, au fond, une histoire très longue de l’innovation en santé. Je couvrais à peu près 400 000 ans, depuis le feu. Ce que j’avais compris en effectuant ces recherches, c’est que le deuil est ce qu’il y a de plus humain. C’est la partie la plus importante de notre vie pour le défunt, mais aussi pour les autres. Parce que, même s’il y a d’autres animaux qui, par exemple enterrent leurs morts, ils ne les enterrent pas pour la même raison que nous. Quand des fourmis enterrent leurs morts, elles le font essentiellement pour des raisons d’hygiène et de facilité.

Mais ça n’est pas un rite comme nous, donc il y a une dimension symbolique dans la mort et dans le deuil qui est quelque chose qui est propre aux humains. Comme la santé, parce que, là aussi, on peut trouver des exemples d’animaux qui en soignent d’autres, ce sont des choses qui existent. Mais les animaux se soignent, entre eux pour soulager la douleur, pour réparer, ce n’est pas le même projet que nous. Nous, quand on soigne, c’est pour faire en sorte que la personne retrouve des capacités pour qu’elle puisse être autonome, pour qu’elle continue sa vie. Donc la façon dont nous abordons la santé et la façon dont nous abordons le deuil et la mort, c’est vraiment quelque chose qui tient à notre espèce et je trouve que c’est absolument fascinant.

Et cette question du deuil, qui est si importante, si les gens comme moi qui viennent de l’extérieur, les économistes, les sociologues, les philosophes et pourquoi pas, même si je n’y crois pas trop, les spécialistes des nouvelles technologies, si on ne la regarde pas, on passe à côté de l’un des aspects les plus importants de nos vies, et surtout de ce qui fait l’essence de la vie en société. Donc tous ces sujets m’intéressent beaucoup. Alors si maintenant je rentre dans le vif du sujet, la façon dont je comprends les choses, c’est que le secteur du funéraire aujourd’hui fait face à trois grands défis économiques, trois grands défis au sens large.

Le défi du pouvoir d’achat, le défi environnemental et le défi technologique. Et je vais commencer par ça avant d’évoquer les questions de structure du marché et la place que peuvent occuper les différents acteurs : privés, mutualistes, publics. Mais j’y viendrai dans un deuxième temps, parce que je vais déjà vous vous proposer la façon dont je comprends les évolutions du secteur. Pour un économiste, la question du deuil est très intéressante parce que c’est un acte d’achat qui est très particulier. C’est très particulier parce que ça arrive à un moment que l’on n’a pas choisi où vous avez en règle générale un effet de surprise. Et puis où évidemment l’état psychologique du payeur n’est pas standard, il est empreint d’une émotion qui brouille ou qui peut brouiller les raisonnements.

Et donc c’est quelque chose qui, pour une personne comme moi qui est soucieuse de l’intérêt général, demande des normes éthiques et des normes en matière de régulation qui sont plus élevées que dans d’autres secteurs. Parce que si, dans ce secteur, je n’ai absolument aucune norme éthique, je suis, par exemple, chatGPT qui maximise ses profits, je me dis : "Ce truc-là, c’est absolument formidable, j’ai la démographie avec moi, les gens meurent, je connais à peu près le chiffre, en France, c’est environ 600 000 à 700 000 décès par an, et je sais que le marché augmente et j’arrive à peu près à le quantifier. Les gens ne connaissent pas bien les caractéristiques du marché parce que nous ne sommes pas dans le domaine des achats répétés".

C’est donc un secteur où si on se dit, zéro éthique, zéro régulation, évidemment, on maximise les taux de profit relativement facilement parce que l’on peut mettre des prix très élevés. Et évidemment, chacun comprend que ça ne peut pas fonctionner comme ça et donc, pour un économiste libéral comme moi, c’est un défi intellectuel que je trouve tout à fait passionnant. Alors une fois que l’on a dit ça, je reviens dans le monde réel, puisque là j’effectuais un exercice intellectuel qui n’est pas celui du monde réel.

