En préambule de son édition 2021, le salon funéraire espagnol "FUNERMOSTRA" nous propose une série d’entretiens, post-crise sanitaire, avec les principales associations mondiales du secteur funéraire.
Les organisateurs de FUNERMOSTRA, salon international de produits et services funéraires, qui se tiendra les 22, 23 et 24 mai 2021 à Valencia (Espagne), ont voulu savoir comment le secteur funéraire a fait face à la crise sanitaire mondiale que nous venons de connaître, tant au niveau national qu’international… Quelles en ont été les prises de conscience, les conséquences ; et quels changements sont à prévoir à plus ou moins courts termes.
Afin d’avoir divers retours d’expérience des professionnels funéraires, Maria Comes, responsable presse du salon FUNERMOSTRA a mené une série d’interviews avec les grands acteurs du secteur à travers le monde.
Cette série d’entretiens commence logiquement par l’interview d’Alfredo Gosálvez, secrétaire général de la PANASEF (Association Nationale des Services Funéraire Espagnols), qui explique à quel point les services funéraires espagnoles ont été exceptionnels et quels changements allaient intervenir à la suite de cette crise Covid-19.
Afin d’avoir divers retours d’expérience des professionnels funéraires, Maria Comes, responsable presse du salon FUNERMOSTRA a mené une série d’interviews avec les grands acteurs du secteur à travers le monde.
Cette série d’entretiens commence logiquement par l’interview d’Alfredo Gosálvez, secrétaire général de la PANASEF (Association Nationale des Services Funéraire Espagnols), qui explique à quel point les services funéraires espagnoles ont été exceptionnels et quels changements allaient intervenir à la suite de cette crise Covid-19.
Entretien avec Alfredo Gosálvez, secrétaire général du PANASEF
FUNERMOSTRA : Comment résumeriez-vous en quelques mots la réponse du secteur funéraire espagnol à la crise sanitaire du Covid-19 ?
Alfredo Gosálvez : Je choisirais deux mots pour définir la réponse du secteur : exceptionnelle et courageuse.
Exceptionnelle tout d’abord car cette situation sans précédent s’est avérée tragique de par l’augmentation aussi soudaine qu’inattendue du nombre de décès et la réponse des services funéraires espagnols s’est avérée tout simplement "exceptionnelle". Dernier maillon de la chaîne après les soignants, nous avons eu la difficile tâche de gérer cette crise et cela a été fait de manière très efficace compte tenu des circonstances que nous connaissons tous.
"Courageuse" ensuite car certains médias ainsi que le secteur de la santé ont assimilé la situation à une "guerre". De fait, cela nous amène à considérer la réponse de tous les professionnels et entreprises du secteur funéraire comme un acte responsable et courageux. Ils ont tous été en première ligne contre le virus, remplissant un service essentiel, incontournable et souvent invisible, et il me semble on ne peut plus juste de valoriser leur travail.
F : Pensez-vous que les médias ont restitué fidèlement les actions et l’engagement des professionnels funéraires et pensez-vous que la société a rendu hommage au travail de ces derniers ?
AG : Les médias, en général, ont été très respectueux du travail effectué par les professionnels funéraires durant cette période. Bien sûr, il y en aura toujours qui seront dans le conflit ou la recherche d’anecdotes plus ou moins douteuses mais, globalement, ils ont adopté une attitude respectueuse et compréhensive envers notre travail.
N’oublions pas qu’en Espagne, le secteur funéraire fait partie intégrante de la chaîne de santé. Ainsi, les applaudissements des balcons destinés aux soignants, s’adressaient également aux services funéraires… bien qu’il soit vrai que, souvent, la population n’en avait pas réellement conscience.
F : Quelles conclusions tireriez-vous de la situation vécue lors de cette crise dans le secteur ?
AG : En premier lieu, l’importance du deuil… C’est, peut-être, la leçon la plus dure et la plus douloureuse. Les règles de distanciation sociale ont entraîné la fermeture au public des installations funéraires où se déroulent normalement les cérémonies à la mémoire de nos proches. Cette crise nous a privés des lieux et des moments où nous honorons, tous ensemble, le souvenir du défunt. La caractéristique la plus éprouvante de cette maladie est que, en plus d’emporter nombre de proches, elle implique une rupture et une séparation brutales, même pour ceux n’étant pas décédés du Covid-19. Le virus s’est imposé comme un rappel de l’importance de nos rites et du rôle de notre secteur d’activité dans leur mise en œuvre.
Ensuite, je soulignerais l’importance de la coordination avec les administrations publiques. Durant le pic de la pandémie, nous avons dû travailler côte à côte avec des acteurs municipaux et nationaux, externes et autonomes, à l’image de l’UME (Unité Militaire d’Urgence) et, aujourd’hui, je suis de ceux qui pensent que ces processus de communication et de coordination doivent être revus et améliorés. Parfois, nous ne nous sommes pas toujours suffisamment écoutés ou sollicités alors que nous avons une véritable expérience en matière de gestion de crise.
Enfin, la communication… à l’évidence, cette pandémie a mis en exergue notre rôle essentiel pour la société. Cela étant, notre activité est toute aussi importante, voire vitale, dans un contexte "normal". Souvent, le secteur funéraire passe pour être plutôt discret et silencieux, mais nous sommes bien plus que de simples lieux ou services funéraires ou de crémation… Nous sommes le domaine qui gère la dernière étape de la vie d’une personne, la cérémonie d’adieu aux proches, à la famille et aux amis. Accompagner les familles dans leur processus de deuil et les aider dans leurs démarches sont les raisons d’être de nos entreprises de services funéraires et des travailleurs qui les animent.
