Le 2e tour des élections municipales, bien que différé, a enfin pu se dérouler, permettant d’établir des conseils municipaux présidés par des maires élus pour les six prochaines années.
Certains bénéficient d’une expérience de mandats passés. D’autres vont découvrir l’administration d’une ville. Ce serait une erreur de penser que l’élu délégué au funéraire, plus généralement connu comme l’élu aux cimetières, tient un rôle de moindre degré. La gestion du funéraire doit être considérée comme tout à fait première dans une mandature, d’abord parce qu’elle touche à l’intimité la plus profonde de chaque habitant, et qu’il est important de se souvenir que chaque individu n’a pas la même approche du deuil, et que nul ne peut mesurer la quantité d’émotions exprimées de façon très différente d’une personne à une autre.
Ainsi, ne pas respecter la réglementation funéraire, avant même d’être une atteinte au droit et à la loi, demeure une atteinte aux personnes proches des défunts qu’elles chérissent. Ne pas entretenir correctement l’environnement végétal et mobilier du cimetière, c’est manquer de respect, non seulement pour la mémoire des personnes décédées, mais très expressément pour leurs familles, qui le perçoivent de façon aiguë.
Le cimetière est un lieu de passage quasi obligé de près de 80 % de la population au moins une fois par an. C’est beaucoup plus que d’autres équipements de la cité et, parce que chaque famille se l’approprie, le lieu doit être irréprochable, tant dans son aspect que dans son fonctionnement. Cette responsabilité se partage entre l’élu en charge de cette délégation et le gestionnaire du pôle funéraire, conservateur du ou des cimetières.
L’Association Nationale des Personnels de Cimetière (A.NA.PE.C.) a déjà eu l’occasion d’exprimer dans ces colonnes l’intérêt pour les villes à créer un véritable service du funéraire confié à un gestionnaire trié sur le volet, formé à la réglementation, empathique pour le service des familles, et en capacité de manager les différents prestataires internes et externes. L’A.NA.PE.C. milite depuis plusieurs années pour qu’une filière "métier des conservateurs de cimetières" soit érigée selon les strates des collectivités territoriales.
Chacun doit mesurer l’ampleur de la tâche, en se souvenant qu’une erreur peut avoir des conséquences pénales ; et que, même si le maire assume la responsabilité de sa fonction, s’il devait y avoir des condamnations, elles pourraient frapper celui ou celle directement au départ de l’action. Plus que partout ailleurs, élu délégué et fonctionnaires doivent collaborer harmonieusement pour le meilleur des services et l’image qu’en gardent les administrés.
Il y a donc un véritable enjeu à préciser le périmètre de décision de chacun, en particulier dans ses relations entre les différents services. Les circuits courts sont à privilégier devant une spirale de signatures pour décider s’il faut tailler, nettoyer ou désherber.
Le maire et son conseil doivent également demeurer réceptifs aux alertes transmises par l’Administration sur l’évolution de la législation et l’impact sur les divers équipements funéraires de la commune.
Enfin, élus et maire doivent être sensibles à ne pas abandonner les gestionnaires du funéraire à leur solitude. Outre les formations et les recyclages dispensés par le Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT) ou autres organismes plus spécialisés, l’activité funéraire peut requérir dans certains cas des habilitations. Mais ce qui prime, c’est la force d’un réseau qui permet à chacun de bénéficier à la fois d’une veille juridique et médias, alliée à une "hot line" conseil (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.) et au partage d’expérience (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.) que seule notre association est en mesure d’offrir.
En ce début de mandature, c’est le moment de fortifier les équipes en adhérant à l’A.NA.PE.C., soit collectivement, soit individuellement. Le magazine Résonance, qui soutient l’action de L’A.NA.PE.C., est un outil précieux qui ne doit pas demeurer dans la corbeille d’un responsable non concerné, mais être porté à la lecture de ceux qui œuvrent au quotidien à l’application de la politique funéraire de la ville.
