L’été tire à sa fin et nous repenserons tous bientôt avec nostalgie à ces belles journées ensoleillées et chaudes… Très chaudes, même. Les températures ont fréquemment atteint les 40° au mois de juillet.
Dès lors, la tentation était grande d’allumer la climatisation dans les salons, et ce, à la fois pour le confort des familles, et aussi bien sûr pour éviter tout "problème" susceptible d’écourter la présentation des défunts. Même si plusieurs études scientifiques, menées dans le cadre de la pandémie de Covid-19, ont indiqué qu’il "fallait absolument éviter de brasser de l’air recyclé dans un lieu fermé, au risque de favoriser la diffusion du virus", aucun texte de loi n’est venu interdire son utilisation dans les parties publiques des chambres funéraires.
Ces mêmes études recommandent de "privilégier les systèmes de ventilation naturelle", ce qui est naturellement impossible dans ce cas. La seule possibilité est donc de faire un choix difficile, voire risqué, entre deux mauvaises solutions. Si l’on décide de ne pas opter pour l’air conditionné, il va sans dire que les soins de conservation doivent être chaudement recommandés aux familles, même s’il n’est bien sûr pas question de leur forcer la main, et dans l’hypothèse où l’on souhaite y avoir recours, il est essentiel d’en faire un usage raisonnable.
Mauvais entretien…
risque de bactéries dangereuses…
Si la climatisation présente des avantages non négligeables en matière de confort, elle permet également d’éliminer l’humidité, et donc, dans une certaine mesure, d’assainir l’atmosphère, encore faut-il qu’elle soit parfaitement entretenue, sans quoi des bactéries très dangereuses pourraient y circuler, et par là même présenter un risque pour la santé des visiteurs. La légionelle, responsable de la légionellose, maladie potentiellement mortelle, est la plus courante d’entre elles.
Cependant, la principale faille de ce système réside dans la mauvaise utilisation que l’on peut en faire, par manque d’information, voire simplement de "jugeote". En effet, avant d’en régler la température, qui, selon les recommandations à la fois des fabricants et du corps médical, ne doit pas être inférieure à 21° dans tous les cas, il faut impérativement s’enquérir de celle qui règne à l’extérieur. La différence entre l’extérieur et l’intérieur ne doit jamais excéder 5°, l’idéal étant 3° (s’il fait 40° dehors, il faut régler à 35).
L’importance d’un bon réglage
La climatisation utilisée en dépit du bon sens, si on la règle, exemple extrême, sur 16° alors qu’il fait 40° aux abords de la chambre funéraire, peut provoquer un choc thermique allant du simple malaise jusqu’à l’arrêt respiratoire. Cela est naturellement d’autant plus dangereux s’il s’agit de personnes âgées ou en mauvaise santé. Cela pourrait également déclencher une crise chez une personne atteinte de la maladie de Raynaud. Même avec un écart moindre, il est toujours possible de s’enrhumer. Cela nous arrive à tous dès que nous rallumons la clim de nos voitures aux premières chaleurs, mais comment s’en passer ?
Interrogé par la radio RTL en juin dernier, le docteur Mathieu Calafiore, médecin généraliste et maître de conférence de médecine générale à l’université de Lille, explique : "Il faut environ une semaine au corps humain pour s’habituer à des températures plus élevées." Il est par conséquent envisageable de ne pas en faire usage… Cela serait même préférable lorsqu’on réfléchit au fait que les systèmes de climatisation représentent, d’après l’Agence internationale de l’énergie, près de 10 % de la consommation électrique mondiale.
Ces mêmes études recommandent de "privilégier les systèmes de ventilation naturelle", ce qui est naturellement impossible dans ce cas. La seule possibilité est donc de faire un choix difficile, voire risqué, entre deux mauvaises solutions. Si l’on décide de ne pas opter pour l’air conditionné, il va sans dire que les soins de conservation doivent être chaudement recommandés aux familles, même s’il n’est bien sûr pas question de leur forcer la main, et dans l’hypothèse où l’on souhaite y avoir recours, il est essentiel d’en faire un usage raisonnable.
Mauvais entretien…
risque de bactéries dangereuses…
Si la climatisation présente des avantages non négligeables en matière de confort, elle permet également d’éliminer l’humidité, et donc, dans une certaine mesure, d’assainir l’atmosphère, encore faut-il qu’elle soit parfaitement entretenue, sans quoi des bactéries très dangereuses pourraient y circuler, et par là même présenter un risque pour la santé des visiteurs. La légionelle, responsable de la légionellose, maladie potentiellement mortelle, est la plus courante d’entre elles.
Cependant, la principale faille de ce système réside dans la mauvaise utilisation que l’on peut en faire, par manque d’information, voire simplement de "jugeote". En effet, avant d’en régler la température, qui, selon les recommandations à la fois des fabricants et du corps médical, ne doit pas être inférieure à 21° dans tous les cas, il faut impérativement s’enquérir de celle qui règne à l’extérieur. La différence entre l’extérieur et l’intérieur ne doit jamais excéder 5°, l’idéal étant 3° (s’il fait 40° dehors, il faut régler à 35).
L’importance d’un bon réglage
La climatisation utilisée en dépit du bon sens, si on la règle, exemple extrême, sur 16° alors qu’il fait 40° aux abords de la chambre funéraire, peut provoquer un choc thermique allant du simple malaise jusqu’à l’arrêt respiratoire. Cela est naturellement d’autant plus dangereux s’il s’agit de personnes âgées ou en mauvaise santé. Cela pourrait également déclencher une crise chez une personne atteinte de la maladie de Raynaud. Même avec un écart moindre, il est toujours possible de s’enrhumer. Cela nous arrive à tous dès que nous rallumons la clim de nos voitures aux premières chaleurs, mais comment s’en passer ?
Interrogé par la radio RTL en juin dernier, le docteur Mathieu Calafiore, médecin généraliste et maître de conférence de médecine générale à l’université de Lille, explique : "Il faut environ une semaine au corps humain pour s’habituer à des températures plus élevées." Il est par conséquent envisageable de ne pas en faire usage… Cela serait même préférable lorsqu’on réfléchit au fait que les systèmes de climatisation représentent, d’après l’Agence internationale de l’énergie, près de 10 % de la consommation électrique mondiale.
Claire Sarazin
Thanatopracteur
Formatrice en thanatopraxie
Résonance n° 163 - Septembre 2020
Thanatopracteur
Formatrice en thanatopraxie
Résonance n° 163 - Septembre 2020
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