F : D’après vous, qu’est-ce qui va changer dans le secteur après cette pandémie ?
AG : Il y aura, à court et moyen terme, un besoin d’adaptation avec de nouvelles mesures, de nouveaux protocoles de sécurité, d’hygiène ainsi que des règles préventives plus rigoureuses, etc. L’essentiel est d’assurer le retour des familles dans nos établissements (salons funéraires, crématoriums, etc.) afin de leur garantir un droit au deuil. Il est important de faire savoir aux familles que tous les professionnels funéraires prennent les mesures nécessaires pour qu’elles soient aptes à rendre hommage à leurs proches en toute sécurité. En fait, nous venons d’approuver une nouvelle spécification "UNE" disponible pour l’ensemble de la profession et dont le but final est de garantir la sécurité des familles dans nos établissements, et de générer un vrai climat de confiance. Cette mesure s’inscrit dans le long terme et devrait perdurer même lorsque que le virus fera l’objet d’un vaccin et sera considéré comme maîtrisé.
Nous devrons également travailler davantage sur notre communication à destination du grand public. Expliquer notre rôle, le fait que nous sommes là pour accompagner les familles et honorer leurs défunts avec elles. Que nous serons également là dans les situations difficiles, comme nous l’avons été lors de cette crise sanitaire. Pour finir, nous espérons que la coordination avec les administrations publiques ira en s’améliorant… il en va de notre capacité à réagir efficacement à de telles situations si elles devaient se reproduire à nouveau.
FUNERMOSTRA : Comment résumeriez-vous en quelques mots la réponse du secteur funéraire espagnol à la crise sanitaire du Covid-19 ?
Alfredo Gosálvez : Je choisirais deux mots pour définir la réponse du secteur : exceptionnelle et courageuse.
Exceptionnelle tout d’abord car cette situation sans précédent s’est avérée tragique de par l’augmentation aussi soudaine qu’inattendue du nombre de décès et la réponse des services funéraires espagnols s’est avérée tout simplement "exceptionnelle". Dernier maillon de la chaîne après les soignants, nous avons eu la difficile tâche de gérer cette crise et cela a été fait de manière très efficace compte tenu des circonstances que nous connaissons tous.
"Courageuse" ensuite car certains médias ainsi que le secteur de la santé ont assimilé la situation à une "guerre". De fait, cela nous amène à considérer la réponse de tous les professionnels et entreprises du secteur funéraire comme un acte responsable et courageux. Ils ont tous été en première ligne contre le virus, remplissant un service essentiel, incontournable et souvent invisible, et il me semble on ne peut plus juste de valoriser leur travail.
F : Pensez-vous que les médias ont restitué fidèlement les actions et l’engagement des professionnels funéraires et pensez-vous que la société a rendu hommage au travail de ces derniers ?
AG : Les médias, en général, ont été très respectueux du travail effectué par les professionnels funéraires durant cette période. Bien sûr, il y en aura toujours qui seront dans le conflit ou la recherche d’anecdotes plus ou moins douteuses mais, globalement, ils ont adopté une attitude respectueuse et compréhensive envers notre travail.
N’oublions pas qu’en Espagne, le secteur funéraire fait partie intégrante de la chaîne de santé. Ainsi, les applaudissements des balcons destinés aux soignants, s’adressaient également aux services funéraires… bien qu’il soit vrai que, souvent, la population n’en avait pas réellement conscience.
F : Quelles conclusions tireriez-vous de la situation vécue lors de cette crise dans le secteur ?
AG : En premier lieu, l’importance du deuil… C’est, peut-être, la leçon la plus dure et la plus douloureuse. Les règles de distanciation sociale ont entraîné la fermeture au public des installations funéraires où se déroulent normalement les cérémonies à la mémoire de nos proches. Cette crise nous a privés des lieux et des moments où nous honorons, tous ensemble, le souvenir du défunt. La caractéristique la plus éprouvante de cette maladie est que, en plus d’emporter nombre de proches, elle implique une rupture et une séparation brutales, même pour ceux n’étant pas décédés du Covid-19. Le virus s’est imposé comme un rappel de l’importance de nos rites et du rôle de notre secteur d’activité dans leur mise en œuvre.
Ensuite, je soulignerais l’importance de la coordination avec les administrations publiques. Durant le pic de la pandémie, nous avons dû travailler côte à côte avec des acteurs municipaux et nationaux, externes et autonomes, à l’image de l’UME (Unité Militaire d’Urgence) et, aujourd’hui, je suis de ceux qui pensent que ces processus de communication et de coordination doivent être revus et améliorés. Parfois, nous ne nous sommes pas toujours suffisamment écoutés ou sollicités alors que nous avons une véritable expérience en matière de gestion de crise.
Enfin, la communication… à l’évidence, cette pandémie a mis en exergue notre rôle essentiel pour la société. Cela étant, notre activité est toute aussi importante, voire vitale, dans un contexte "normal". Souvent, le secteur funéraire passe pour être plutôt discret et silencieux, mais nous sommes bien plus que de simples lieux ou services funéraires ou de crémation… Nous sommes le domaine qui gère la dernière étape de la vie d’une personne, la cérémonie d’adieu aux proches, à la famille et aux amis. Accompagner les familles dans leur processus de deuil et les aider dans leurs démarches sont les raisons d’être de nos entreprises de services funéraires et des travailleurs qui les animent.