En tant que présidente de l’A.NA.PE.C., je formule, pour cette nouvelle mandature, le vœu de la meilleure des ententes entre élus et fonctionnaires pour la réussite d’un projet porté par une équipe municipale motivée et engagée, où chacun et chacune puisse être reconnu(e) comme un maillon essentiel dont le funéraire ne saurait être exclu.
Ainsi, ne pas respecter la réglementation funéraire, avant même d’être une atteinte au droit et à la loi, demeure une atteinte aux personnes proches des défunts qu’elles chérissent. Ne pas entretenir correctement l’environnement végétal et mobilier du cimetière, c’est manquer de respect, non seulement pour la mémoire des personnes décédées, mais très expressément pour leurs familles, qui le perçoivent de façon aiguë.
Le cimetière est un lieu de passage quasi obligé de près de 80 % de la population au moins une fois par an. C’est beaucoup plus que d’autres équipements de la cité et, parce que chaque famille se l’approprie, le lieu doit être irréprochable, tant dans son aspect que dans son fonctionnement. Cette responsabilité se partage entre l’élu en charge de cette délégation et le gestionnaire du pôle funéraire, conservateur du ou des cimetières.
L’Association Nationale des Personnels de Cimetière (A.NA.PE.C.) a déjà eu l’occasion d’exprimer dans ces colonnes l’intérêt pour les villes à créer un véritable service du funéraire confié à un gestionnaire trié sur le volet, formé à la réglementation, empathique pour le service des familles, et en capacité de manager les différents prestataires internes et externes. L’A.NA.PE.C. milite depuis plusieurs années pour qu’une filière "métier des conservateurs de cimetières" soit érigée selon les strates des collectivités territoriales.
Chacun doit mesurer l’ampleur de la tâche, en se souvenant qu’une erreur peut avoir des conséquences pénales ; et que, même si le maire assume la responsabilité de sa fonction, s’il devait y avoir des condamnations, elles pourraient frapper celui ou celle directement au départ de l’action. Plus que partout ailleurs, élu délégué et fonctionnaires doivent collaborer harmonieusement pour le meilleur des services et l’image qu’en gardent les administrés.
Il y a donc un véritable enjeu à préciser le périmètre de décision de chacun, en particulier dans ses relations entre les différents services. Les circuits courts sont à privilégier devant une spirale de signatures pour décider s’il faut tailler, nettoyer ou désherber.
Le maire et son conseil doivent également demeurer réceptifs aux alertes transmises par l’Administration sur l’évolution de la législation et l’impact sur les divers équipements funéraires de la commune.
Enfin, élus et maire doivent être sensibles à ne pas abandonner les gestionnaires du funéraire à leur solitude. Outre les formations et les recyclages dispensés par le Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT) ou autres organismes plus spécialisés, l’activité funéraire peut requérir dans certains cas des habilitations. Mais ce qui prime, c’est la force d’un réseau qui permet à chacun de bénéficier à la fois d’une veille juridique et médias, alliée à une "hot line" conseil (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.) et au partage d’expérience (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.) que seule notre association est en mesure d’offrir.
En ce début de mandature, c’est le moment de fortifier les équipes en adhérant à l’A.NA.PE.C., soit collectivement, soit individuellement. Le magazine Résonance, qui soutient l’action de L’A.NA.PE.C., est un outil précieux qui ne doit pas demeurer dans la corbeille d’un responsable non concerné, mais être porté à la lecture de ceux qui œuvrent au quotidien à l’application de la politique funéraire de la ville.
En tant que présidente de l’A.NA.PE.C., je formule, pour cette nouvelle mandature, le vœu de la meilleure des ententes entre élus et fonctionnaires pour la réussite d’un projet porté par une équipe municipale motivée et engagée, où chacun et chacune puisse être reconnu(e) comme un maillon essentiel dont le funéraire ne saurait être exclu.
Isabelle Prigent
Présidente de l’A.NA.PE.C.
Résonance n° 162 - Juillet 2020
Présidente de l’A.NA.PE.C.
Résonance n° 162 - Juillet 2020
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