Je ne veux pas non plus laisser croire, parce que ça ne m’agace pas, quand je passe dans la presse des articles du genre "le secteur du funéraire promis à un bel avenir" parce qu’évidemment, la population vieillit, donc tout est facile. Cela sous-entendrait qu’au fond il n’y a pas d’acte d’entrepreneuriat ni d’acte de management nécessaire dans ce secteur parce que tout va bien tout seul. Eh bien non, parce que justement, il y a les défis dont je parlais, et en particulier le défi économique, que vous connaissez par cœur. Quel est-il aujourd’hui ? C’est très simple, et je vais revenir sur des terrains qui me sont très familiers. Depuis la fin de la Covid, les prix ont augmenté de 15 à 20 % et les salaires ont augmenté de 10 %. Donc les gens qui viennent vous voir ont moins de pouvoir d’achat qu’avant.

Et comme il n’y a pas que les riches qui décèdent, ça concerne tout le monde. Vous avez des gens qui se retrouvent sans moyens en réalité, y compris des gens qui travaillent beaucoup, car le nombre d’heures travaillées est élevé en France, mais ils ont perdu du pouvoir d’achat, donc ils rencontrent des difficultés. Lorsqu’ils ont le malheur d’avoir quelqu’un qui décède dans leur entourage et qu’ils arrivent chez vous, il est clair que le mélange de l’émotion liée au deuil et la problématique économique demandent une réponse en termes d’empathie, mais aussi en termes économiques, et forcément une réponse adaptée.

On ne peut pas traiter les gens qui viennent vous voir aujourd’hui comme c’était le cas il y quatre ans, parce qu’entre-temps, certains ont perdu 5 à 10 % de pouvoir d’achat. Alors heureusement, c’est en train progressivement de rentrer dans l’ordre, parce que la courbe de progression des salaires est en train de redevenir supérieure à celle des prix, mais il faudra encore 2 à 3 ans avant de récupérer les pertes de pouvoir d’achat. Il y a donc un vrai sujet économique.
L’acte d’achat d’un service funéraire est quelque chose qui est contraint parce qu’on ne le choisit pas, en revanche, les évolutions économiques et les évolutions de pouvoir d’achat sont aussi contraintes. Donc il y a une équation, qui est une équation particulièrement complexe, et qui nécessite, là encore, des raisonnements économiques mélangés à des raisonnements éthiques qui sont très spécifiques à ce secteur.
Le deuxième défi, mais là, je parle à des spécialistes, donc je le donne juste pour mémoire, c’est le défi environnemental. On est en train de décarboner toute l’économie, y compris le deuil, y compris la mort. Et j’ai cru comprendre en lisant la documentation sur ce sujet qu’il y avait aussi un effort de décarbonation à entreprendre pour ce secteur et je trouve que c’est un sujet absolument fascinant. Les Américains sont un petit peu en pointe dans ce domaine parce que la régulation n’est pas la même, donc ils peuvent innover plus facilement.

Et peut-être que la France est un peu conservatrice à ce sujet, et je trouve que ça fait aussi partie des sujets que l’on doit mettre sur la table et qui, là encore, nécessitent d’avoir une vision du secteur. Le titre de la conférence, c’est au fond : Est-ce qu’une vision financière peut suffire ? Mais non, dans un secteur comme celui-ci, évidemment non. Il faut avoir une vision sociétale environnementale beaucoup plus globale que la vision purement économique.

Et puis le troisième défi, c’est le défi technologique. Je suis une personne hyper technophile. Je suis passionné d’intelligence artificielle, j’en utilise beaucoup et j’adore ça. Mais mon analyse de votre secteur, c’est que la technologie n’aura quasiment aucun impact en termes de produits. On voit passer plein d’articles, sur le QR code sur les tombes, sur le chatBot pour dialoguer avec les défunts ou, pourquoi pas, je l’ai vu au Consumer Electronics show à Las Vegas, l’hologramme du défunt, comme ça, c’est mieux, il est encore là.

Je dois dire que je trouve ça assez stimulant à titre de gadget, mais je n’y crois pas un seul instant, notamment parce que j’ai écrit "Homo Sanitas‘ et j’ai bien compris que le deuil, on l’a tous vécu, est un moment de recueillement et ça n’est pas un moment de gadgétisation. En revanche, on en parlait tout à l’heure, je crois beaucoup à l’utilisation de l’intelligence artificielle à l’intérieur de vos structures. Qu’elles soient mutualistes, publiques, privées, peu importe, mais en termes, par exemple, de planification, en termes de logistique, de gestion des stocks, là je pense qu’il y a des choses tout à fait intéressantes qui sont en train de se profiler.