F : D’après vous, qu’est-ce qui va changer dans le secteur après cette pandémie ?
AG : Il y aura, à court et moyen terme, un besoin d’adaptation avec de nouvelles mesures, de nouveaux protocoles de sécurité, d’hygiène ainsi que des règles préventives plus rigoureuses, etc. L’essentiel est d’assurer le retour des familles dans nos établissements (salons funéraires, crématoriums, etc.) afin de leur garantir un droit au deuil. Il est important de faire savoir aux familles que tous les professionnels funéraires prennent les mesures nécessaires pour qu’elles soient aptes à rendre hommage à leurs proches en toute sécurité. En fait, nous venons d’approuver une nouvelle spécification "UNE" disponible pour l’ensemble de la profession et dont le but final est de garantir la sécurité des familles dans nos établissements, et de générer un vrai climat de confiance. Cette mesure s’inscrit dans le long terme et devrait perdurer même lorsque que le virus fera l’objet d’un vaccin et sera considéré comme maîtrisé.
Nous devrons également travailler davantage sur notre communication à destination du grand public. Expliquer notre rôle, le fait que nous sommes là pour accompagner les familles et honorer leurs défunts avec elles. Que nous serons également là dans les situations difficiles, comme nous l’avons été lors de cette crise sanitaire. Pour finir, nous espérons que la coordination avec les administrations publiques ira en s’améliorant… il en va de notre capacité à réagir efficacement à de telles situations si elles devaient se reproduire à nouveau.
Entretien avec Gunnar Hammersmark, directeur exécutif de la Fédération Norvégienne de Services Funéraires
FUNERMOSTRA : Comment résumeriez-vous en quelques mots la réponse du secteur funéraire norvégien à la crise sanitaire ?
Gunnar Hammersmark : En Norvège, l’impact du Covid-19 a été très faible. Au total, nous avons enregistré 242 décès. Cela étant, nous avons été soumis aux mêmes régles que les autres pays de l’Union Européenne (UE), notamment pour ce qui était de la fermeture d’écoles ou encore de l’organisation des cérémonies funéraires. Dans ce contexte, il est difficile de réellement parler de "réponse à une crise".
F : Pensez-vous que les médias ont restitué fidèlement les actions et l’engagement des professionnels funéraires, et pensez-vous que la société a rendu hommage au travail de ces derniers ?
GH : Pour les mêmes raisons évoquées précédemment, les médias ne se sont pas concentrés sur le travail des services funéraires norvégiens durant l’épidémie.
F : Quelles conclusions tireriez-vous de la situation vécue lors de la crise de Covid-19 dans le secteur ?
GH : À l’évidence, le manque d’Équipements de Protection Individuelle (EPI) était un problème. Les fournisseurs pour ce type d’équipement sont principalement chinois et, chose somme toute normale, les professionnels de la santé étaient prioritaires. Aussi, pendant la crise, nous avons trouvé de nouveaux fournisseurs d’EPI norvégiens, indépendants des fournisseurs étrangers. De plus, en raison de la réglementation stricte concernant les rassemblements de personnes, notamment lors des cérémonies funéraires, le secteur a commencé à offrir la retransmission en direct, via Internet, du service funéraire aux familles.
Enfin, le milieu funéraire a réellement besoin de s’organiser pour gérer une grande quantité de décès, avoir des lieux de stockage et des moyens de transport adaptés.
Au sein de la Fédération Norvégienne de Services Funéraires, nous nous préparons à cela car une seconde vague de Covid-19 pourrait arriver dans notre pays.
F : Qu’est-ce qui va changer dans le secteur après cette pandémie ?
GH : Notre organisation funéraire a établi des lignes directrices pour nos membres sur la façon d’agir dans une situation type crise Covid-19. Nous sommes bien conscients qu’une nouvelle vague, plus sérieuse, pourrait survenir en Norvège et nous serons alors préparés.
Nous pensons que le changement apporté par la retransmission numérique se poursuivra. Ce type de diffusion en direct du service funéraire n’est pas là pour remplacer la cérémonie physique mais pour la compléter. Pendant cette période, nous avons également organisé des visioconférences avec les familles pour organiser les funérailles. Et, là encore, ce type de procédure devrait perdurer.
FUNERMOSTRA : Comment résumeriez-vous en quelques mots la réponse du secteur funéraire norvégien à la crise sanitaire ?
Gunnar Hammersmark : En Norvège, l’impact du Covid-19 a été très faible. Au total, nous avons enregistré 242 décès. Cela étant, nous avons été soumis aux mêmes régles que les autres pays de l’Union Européenne (UE), notamment pour ce qui était de la fermeture d’écoles ou encore de l’organisation des cérémonies funéraires. Dans ce contexte, il est difficile de réellement parler de "réponse à une crise".
F : Pensez-vous que les médias ont restitué fidèlement les actions et l’engagement des professionnels funéraires, et pensez-vous que la société a rendu hommage au travail de ces derniers ?
GH : Pour les mêmes raisons évoquées précédemment, les médias ne se sont pas concentrés sur le travail des services funéraires norvégiens durant l’épidémie.
F : Quelles conclusions tireriez-vous de la situation vécue lors de la crise de Covid-19 dans le secteur ?
GH : À l’évidence, le manque d’Équipements de Protection Individuelle (EPI) était un problème. Les fournisseurs pour ce type d’équipement sont principalement chinois et, chose somme toute normale, les professionnels de la santé étaient prioritaires. Aussi, pendant la crise, nous avons trouvé de nouveaux fournisseurs d’EPI norvégiens, indépendants des fournisseurs étrangers. De plus, en raison de la réglementation stricte concernant les rassemblements de personnes, notamment lors des cérémonies funéraires, le secteur a commencé à offrir la retransmission en direct, via Internet, du service funéraire aux familles.
Enfin, le milieu funéraire a réellement besoin de s’organiser pour gérer une grande quantité de décès, avoir des lieux de stockage et des moyens de transport adaptés.
Au sein de la Fédération Norvégienne de Services Funéraires, nous nous préparons à cela car une seconde vague de Covid-19 pourrait arriver dans notre pays.
F : Qu’est-ce qui va changer dans le secteur après cette pandémie ?
GH : Notre organisation funéraire a établi des lignes directrices pour nos membres sur la façon d’agir dans une situation type crise Covid-19. Nous sommes bien conscients qu’une nouvelle vague, plus sérieuse, pourrait survenir en Norvège et nous serons alors préparés.
Nous pensons que le changement apporté par la retransmission numérique se poursuivra. Ce type de diffusion en direct du service funéraire n’est pas là pour remplacer la cérémonie physique mais pour la compléter. Pendant cette période, nous avons également organisé des visioconférences avec les familles pour organiser les funérailles. Et, là encore, ce type de procédure devrait perdurer.
Entretien avec Stephan Neuser, secrétaire général du Bundesverband Deutscher Bestatter E.V. (BDB), l’association des services funéraires allemands
FUNERMOSTRA : Comment résumeriez-vous en quelques mots la réponse que le secteur a apportée à la crise sanitaire du Covid-19 ?
Stéphan Neuser : Tout d’abord, je tiens à préciser que le Bundesverband Deutscher Bestatter E.V. (BDB) représente les intérêts de près de 81 % des entreprises funéraires allemandes, notamment auprès des médias professionnels spécialisés, juridiques et grand public. De même, le BDB propose à ses adhérents divers produits d’assurances et autres contrats obsèques à destination des familles.
Ensuite, durant la crise sanitaire, le BDB a répondu à un nombre très important de demandes, et autres problématiques, en usant de différents canaux. Avec des informations diffusées grâce à une newsletter périodique, voire quotidienne, à destination des pompes funèbres et des crématoriums membres du BDB. Nombre d’informations étaient également accessibles via notre site Internet, sous la rubrique spéciale "Covid-19" avec des liens (pour les professionnels et les familles) pour rester au fait de la réglementation en vigueur, en Allemagne, en Europe et dans le monde.
Nous avons également publié une vidéo spéciale réalisée par l’un de nos experts et destinée à nos membres. Celle-ci montre comment gérer les personnes décédées du coronavirus, ainsi qu’un guide pour mettre en place une retransmission en ligne pour les proches qui ne peuvent pas assister aux funérailles ou pour faire une vidéo des obsèques afin de permettre aux familles de réaliser, en décalé, une cérémonie funèbre et, ainsi, permettre un deuil plus serein.
Enfin, nous avons communiqué et accordé de nombreuses interviews à la presse, nous avons travaillé en concertation avec le gouvernement, les autorités nationales et locales sur des sujets juridiques et de santé. Nous avons également œuvré de concert avec les hôpitaux, d’abord pour les informer des vrais problèmes rencontrés par les services funéraires, mais aussi afin que les professionnels funéraires soient considérés dans cette situation de pandémie, notamment pour ce qui est de l’accès aux EPI et, ce, au même titre que les soignants. Idem pour de nombreux services connexes tels que les garderies d’urgence, etc.
F : Pensez-vous que les médias ont restitué fidèlement les actions et l’engagement des professionnels funéraires, et pensez-vous que la société a rendu hommage au travail de ces derniers ?
SN : Oui, les médias ont retranscrit assez fidèlement les actions du secteur. Les principales chaînes de télévision viennent d’ailleurs d’être remerciées pour leurs reportages sérieux et respectueux sur la crise du Covid-19.
Les familles allemandes sont conscientes de la nécessité d’un service funéraire de qualité ainsi que des gros efforts consentis par les professionnels pour organiser des cérémonies de deuil décentes et, ce, dans le plus grand respect de la réglementation. Cependant, il y a malheureusement encore trop de gens imprudents qui contractent le coronavirus par manque de sérieux et pour non-respect des règles et autres restrictions.
F : Quelles conclusions tireriez-vous de la situation vécue lors de cette crise ?
SN : En premier lieu, la nécessité de fournir du matériel de protection sans délai et en quantité suffisante en situation de pandémie. Vient ensuite celle d’intensifier la coordination et la coopération avec le gouvernement, les services de santé, etc., pour une meilleure prise de conscience des conséquences possibles pour tous les intervenants en général et les services funéraires en particulier. Enfin, augmenter impérativement le personnel qualifié dans les divers domaines professionnels du funéraire, dans les agences de pompes funèbres, les funérariums ou encore les crématoriums.