Devant des défis tels que celui-ci, on a besoin d’avoir un grand secteur avec beaucoup d’acteurs et avec de la concurrence. C’est un sujet qui m’a interpellé, notamment parce que, là encore, je suis un libéral et donc je suis attaché à la concurrence et c’est ce qu’expliquait le rapport de la Cour des comptes de 2019. Mais je pense que le diagnostic n’a pas énormément changé. C’est l’ouverture à la concurrence qui était nécessaire et tous les secteurs s’ouvrent à la concurrence.

Mais elle s’est faite avec un gain pour le consommateur qui est peut-être moins important que ce sur quoi on avait misé à l’époque, parce qu’il y a des spécificités, comme je le disais, notamment en matière de fixation des prix, qui font que, s’il n’y a pas de transparence sur les prix, s’il n’y a pas de devis qui sont facilement compréhensibles pour les clients, le bien-être pour le consommateur et l’équilibre général y perdent. Je pense donc que c’est un sujet auquel, collectivement, il faut qu’on fasse attention. Il faut protéger la diversité.

Il y a un secteur privé, c’est très important, il y a des start-ups, c’est très important. Il y a un secteur mutualiste, c’est très important. Il y a un secteur public, c’est très important. Je suis absolument convaincu que, quand on touche à un sujet d’intérêt général comme celui-ci, on doit s’organiser, et c’est ce que je porterais auprès des décideurs publics. La régulation doit s’organiser pour qu’il y ait une place pour tout le monde. On ne peut pas perdre de la biodiversité dans un secteur comme celui-ci.

Après, c’est votre job, ce n’est pas le mien. Je ne suis pas à l’intérieur du secteur, je suis à l’extérieur, chacun fait ses affaires comme il l’arrange avec ses avantages compétitifs. On est sur un marché, et moi je regarde ça de l’extérieur. Mais j’étais quand même assez sensible à l’argument de la Cour des comptes qui consistait à dire qu’il ne fallait pas faire l’ouverture à la concurrence si ça aboutissait à ce qui est finalement : pas énormément de concurrence. Donc là je pense qu’on a un sujet, qui n’est pas propre à ce secteur et que l’on retrouve dans beaucoup de secteurs en réalité, mais qui est vraiment un sujet, un sujet d’intérêt général.

Et d’ailleurs, si l’on met les "pieds dans le plat", quand on me demande, et on a le même sujet dans la santé : Est-ce que dans un secteur comme le secteur du funéraire c’est la loi du profit qui doit prédominer ? Je vais vous répondre très clairement, mais ce que je répondrais pour la plupart des autres secteurs, y compris même en élargissant encore plus que la santé, le profit pour n’importe quelle structure, c’est nécessaire. Il faut bien gagner de l’argent.

Sinon, comment répondre aux défis dont j’ai parlé ? Comment va-t-on investir, par exemple, pour acheter des véhicules électriques qui coûtent plus cher que les véhicules à moteur thermique. Il faut bien de l’argent. Mais quand on est dans un secteur comme celui-ci, le profit est un moyen, ce n’est pas une fin. Sinon, il faut changer de métier. Mais c’est très important. Je ne suis donc pas du tout en train de tomber dans la bien-pensance, je ne suis pas du tout en train de faire le discours démagogique qui explique que, si l’on gagne 3 €, c’est un scandale absolu et que surtout il faut les taxer pour les redistribuer.

Je n’ai jamais dit ça et je ne le dirai pas par démagogie devant vous. En revanche, quand on s’engage dans un secteur comme celui-ci, considérer que le profit c’est le moyen, pour servir une fin, qui est une fin d’intérêt général, je pense que tout le monde doit avoir ça en tête. J’évoquais la question de la diversité. Je suis un libéral. Et il y a un secteur public. Alors comment je me débrouille avec ça ? Je ne suis pas un idéologue. Ce que j’aime avant tout, c’est la diversité. Je pense que c’est très bien qu’il y ait des villes qui continuent d’avoir leur structure, ou pas, c’est leur problème.

Mais j’étais au Salon des Maires et des Collectivités Locales (SMCL). Là encore, ceux qui sont charitables au point de me suivre savent que j’ai beaucoup d’amitié pour l’ancien président de l’AMF, triomphalement réélu et donc nouveau président de l’AMF. Je parle souvent de ces sujets avec les maires, parce que je me demande : Si j’étais maire moi-même, qu’est-ce que je ferais ?

J’habite une grande ville de banlieue parisienne et j’ai poussé mon maire à acheter le cinéma, par exemple. Il m’a dit : "C’est quand même bizarre, tu es libéral et tu m’as poussé à acheter le cinéma. Qu’est-ce qui t’a pris ?" Eh bien, je lui ai dit franchement : "Le cinéma, c’est très important. Les gilets jaunes sont passés par là depuis quatre ans, et moi, je ne veux pas d’un cinéma qui ferme, parce que les gens y sont très attachés. Et en plus, ton cinéma, franchement, on le rénove, ça ne nous coûtera pas très cher, on organise un marketing assez sympa, ce ne sera pas très cher, on va le remplir et tu vas gagner plein d’argent. Et comme je suis contribuable, je suis content, si la municipalité peut avoir des business qui marchent."

C’est un peu le même type de raisonnement que je ferais avec la question des obsèques et avec la question du funéraire. On est sur un marché sur lequel la rentabilité globale est plutôt bonne. C’est pour ça d’ailleurs qu’il y a des fonds qui y vont. Si j’étais maire et que j’avais une Société d’Économie Mixte (SEM), par exemple, structure quand même un peu légère, avec laquelle on peut faire des choses (pas une structure complètement rigide), et qui me verse des dividendes, alors je reviens à ce que je disais tout à l’heure, je ne dirais pas qu’elle est là pour me verser des dividendes, mais en revanche, si ça marche bien, que les gens sont contents et qu’elle peut me verser des dividendes, je prends. Puisque ce système finance une petite partie de ma politique.

Ce que je veux dire par là, c’est qu’il faut regarder l’économie de ce secteur, ce que personne ne fait parce que les gens ont peur, parce qu’il y a un malaise. Mais moi aussi j’ai peur, je n’ai pas envie de mourir. Ce n’est pas du tout une idée qui me plaît à brève échéance, mais cette peur est contrebalancée par le fait que, pour nos concitoyens, c’est extrêmement important d’avoir un secteur du funéraire qui rend un très bon niveau de service, avec des gens formés. Il faut viser le zéro défaut dans ce genre de secteur, on n’a pas le droit de se rater. C’est plus dur qu’un mariage.

Donc des problématiques de recrutement, de formation qui sont très particulières et la question des prix. Bien sûr que la qualité a un prix, mais en même temps, comme je le disais tout à l’heure, on est sur un sujet d’intérêt général et les gens rencontrent des difficultés de pouvoir d’achat en ce moment. Et à la question de la conférence qui a été posée par Manuel Sauveplane, qui était : "Y a-t-il un avenir pour un funéraire non financier ?", je vais faire une réponse extrêmement bien-pensante, mais que l’on peut approfondir : Je pense qu’il faut un avenir pour tout le monde parce que la biodiversité, c’est ce qui va aider le secteur et surtout dans ce type de secteur, car c’est ce dont nos concitoyens ont besoin.
"Un grand merci encore, Nicolas, pour ton intervention hyper claire, et encore une fois, je crois que ce sont des personnalités comme toi, qui disent les choses telles qu’elles le pensent et telles que tu les as dites, qui nous rassurent. Je pense qu’on peut repartir chacun avec dans nos structures plein d’espoir. L’espoir que ce métier soit plus observé, mieux observé, parce que c’est un métier d’excellence, comme tu le dis. On n’a pas le droit à se tromper et il y a peu de métiers où on a si peu le droit à l’erreur.

Alors rien que pour ça, on devrait faire plus attention à nous et j’apprécie aussi que tu salues le SMCL qui est en marge de du salon du funéraire parce que, les élus, c’est quand même aussi leur affaire, le funéraire. C’est eux qui décident de beaucoup de choses", conclut Manuel Sauveplane.
 
Propos retranscrits par
Me Xavier Anonin

Résonance n° 198 - Décembre 2023

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