F : Qu’est-ce qui va changer dans le secteur après cette pandémie ?
SN : Incontestablement l’augmentation de l’utilisation des services numériques ainsi que la personnalisation pour s’adapter aux situations et aux souhaits de chacun.
FUNERMOSTRA : Comment résumeriez-vous en quelques mots la réponse que le secteur a apportée à la crise sanitaire du Covid-19 ?
Stéphan Neuser : Tout d’abord, je tiens à préciser que le Bundesverband Deutscher Bestatter E.V. (BDB) représente les intérêts de près de 81 % des entreprises funéraires allemandes, notamment auprès des médias professionnels spécialisés, juridiques et grand public. De même, le BDB propose à ses adhérents divers produits d’assurances et autres contrats obsèques à destination des familles.
Ensuite, durant la crise sanitaire, le BDB a répondu à un nombre très important de demandes, et autres problématiques, en usant de différents canaux. Avec des informations diffusées grâce à une newsletter périodique, voire quotidienne, à destination des pompes funèbres et des crématoriums membres du BDB. Nombre d’informations étaient également accessibles via notre site Internet, sous la rubrique spéciale "Covid-19" avec des liens (pour les professionnels et les familles) pour rester au fait de la réglementation en vigueur, en Allemagne, en Europe et dans le monde.
Nous avons également publié une vidéo spéciale réalisée par l’un de nos experts et destinée à nos membres. Celle-ci montre comment gérer les personnes décédées du coronavirus, ainsi qu’un guide pour mettre en place une retransmission en ligne pour les proches qui ne peuvent pas assister aux funérailles ou pour faire une vidéo des obsèques afin de permettre aux familles de réaliser, en décalé, une cérémonie funèbre et, ainsi, permettre un deuil plus serein.
Enfin, nous avons communiqué et accordé de nombreuses interviews à la presse, nous avons travaillé en concertation avec le gouvernement, les autorités nationales et locales sur des sujets juridiques et de santé. Nous avons également œuvré de concert avec les hôpitaux, d’abord pour les informer des vrais problèmes rencontrés par les services funéraires, mais aussi afin que les professionnels funéraires soient considérés dans cette situation de pandémie, notamment pour ce qui est de l’accès aux EPI et, ce, au même titre que les soignants. Idem pour de nombreux services connexes tels que les garderies d’urgence, etc.
F : Pensez-vous que les médias ont restitué fidèlement les actions et l’engagement des professionnels funéraires, et pensez-vous que la société a rendu hommage au travail de ces derniers ?
SN : Oui, les médias ont retranscrit assez fidèlement les actions du secteur. Les principales chaînes de télévision viennent d’ailleurs d’être remerciées pour leurs reportages sérieux et respectueux sur la crise du Covid-19.
Les familles allemandes sont conscientes de la nécessité d’un service funéraire de qualité ainsi que des gros efforts consentis par les professionnels pour organiser des cérémonies de deuil décentes et, ce, dans le plus grand respect de la réglementation. Cependant, il y a malheureusement encore trop de gens imprudents qui contractent le coronavirus par manque de sérieux et pour non-respect des règles et autres restrictions.
F : Quelles conclusions tireriez-vous de la situation vécue lors de cette crise ?
SN : En premier lieu, la nécessité de fournir du matériel de protection sans délai et en quantité suffisante en situation de pandémie. Vient ensuite celle d’intensifier la coordination et la coopération avec le gouvernement, les services de santé, etc., pour une meilleure prise de conscience des conséquences possibles pour tous les intervenants en général et les services funéraires en particulier. Enfin, augmenter impérativement le personnel qualifié dans les divers domaines professionnels du funéraire, dans les agences de pompes funèbres, les funérariums ou encore les crématoriums.
F : Qu’est-ce qui va changer dans le secteur après cette pandémie ?
SN : Incontestablement l’augmentation de l’utilisation des services numériques ainsi que la personnalisation pour s’adapter aux situations et aux souhaits de chacun.
Entretien avec Christine Pepper, directeur général de l’Association nationale des directeurs de services funéraires américains (NFDA).
Funermostra : Comment résumeriez-vous en quelques mots la réponse apportée par le milieu funéraire américain à la crise sanitaire ?
Christine Pepper : Pendant la crise du Covid-19, la NFDA (National Funeral Directors Association) a eu pour mission de veiller à ce que les professionnels funéraires disposent des outils, des informations et des ressources dont ils avaient besoin pour prendre soin, en toute sécurité, des familles. Nous avons pu remplir cette mission de différentes manières. Par exemple, ce dont les dirigeants de services funéraires semblaient avoir le plus besoin était des informations sur la manière de servir les familles de façon sécurisée. Nous avons en permanence communiqué aux professionnels les dernières informations grâce à notre centre d’infos dédié au Covid-19 développé sur notre site Web, nos réseaux sociaux, notre newsletter, nos publications gratuites.
De plus, depuis plus d’une décennie, la NFDA collabore avec des organismes fédéraux à la planification de la gestion des accidents mortels de masse. Grâce aux relations que nous avons nouées, nous avons obtenu des informations et des conseils de la part du CDC, du ministère de la Santé et des Services sociaux, et, en retour, ces agences recherchaient l’expertise de la NFDA pour l’élaboration des plans massifs de gestion des décès.
Il est important de noter qu’à la demande de la NFDA, le Département de la sécurité intérieure a publié un guide, pour les différents États, dans lequel les professionnels funéraires étaient identifiés comme "travailleurs prioritaires". Cela a souligné le rôle vital que nous jouons pour répondre à la pandémie. Nous avons également édité une liste de près de neuf cents bénévoles qui étaient prêts à fournir une assistance sur le terrain et dans les établissements funéraires en cas d’extrêmes besoins. Et nous avons exhorté l’État à donner aux professions du funéraire un accès prioritaire aux vaccins et aux tests, comme ils l’ont fait en 2008 lors de la pandémie de H1N1.
Nous continuons de surveiller toutes les lois liées au Covid-19 au Congrès pour nous assurer qu’elles incluent les services funéraires. Par exemple, un projet de loi de relance, étudié actuellement par le Congrès, accorderait le paiement d’une prime aux travailleurs prioritaires, y compris les personnes travaillant dans le secteur funéraire. Un autre projet de loi envisagé par cette même "chambre" accorderait un allégement des prêts étudiants aux travailleurs prioritaires, y compris les professionnels funéraires.
F : Pensez-vous que les médias ont restitué fidèlement les actions et l’engagement des professionnels funéraires, et pensez-vous que la société a rendu hommage au travail de ces derniers ?
CP : Aux États-Unis, les reportages que nous avons vus étaient en grande partie équitable. Décrivant comment les professionnels funéraires s’efforcent de servir les familles dans des circonstances très difficiles. Il y a eu également quelques reportages plus… critiques, mais je pense qu’ils sont peu nombreux par rapport aux autres.
F : Quelles conclusions tireriez-vous de la situation vécue lors de la crise de Covid-19 dans le secteur ?
CP : Il y a beaucoup de choses que nous avons apprises ces derniers mois.
Primo, l’aspect essentiel de l’information. Sans informations précises et fiables basées sur les dernières connaissances scientifiques, les professionnels funéraires ne peuvent en aucun cas faire leur travail en toute sécurité. Secundo, l’importance de la technologie. En raison de la nécessité d’être éloigné physiquement, les professionnels funéraires ont dû adopter la technologie comme jamais auparavant. Beaucoup ont pu constater comment la retransmission en direct d’un enterrement ou l’organisation d’une conférence via Zoom peut parvenir à maintenir la notion d’union familiale dans une période difficile.
Et tertio, les stocks d’EPI se sont posés comme un défi pour de nombreux secteurs d’activité et, ce, à l’échelle mondiale. Les services funéraires n’ont pas fait exception. Cette pandémie fait que je réaffirme l’importance pour les établissements funéraires de disposer d’un stock suffisant d’EPI au cas où la chaîne d’approvisionnement s’arrêterait. Le funéraire pourrait même représenter un marché alternatif auprès duquel vous pourriez acheter les fournitures nécessaires.
F : D’après vous, qu’est-ce qui va changer après cette pandémie ?
CP : Il est très important que le secteur funéraire soit partie prenante lors de l’élaboration du plan de santé publique avec le gouvernement et les autorités locales. En effet, considérant que les morts doivent être pris en charge dans le respect et la dignité lorsque les gouvernements élaborent leurs plans de gestion pour les pandémies et autres catastrophes naturelles. Les fédérations et associations funéraires peuvent offrir aides et expériences significatives aux fonctionnaires, comme le fait la NFDA aux États-Unis depuis plus d’une décennie.
Funermostra : Comment résumeriez-vous en quelques mots la réponse apportée par le milieu funéraire américain à la crise sanitaire ?
Christine Pepper : Pendant la crise du Covid-19, la NFDA (National Funeral Directors Association) a eu pour mission de veiller à ce que les professionnels funéraires disposent des outils, des informations et des ressources dont ils avaient besoin pour prendre soin, en toute sécurité, des familles. Nous avons pu remplir cette mission de différentes manières. Par exemple, ce dont les dirigeants de services funéraires semblaient avoir le plus besoin était des informations sur la manière de servir les familles de façon sécurisée. Nous avons en permanence communiqué aux professionnels les dernières informations grâce à notre centre d’infos dédié au Covid-19 développé sur notre site Web, nos réseaux sociaux, notre newsletter, nos publications gratuites.
De plus, depuis plus d’une décennie, la NFDA collabore avec des organismes fédéraux à la planification de la gestion des accidents mortels de masse. Grâce aux relations que nous avons nouées, nous avons obtenu des informations et des conseils de la part du CDC, du ministère de la Santé et des Services sociaux, et, en retour, ces agences recherchaient l’expertise de la NFDA pour l’élaboration des plans massifs de gestion des décès.
Il est important de noter qu’à la demande de la NFDA, le Département de la sécurité intérieure a publié un guide, pour les différents États, dans lequel les professionnels funéraires étaient identifiés comme "travailleurs prioritaires". Cela a souligné le rôle vital que nous jouons pour répondre à la pandémie. Nous avons également édité une liste de près de neuf cents bénévoles qui étaient prêts à fournir une assistance sur le terrain et dans les établissements funéraires en cas d’extrêmes besoins. Et nous avons exhorté l’État à donner aux professions du funéraire un accès prioritaire aux vaccins et aux tests, comme ils l’ont fait en 2008 lors de la pandémie de H1N1.
Nous continuons de surveiller toutes les lois liées au Covid-19 au Congrès pour nous assurer qu’elles incluent les services funéraires. Par exemple, un projet de loi de relance, étudié actuellement par le Congrès, accorderait le paiement d’une prime aux travailleurs prioritaires, y compris les personnes travaillant dans le secteur funéraire. Un autre projet de loi envisagé par cette même "chambre" accorderait un allégement des prêts étudiants aux travailleurs prioritaires, y compris les professionnels funéraires.
F : Pensez-vous que les médias ont restitué fidèlement les actions et l’engagement des professionnels funéraires, et pensez-vous que la société a rendu hommage au travail de ces derniers ?
CP : Aux États-Unis, les reportages que nous avons vus étaient en grande partie équitable. Décrivant comment les professionnels funéraires s’efforcent de servir les familles dans des circonstances très difficiles. Il y a eu également quelques reportages plus… critiques, mais je pense qu’ils sont peu nombreux par rapport aux autres.
F : Quelles conclusions tireriez-vous de la situation vécue lors de la crise de Covid-19 dans le secteur ?
CP : Il y a beaucoup de choses que nous avons apprises ces derniers mois.
Primo, l’aspect essentiel de l’information. Sans informations précises et fiables basées sur les dernières connaissances scientifiques, les professionnels funéraires ne peuvent en aucun cas faire leur travail en toute sécurité. Secundo, l’importance de la technologie. En raison de la nécessité d’être éloigné physiquement, les professionnels funéraires ont dû adopter la technologie comme jamais auparavant. Beaucoup ont pu constater comment la retransmission en direct d’un enterrement ou l’organisation d’une conférence via Zoom peut parvenir à maintenir la notion d’union familiale dans une période difficile.
Et tertio, les stocks d’EPI se sont posés comme un défi pour de nombreux secteurs d’activité et, ce, à l’échelle mondiale. Les services funéraires n’ont pas fait exception. Cette pandémie fait que je réaffirme l’importance pour les établissements funéraires de disposer d’un stock suffisant d’EPI au cas où la chaîne d’approvisionnement s’arrêterait. Le funéraire pourrait même représenter un marché alternatif auprès duquel vous pourriez acheter les fournitures nécessaires.
F : D’après vous, qu’est-ce qui va changer après cette pandémie ?
CP : Il est très important que le secteur funéraire soit partie prenante lors de l’élaboration du plan de santé publique avec le gouvernement et les autorités locales. En effet, considérant que les morts doivent être pris en charge dans le respect et la dignité lorsque les gouvernements élaborent leurs plans de gestion pour les pandémies et autres catastrophes naturelles. Les fédérations et associations funéraires peuvent offrir aides et expériences significatives aux fonctionnaires, comme le fait la NFDA aux États-Unis depuis plus d’une décennie.
Entretien avec Ole Roed Jakobsen, directeur général de l’Association danoise de services funéraires.
FUNERMOSTRA : Comment résumeriez-vous en quelques mots la réponse apportée par le secteur danois à la crise sanitaire du Covid-19 ?
Ole Roed Jakobsen : Compliqué ! Au Danemark, le secteur funéraire ne fait pas partie du secteur des soins médicaux. Aussi, nous avons eu énormément de mal à obtenir des EPI. Et, clairement, il était très important pour nous de ne pas infecter les familles, ainsi que notre propre entourage. Nous nous sommes trouvés dans l’obligation de développer quelques procédures qui ont été suivies à la lettre. En fin de compte, nous avons pu nous débrouiller avec les moyens dont nous disposions.
F : Pensez-vous que les médias ont restitué fidèlement les actions et l’engagement des professionnels funéraires et pensez-vous que la société a rendu hommage au travail de ces derniers ?
ORJ : Nous n’avons eu aucun problème avec les médias. Ils ont seulement raconté les faits ainsi que le travail effectué sur la protection des équipes, la mise en place de nos consignes de sécurité et notre frustration de ne pas pouvoir aider les familles comme nous le faisions auparavant. Un reportage couvrait également la façon de préparer les funérailles par vidéoconférence.
F : Quelles conclusions tireriez-vous de la situation vécue lors de la crise de Covid-19 ?
ORJ : Nous pensons qu’il est urgent pour les professionnels funéraires danois d’être intégrés au secteur de la santé. Nous avons également pris conscience de la nécessité de disposer d’un stock adapté de matériel de protection pour les futures pandémies. De plus, nous ouvrons notre site Web et envoyons des newsletters à nos membres. Il est important pour nous, que les professionnels membres de l’association soient au fait de l’information et de la réglementation.
F : Qu’est-ce qui va changer dans le funéraire après cette pandémie ?
ORJ : Eh bien, prendre en compte tout ce dont je viens de parler… Je recommande également à nos membres de bien utiliser les EPI.
FUNERMOSTRA : Comment résumeriez-vous en quelques mots la réponse apportée par le secteur danois à la crise sanitaire du Covid-19 ?
Ole Roed Jakobsen : Compliqué ! Au Danemark, le secteur funéraire ne fait pas partie du secteur des soins médicaux. Aussi, nous avons eu énormément de mal à obtenir des EPI. Et, clairement, il était très important pour nous de ne pas infecter les familles, ainsi que notre propre entourage. Nous nous sommes trouvés dans l’obligation de développer quelques procédures qui ont été suivies à la lettre. En fin de compte, nous avons pu nous débrouiller avec les moyens dont nous disposions.
F : Pensez-vous que les médias ont restitué fidèlement les actions et l’engagement des professionnels funéraires et pensez-vous que la société a rendu hommage au travail de ces derniers ?
ORJ : Nous n’avons eu aucun problème avec les médias. Ils ont seulement raconté les faits ainsi que le travail effectué sur la protection des équipes, la mise en place de nos consignes de sécurité et notre frustration de ne pas pouvoir aider les familles comme nous le faisions auparavant. Un reportage couvrait également la façon de préparer les funérailles par vidéoconférence.
F : Quelles conclusions tireriez-vous de la situation vécue lors de la crise de Covid-19 ?
ORJ : Nous pensons qu’il est urgent pour les professionnels funéraires danois d’être intégrés au secteur de la santé. Nous avons également pris conscience de la nécessité de disposer d’un stock adapté de matériel de protection pour les futures pandémies. De plus, nous ouvrons notre site Web et envoyons des newsletters à nos membres. Il est important pour nous, que les professionnels membres de l’association soient au fait de l’information et de la réglementation.
F : Qu’est-ce qui va changer dans le funéraire après cette pandémie ?
ORJ : Eh bien, prendre en compte tout ce dont je viens de parler… Je recommande également à nos membres de bien utiliser les EPI.
Entretien avec Markus Pinter, PDG de la Société funéraire et cimetière de Vienne et membre de l’association autrichienne de services funéraires.
FUNERMOSTRA : Comment résumeriez-vous en quelques mots la réponse apportée par le secteur funéraire autrichien à la crise sanitaire du Covid-19 ?
Markus Pinter : En Autriche, il y a eu une interaction professionnelle avec les autorités sanitaires. En raison de la faible mortalité, le secteur funéraire a agi de manière indépendante et sans le soutien d’autres institutions.
F : Pensez-vous que les médias ont restitué fidèlement les actions et l’engagement des professionnels funéraires et pensez-vous que la société a rendu hommage au travail de ces derniers ?
MP : Bien que les médias aient manifesté leur intérêt pour les préparatifs d’une augmentation de la mortalité, le traitement a été équitable.
F : Quelles conclusions tireriez-vous de la situation vécue lors de la crise de Covid-19 dans le secteur ?
MP : Tout d’abord, je pense que la retransmission numérique a très bien fonctionné dans le secteur funéraire et deviendra une valeur sûre et équitable dans un proche avenir. Ensuite, durant la crise, il a été démontré que l’achat et l’approvisionnement de masques et d’EPI devaient être mieux coordonnés et organisés au préalable. Enfin, nous avons pu constater que la coopération entre les services funéraires fonctionnait plutôt bien, ce qui est vital en temps de crise.
F : Qu’est-ce qui va changer dans le secteur après cette pandémie ?
MP : Les funérailles en ligne ont représenté une alternative fonctionnelle et plutôt bien acceptée. Cependant, et fort heureusement pour nous, la période sans cérémonie physique a été de courte durée en Autriche. Le risque aurait été, nous semble-t-il, que les familles se soient habituées aux cérémonies digitales et que la mission des professionnels funéraires perde de son sens. À l’évidence, nous pensons que, malgré ses aspects attrayants, la digitalisation, si elle n’est pas bien cadrée, peut représenter, à terme, une menace pour notre secteur.
FUNERMOSTRA : Comment résumeriez-vous en quelques mots la réponse apportée par le secteur funéraire autrichien à la crise sanitaire du Covid-19 ?
Markus Pinter : En Autriche, il y a eu une interaction professionnelle avec les autorités sanitaires. En raison de la faible mortalité, le secteur funéraire a agi de manière indépendante et sans le soutien d’autres institutions.
F : Pensez-vous que les médias ont restitué fidèlement les actions et l’engagement des professionnels funéraires et pensez-vous que la société a rendu hommage au travail de ces derniers ?
MP : Bien que les médias aient manifesté leur intérêt pour les préparatifs d’une augmentation de la mortalité, le traitement a été équitable.
F : Quelles conclusions tireriez-vous de la situation vécue lors de la crise de Covid-19 dans le secteur ?
MP : Tout d’abord, je pense que la retransmission numérique a très bien fonctionné dans le secteur funéraire et deviendra une valeur sûre et équitable dans un proche avenir. Ensuite, durant la crise, il a été démontré que l’achat et l’approvisionnement de masques et d’EPI devaient être mieux coordonnés et organisés au préalable. Enfin, nous avons pu constater que la coopération entre les services funéraires fonctionnait plutôt bien, ce qui est vital en temps de crise.
F : Qu’est-ce qui va changer dans le secteur après cette pandémie ?
MP : Les funérailles en ligne ont représenté une alternative fonctionnelle et plutôt bien acceptée. Cependant, et fort heureusement pour nous, la période sans cérémonie physique a été de courte durée en Autriche. Le risque aurait été, nous semble-t-il, que les familles se soient habituées aux cérémonies digitales et que la mission des professionnels funéraires perde de son sens. À l’évidence, nous pensons que, malgré ses aspects attrayants, la digitalisation, si elle n’est pas bien cadrée, peut représenter, à terme, une menace pour notre secteur.
Source : FUNERMOSTRA
Traduction : Steve La Richarderie
Résonance n° 162 - Juillet 2020
Traduction : Steve La Richarderie
Résonance n° 162 - Juillet 2020
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